Un mathématicien chinois découvre une preuve révolutionnaire sur les nombres premiers

Écrit par Annie Wu, Epoch Times
26.06.2013
  • Zhang Yitang, qui a fait une percée dans la compréhension des nombres premiers. (université du New Hampshire)

Un mathématicien inconnu jusqu’alors a prouvé un théorème important sur les nombres premiers, surprenant le monde des mathématiques et gagnant une renommée internationale du jour au lendemain.

Originaire de Chine et  professeur à l’université du New Hampshire, Zhang Yitang a prouvé qu’il existe un nombre infini de paires de nombres premiers qui diffèrent par moins de 70 millions.

En avril, Zhang a présenté sa recherche aux Annales des mathématiques, la revue la plus prestigieuse dans le domaine. Trois semaines plus tard – une période extrêmement courte pour une discipline académique – Zhang a reçu un rapport des membres du jury de la revue confirmant l’exactitude de ses résultats. Il a prouvé qu’il existe un nombre infini de paires de nombres premiers qui diffèrent par moins de 70 millions.

Tandis que les nombres deviennent de plus en plus grands, la quantité des nombres premiers – nombres qui ne sont divisibles que par un et eux-même – diminuent, et par conséquent, l’écart entre un nombre premier et le suivant devient plus grand. L’article de Zhang prouve que peu importe à quel point vous avancez dans la rangée des nombres, il y aura toujours une paire de nombre premiers qui diffèrent par moins de 70 millions. Son essai va être publié dans les Annales.

Selon un rapport publié par la Fondation Simons (fondation pour la recherche en mathématiques et en sciences), un des membres du jury a dit au sujet du travail de Zhang que «les principaux résultats sont de premier ordre» et que son document a prouvé «un théorème remarquable dans le domaine de la distribution de nombres premiers».

Ceci est considéré comme une étape cruciale dans la résolution de l’un des grands mystères de la théorie des nombres: la conjecture des nombres premiers jumeaux, qui suggère qu’il y a une infinité de paires de nombres premiers qui ne diffèrent que par deux (comme 3 et 5, 11 et 13).

Zhang est né et a grandi à Pékin, bien que ses parents soient originaires de la province du Zhejiang. En 1978, il a été admis au département de mathématiques de l’université de Pékin, où il a obtenu son diplôme. En 1985, il est allé aux Etats-Unis pour obtenir un doctorat en mathématiques à l’université de Purdue.

Pendant qu’il était aux Etats-Unis, Zhang a également joint l’Alliance chinoise pour la démocratie, une organisation à l’étranger dédiée à la cause démocratique en Chine.

Mais après avoir obtenu son doctorat en 1992, il ne pouvait pas trouver un emploi dans le milieu universitaire. Il a travaillé pendant plusieurs années comme comptable et dans des restaurants en s’occupant des livraisons, tout en continuant à faire des recherches sur les problèmes mathématiques et à suivre les dernières découvertes dans le domaine.

  • Zhang Yitang, qui a fait une percée dans la compréhension des nombres premiers. (université du New Hampshire)

En 1999, il a obtenu un poste à l’université du New Hampshire comme enseignant assistant et a été promu quelques années plus tard à un poste de professeur. Il a poursuivi un certain nombre de projets de recherche, malgré le fait qu’en tant que professeur il était très occupé tout en souffrant d’un manque de financement pour ses recherches.

Il y a quatre ans, Zhang a commencé à travailler sur la conjecture des nombres premiers jumeaux, mais s’est laissé gagné par la routine. En juillet dernier, il s’est éveillé à une solution possible pendant ses vacances au Colorado chez un ami.

Peu de temps après que la nouvelle de son essai se soit répandue dans la communauté de mathématiques, les mathématiciens de l’université de Harvard ont organisé la présentation du travail de Zhang. Le 13 mai, sa conférence à Havard a été chaleureusement accueillie et a été suivie  de nombreuses invitations provenant de divers instituts de recherche aux  Etats-Unis.

Selon un article publié par le journal Southern Weekend du Guangzhou et écrit par Jacob Chi, l’ami de Zhang au Colorado, Zhang a été invité il y a deux ans par le premier établissement de recherche en Chine – l’académie chinoise des sciences pour retourner en Chine y donner une conférence – ce qu’il a refusé. Depuis des décennies, le régime chinois commande plusieurs groupes officiels et semi-officiels qui essayent de réquisitionner les Chinois d’outre-mer professionnelemnt accomplis, afin de redorer la réputation du Parti.

Zhang a été approché par des fonctionnaires du consulat chinois, qui lui ont demandé une explication écrite pour préciser la raison pour laquelle il n’était pas retourné en Chine après avoir étudié à l’étranger. En décrivant cette rencontre, Chi a écrit: «Un homme qui ne perd jamais son sang-froid et est toujours bon envers tout le monde, cet homme est parti en colère et s’est senti offensé».

Dans une interview donnée à l’édition chinoise de Radio France Internationale, Zhang a ajouté qu’il n’avait pas l’intention de retourner en Chine parce qu’il jouit de la liberté de faire tout ce qui l’intéresse aux Etats-Unis. Selon lui, la Chine est un endroit où «je ne serai pas capable de penser et d’agir de façon indépendante, ainsi je ne serai plus moi-même».

Version en anglais: Chinese Mathematician Discovers Groundbreaking Proof on Prime Numbers

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