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Un réseau de trafic d’organes dirigé par les autorités est dévoilé en Chine

Écrit par Huang Ping, Epoch Times
04.05.2013
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  • Une capture d’écran du début d’un article long et détaillé publié par le Lens Magazine du 6 avril qui aborde la torture pratiquée dans le camp de travail de Masanjia, en Chine du nord. Peu de temps après la publication de ces éléments par le Lens Magazine, les médias d’Etat, influencés par l’ancien chef du Parti communiste Jiang Zemin, ont attaqué, affirmant que l’article était une falsification. (Epoch Times)

Nouvelles Analyses

Moins de deux semaines après que Lens Magazine ait tiré la sonnette d’alarme sur les tortures, en Chine continentale, effectuées dans le camp de travaux forcés de Masanjia, un autre magazine de la même compagnie révèle l’existence d’un réseau national impliqué dans le trafic d’organes. Cet article plus récent pointe l’histoire, bien plus vaste, qui n’a jamais été couverte par les médias de la Chine continentale, celle qui implique des atrocités commises par le régime.

Dans un article du 15 avril pour le magazine d’économie et d’actualités Caijing, Xu Qianchuan un journaliste d’investigation établit des liens entre les individus en cause dans la vente illégale de reins, les tribunaux du régime et les hôpitaux militaires.

L’article apporte de nouveaux éléments essentiels concernant une histoire qui a filtré il y a plus d’un an. En février 2012 Caijing avait fait état d’un commerce illégal d’organes en Chine. Depuis lors, le régime avait maintes fois affirmé avoir arrêté des gangs liés au commerce de reins obtenus illégalement.

Xu a passé une année à enquêter sur le cas de Zheng Wei, dont le procès a commencé en février 2012 à Pékin. Zheng était le chef présumé d’un gang de 15 personnes qui aurait fourni plus de 50 reins pour la transplantation, gagnant 1,6 million de dollars US (1.2 millions d’euros).

Comment Zheng et d’autres ont réussi à gérer une telle affaire, voilà un élément qui restait sans réponse.

Ainsi, l’observateur d’Epoch Times Heng He a noté à propos de l’affaire Zheng Wei dans un article d’octobre 2012: «Pour un criminel ordinaire, membre d’un gang de rue, la création d’un système de transplantation d’organes aussi sophistiqué serait presque impossible».

L’enquête de Xu Qianchuan permet de combler certaines  lacunes. Xu déclare avoir lu, avec l’aide d’ «amis», l’ensemble des documents du procès, y compris les enregistrements des interrogatoires. Depuis mars 2012, il a mené des entretiens à Pékin, notamment avec les membres du département d’urologie de l’hôpital 304 (l’hôpital militaire qui soigne les dirigeants du régime chinois), et à la villa louée par Zheng Wei.

«Derrière le simple fait de ‘vendre un rein pour acheter un iPhone’ existe un réseau criminel mettant en cause le système médical et militaire... Les absents au procès sont les entités telles que l’hôpital militaire  et les intermédiaires des tribunaux, qui de ce fait échappent à toute responsabilité dans l’affaire», écrit-il.

  • State Organs : Transplant Abuse in China, édité par David Matas et Dr. Torsten Trey

«Grâce à l’affaire Zheng Wei nous avons dévoilé un réseau en lien avec l’industrie illégale d’organes, comprenant les hôpitaux, les tribunaux, les intermédiaires, les médecins, les détenus condamnés à mort, les donateurs et les bénéficiaires», a écrit Xu. «Les ‘estimations’ de Zheng Wei concernant d’autres organismes fournissant des reins et la coopération entre eux indiquent que le réseau couvre l’ensemble du pays.»

L’article de Xu a très vite été retiré du site Caijing et les autres médias chinois n’ont pas pris la relève. Au cours de son bref temps en ligne, l’article a suscité un vif intérêt, et son retrait reflète probablement une lutte de pouvoir qui se déroule dans les coulisses.

En montrant l’implication systématique des autorités dans les activités du gang de Zheng Wei, les allusions de Caijing ont soulevé le voile sur d’innombrables crimes commis par le régime. Un réseau tel que  Zheng le décrit doit avoir été en place pour perpétrer l’atrocité de prélèvement forcé d’organes à vif, sur des pratiquants de Falun Gong et autres prisonniers de conscience.

Le prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong a commencé peu de temps après que le chef du Parti communiste chinois Jiang Zemin ait lancé une campagne en juillet 1999 visant à éradiquer la pratique spirituelle. Pour réaliser cette opération, le Bureau 610, un organe du Parti extraconstitutionnel, a vu le jour.

«Il existe un mécanisme en Chine qui facilite 10.000 transplantations d’organes par an, beaucoup d’entre elles programmées dans des délais de deux à quatre semaines», a déclaré le Dr Torsten Trey, directeur général de Doctors Against Forced Organ Harvesting (Médecins contre le prélèvement forcé d’organes), un groupe de médecins qui travaillent pour mettre fin aux prélèvements illégaux d’organes.

«Les résultats de Xu Qianchuan sont très proches de ce que nous avons déjà relevés dans notre analyse», a-t-il déclaré, «il y a beaucoup d’indices qui suggèrent que les hôpitaux militaires, les tribunaux, et probablement le bureau 610 sont impliqués dans ce trafic illégal d’organes».

David Matas, un avocat international des droits de l’homme au Canada, est le coauteur avec l’ancien secrétaire d’État (Asie-Pacifique) David Kilgour du rapport d’enquête révolutionnaire Prélèvements meurtriers sur les pratiquants de Falun Gong. On estime ici qu’environ 8.000 des organes transplantés chaque année sont prélevés sur des pratiquants de Falun Gong, qui sont ainsi tués.

On prétend que le magazine Caijing est étroitement lié au nouveau chef du PCC, Xi Jinping, impliqué dans une lutte de pouvoir avec Jiang Zemin et sa faction.

Les rapports d’enquête de Caijing sur le prélèvement d’organes et l’exposé du Lens Magazine du 6 Avril sur la torture à Masanjia ont tous les deux mis la pression sur Jiang.

Avec ces deux histoires, les crimes que Jiang Zemin a cherchés à camoufler ont presque été divulgués.

Version en anglais: Official Organ Trade Network in China Revealed

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Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.