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L’Autriche menacée de perdre ses pandas si elle rencontre le Dalaï-lama

Écrit par Carol Wickenkamp, Epoch Times
17.06.2013
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  • Photo prise le 16 octobre 2012 montrant le panda Fu Hu (à droite) mangeant du bambou dans son enclos au zoo de Schu00f6nbrunn à Vienne, en Autriche. En utilisant les pandas du zoo de Schu00f6nbrunn, le régime chinois veut que l’Autriche fasse machine arrière concernant les droits de l’homme et le Tibet. (Alexander Klein/AFP/Getty Images)

Le régime chinois joue la carte du panda dans le but de s’assurer que l’Autriche ne renouvellera pas la visite du dalaï-lama, comme ce fut le cas l’année précédente.

Toujours touché par le ressentiment concernant cette visite, le Parti communiste chinois (PCC) continue à envoyer son ambassadeur à Vienne pour faire pression sur les responsables autrichiens afin de s’assurer qu’ils n’inviteront jamais plus le Dalaï-lama, le chef spirituel du Tibet, en Autriche.

En utilisant un adorable couple de pandas du zoo de Schönbrunn, le régime veut que l’Autriche fasse machine arrière concernant les droits de l’homme et le Tibet, un territoire indépendant qui a été envahi par l’Armée de Libération du Peuple en 1950 et qui appartient aujourd’hui à la République populaire de Chine. Une pression diplomatique similaire a été appliquée en Grande-Bretagne, en  France et en Allemagne.

Selon l’Austrian Times, le bail de dix ans sur les pandas a expiré en mars, mais l’année dernière les responsables du zoo ont annoncé qu’ils avaient signé un mémorandum intérimaire avec la China Wildlife Conservation Association et s’attendaient à ce que le bail soit renouvelé.

Quoi qu’il en soit, la convention de renouvellement a échoué du fait de la visite du dalaï-lama.

Selon Phayul, un site web pro-tibétain, le chancelier autrichien Werner Faymann a qualifié sa rencontre avec le dalaï-lama de «signal politique clair pour les droits de l’homme, la non-violence et le dialogue contre l’oppression». Il a rejeté les avertissements de Pékin au sujet de la visite en Autriche du chef spirituel tibétain en exil.

Les communistes en Chine ont regardé ces événements d’un oeil quelque peu différent. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hong Lei a traité la visite de «grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine» qui «blesse les sentiments du peuple chinois», a déclaré Phayul.

Poussant les responsables autrichiens à rompre les relations avec le chef tibétain, les Chinois ont bloqué la signature du nouveau bail des pandas. «Les responsables chinois ne veulent signer le contrat qu’en cas du retour d’une ‘bonne atmosphère bilatérale’, tel que cela a été formulé par un diplomate», selon Phayul, citant le rapport.

Exercer des pressions sur les pays pour qu’ils évitent le dalaï-lama, le plus souvent grâce à une rétribution économique, c’est la politique classique du Parti communiste chinois.

Un blogueur nationaliste chinois, écrivant pour une rubrique  du site Web du Quotidien du Peuple, un organe de presse officiel, jubilait concernant les manœuvres de la République populaire de Chine contre les pays européens. «En septembre 2007, la chancelière allemande Angela Merkel a rencontré le dalaï-lama. En conséquence, la République populaire de Chine «a riposté» face à l’Allemagne... Plus tard Merkel a retenu sa leçon», écrit le blogueur. «Après avoir remporté sa deuxième élection, elle n’a pas osé rencontrer le Dalaï-lama à nouveau. Depuis, elle a réussi à maintenir une assez bonne relation avec la Chine.»

Chinascope, un site Web en charge de traduire la propagande et les mesures politiques du gouvernement, montre l’attitude du régime plus ouvertement que les publications grand public, selon la publication sur le blog.

Le blogueur a noté que l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a également reçu le dalaï-lama en 2008. «La vengeance de la Chine contre la France a été beaucoup plus violente... En fin de compte, la France s’est vue contrainte de céder et a publié une déclaration conjointe avec la Chine.»

Quant à la réunion du Premier ministre britannique David Cameron avec le dalaï-lama en mai 2012, le blogueur écrit: «Cette fois, ce fut au tour de la Grande-Bretagne de souffrir... Selon les médias britanniques, la Grande-Bretagne perdra des milliards de livres d’investissements chinois de ce fait».

Version en anglais: Austria Threatened With Panda Loss for Meeting Dalai Lama

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