Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Bussy Saint-Georges, carrefour culturel et cultuel

La ville accueille le plus grand temple bouddhiste d’Europe

Écrit par Epoch Times
12.06.2013
| A-/A+

Depuis les années 90, la commune de Bussy Saint-Georges connaît une forte croissance de sa population et une forte affluence asiatique, pouvez-vous nous en expliquer les raisons?

Avec près de 450 habitants en 1960 et 25.000 aujourd’hui, Bussy Saint-Georges connaît une croissance démographique spectaculaire qui s’explique par notre situation géographique proche de Paris, notre équidistance entre les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle et Orly, une desserte autoroutière exceptionnelle, le RER au cœur de la ville et un habitat peu dense. Plus de 50% de la population actuelle est originaire d’autres continents que l’Europe, principalement d’Asie (environ 45%), une partie importante de la ville qu’on ne pouvait laisser sans pratique religieuse. Voilà comment est née l’idée de l’esplanade des religions, un espace multi-cultuel et culturel unique, symbole de tolérance, de fraternité et de paix.

En juin 2012, le plus grand temple bouddhiste d’Europe a été ouvert à Bussy Saint-Georges, pouvez-vous nous décrire la naissance de ce projet?

Selon les chiffres de l’Union bouddhiste de France, notre pays compte environ 1 million de bouddhistes, sans compter les cinq millions de sympathisants qui se disent proches de cette spiritualité. En plein développement, le bouddhisme est la quatrième religion de notre pays.

À Bussy, il était important d’offrir à cette communauté, bien implantée dans notre ville, la possibilité de construire un lieu de culte digne de ce nom, tenant compte du nombre croissant de ses pratiquants. Le premier édifice de l’esplanade des religions, le plus grand temple bouddhiste taïwanais d’Europe, a nécessité environ deux ans et demi de travaux.

Inaugurée le 24 juin 2012, sous les feux des projecteurs de la presse internationale, la pagode taïwanaise Fo Guang Shan est destinée à accueillir des retraitants bouddhistes en provenance de toute l’Europe. Le temple développe d’une part un espace serein et calme, favorable au recueillement et à la pratique religieuse. D’autre part, il s’ouvre sur l’extérieur au sens large (Bussy Saint-Georges, la France, l’Europe, etc.). Ainsi, le bâtiment s’étend sur une surface de 7.000 m2, découpés en trois espaces: un espace dédié au culte pouvant contenir 400 personnes; un espace d’hébergement avec 32 chambres consacrées aux nonnes; et un espace «d’échange culturel», ouvert au public, avec salle d’exposition, amphithéâtre, salles de classe, salon de thé et bibliothèque sur le bouddhisme.

Conçu par l’architecte angevin Frédéric Rolland, associé à Kris Yao, architecte à Taïwan, le bâtiment conjugue culture européenne, culture bouddhiste et s’intègre parfaitement à son environnement. Le 19 mai dernier, le temple Fo Guang Shan a célébré, pour la première fois, la fête de Bouddha, un moment fort de spiritualité, de rencontres et d’échanges.

Ce temple a été financé à 80% par l’ordre monastique taïwanais, et vous avez nommé une allée au nom du représentant de Taiwan en France, Michel Ching-long Lu début 2013. Avez-vous des affinités avec Taïwan?

En effet et il est bon de le rappeler. Le projet a été financé à 80% par l’ordre monastique taïwanais Fo Guang Shan, l’une des 8 branches du bouddhisme et à 20% par des dons de fidèles. Par ailleurs, Bussy entretient des liens solides avec Taïwan, notamment économiques et culturels.

Ainsi, nombre d’entreprises ont choisi nos zones d’activités dont deux entreprises taïwanaises, Asialand et MSI Computer. Pourquoi ces entrepreneurs taïwanais ont-ils choisi Bussy? En raison de nos nombreux  atouts et de notre connaissance de leurs attentes. Bussy a une bonne situation géographique et un dynamisme propices aux entreprises voulant s’y installer.

Des liens culturels très forts existent également entre Bussy et Taïwan. Après un concert offert par l’orchestre de l’Université nationale des Arts de Taipei, il y a deux ans, ainsi que de nombreux rendez-vous culturels mettant en scène des artistes de Taïwan, nous allons recevoir très prochainement dans notre ville des majorettes taïwanaises, issues du premier lycée de filles de Taipei, qui défileront sur notre avenue principale.

D’autre part, Michel Ching Long Lu, représentant de Taiwan en France, a effectivement une rue à son nom à Bussy. Cette allée a été inaugurée le lundi 7 janvier 2013, en présence de nombreux représentants de la communauté taïwanaise de Bussy. Docteur ès lettres à l’université de Paris VII, Michel Ching Long Lu est bien connu dans notre ville, où il est déjà venu à de maintes reprises à l’occasion de nombreux évènements. Nous avons voulu rendre hommage à son travail et aux liens privilégiés qui nous lient à la communauté taïwanaise et à Taïwan, des liens que nous continuerons de renforcer.

D’autres religions vont être intégrées dans le temple d’ici à fin 2013. Vous parlez d’un «usage dynamique de laïcité» et que le fait religieux permet de maintenir un bon équilibre de l’ordre public. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?

Après la construction de la plus grande pagode bouddhiste d’Europe, une mosquée, une pagode lao, une synagogue et un centre cultuel et culturel arménien seront inaugurés d’ici à la fin de l’année 2013. Soit quatre édifices voisins, situés à quelques centaines de mètres de l’église catholique Notre Dame du Val de Bussy, érigée dans les années 90.

L’organisation spatiale que nous avons proposée à ces différents cultes permettra ainsi aux religions d’exister pleinement mais aussi de dialoguer les unes avec les autres, et  avec le reste de la ville. Le quartier est également conçu comme un espace de culture. Une fois terminés, les édifices religieux s’ouvriront sur des espaces avec bibliothèques et salles de classe. Le temple taïwanais proposera ainsi des cours de mandarin et des cérémonies du thé, tandis que les visiteurs de la mosquée pourront prendre des cours d’arabe et de civilisation musulmane.

C’est l’idée même d’une laïcité pertinente et d’un espace où toutes les religions seront réunies dans la paix et la fraternité, qui m’a guidé dans l’élaboration de ce site unique en France et sans doute même en Europe et que je porte avec conviction depuis 2004, et que je suis fier de voir aujourd’hui progressivement se concrétiser.

Propos recueillis par Epoch Times

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.