Écrit par Epoch Times

Lors de sa visite au Japon, le président de la République française a prôné un resserrement des liens entre les deux pays désormais liés par un «partenariat d’exception». En quoi consiste-t-il?

Ce «partenariat d’exception» entre la France et le Japon est basé avant tout sur les mêmes valeurs fondamentales que les deux pays partagent depuis longtemps, telles que la liberté, la démocratie, le respect des droits de l’homme, l’État de droit et l’économie de marché libre.

Lors de la rencontre du 7 juin 2013, les deux chefs d’État, le président François Hollande et le Premier ministre Shinzo Abe, se sont mis d’accord d’orienter en priorité les futures coopérations franco-japonaises sur les trois axes suivants: œuvrer pour un monde qui repose sur des valeurs telles que le droit et la liberté, et non sur la force et la contrainte; contribuer à une forte croissance économique mondiale en s’appuyant sur les performances technologiques élevées de la France et du Japon; promouvoir les échanges entre les peuples français et japonais afin de contribuer réciproquement au rayonnement culturel de chaque pays.

À l’issue de leur rencontre, ont été publiés: un communiqué conjoint définissant les trois domaines de coopération entre la France et le Japon, à savoir la politique et la sécurité, l’économie ainsi que la culture; une feuille de route destinée à la mise en œuvre concrète sur cinq ans de ces trois volets; et une déclaration commune relative à la culture.

Quelle place et quel rôle accordez-vous à l’Europe dans ce devenir?

Lors de la visite de François Hollande, les deux dirigeants ont évoqué des négociations sur l’Accord du partenariat économique (APE) entre le Japon et l’Union européenne. Ils se sont mis d’accord, dans le communiqué conjoint publié suite à leur entretien à Tokyo, sur le fait que le lancement en avril 2013 des négociations de cet APE constitue une opportunité pour la croissance et l’emploi dans nos deux pays. Il est à noter que le Japon et l’Union européenne sont en train de négocier également un Accord de partenariat stratégique.

L’approfondissement de la coopération entre le Japon et l’UE, qui se traduit par ces deux accords, permettra d’intensifier les relations bilatérales entre le Japon et différents pays européens tels que la France. J’espère que nous pourrons aboutir, à courte échéance, à ces deux accords approfondis et complets abordant toutes les questions d’intérêt commun. J’aurai plaisir à voir l’évolution du partenariat nippo-français réalisé de cette manière.

Le Japon, «nation pacifique», a sa place au Conseil de sécurité de l’ONU, a souligné François Hollande. Qu’attendez-vous de la France sur ce point?

Je remercie le président François Hollande d’avoir clairement exprimé son soutien à l’accès du Japon à un siège de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette déclaration, faite devant les membres de la Diète à l’occasion de sa visite d’État au Japon, fait suite à son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies en 2012.

Comme l’a rappelé cette visite présidentielle, nos deux peuples partagent de nombreuses valeurs communes. La France, patrie de la conception moderne de la liberté et des droits de l’homme, et le Japon, premier pays d’Asie à adhérer à la démocratie libérale, ont la nécessité historique de montrer la voie aux autres pays afin de garantir la liberté, la stabilité et la prospérité de l’ensemble de la communauté internationale dans le respect des droits de l’homme.

En devenant membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, le Japon assumera des responsabilités plus importantes et œuvrera avec la France à la réalisation de la paix et de la stabilité dans le monde entier.

Propos recueillis par Isabelle Meyer

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