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Selon un juge, des organes ont été prélevés en Chine dès les années 1980

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
11.07.2013
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  • Le Juge Pan Renqiang avec sa famille. L’interview qu’il a donnée à NTD n’est pas habituelle car ce juge, qui avait travaillé à la Cour pénale N°1 de Wuhan, a donné son nom complet et le titre de son ancien poste, alors qu’il réside toujours en Chine. (Capture d’écran via Epoch Times)

Un juge à la retraite vivant dans la ville de Wuhan (Chine centrale) a déclaré le 4 juillet à la chaîne de télévision de langue chinoise New Tang Dynasty (NTD) que les organismes de sécurité du Parti communiste chinois ont commencé il y a plus de 30 ans à extraire les organes des prisonniers exécutés pour les utiliser dans les greffes.

L’interview donnée à NTD est inhabituelle, car Pan Renqiang, ce juge qui avait travaillé à la Cour pénale N°1 de Wuhan, a donné son nom complet et le titre de son ancien poste, alors qu’il réside toujours en Chine. Cette interview est également le signe que les personnes en Chine reçoivent les informations et sont au courant des prélèvements d’organes effectués par l’appareil de sécurité et les établissements militaires médicaux du PCC, alors que c’est un sujet qui est très fortement censuré.

«En 1983, le Comité des affaires politiques et législatives (CAPL) du PCC a créé un précédent en envoyant une notification au Ministère de la santé», a déclaré Pan. Le CAPL est un comité du Parti communiste de haut niveau qui supervise tous les systèmes de répressions en Chine, dont la police, les camps de travaux forcés, la police secrète, etc. «La notification précisait que toutes les autorités de la sécurité publique devaient coopérer avec les fonctionnaires de la santé dans le domaine du prélèvement d’organes sur les prisonniers condamnés à mort.»

«J’en ai profité, participé et été témoin», a poursuivi Pan.

Il a également expliqué la procédure de prélèvement d’organes sur des prisonniers exécutés. Il est souvent difficile d’obtenir ces informations détaillées et précises, étant donné que les personnes impliquées sont généralement des responsables de la sécurité publique ou les victimes à qui on a extrait les organes. Selon Pan, les autorités judiciaires devaient connaître à l’avance les noms de personnes à qui on allait prélever les organes.

«Après la condamnation à mort du prisonnier, mais avant l’application de la sentence, nous faisions une injection dans le postérieur du prisonnier pour éviter la coagulation du sang et nous faisions tout ce que demandait le médecin. Le bureau judiciaire s’occupait du coté opérationnel; un médecin conduisait une ambulance sur le site d’exécution, et l’équipe de ce site prélevait les organes.»

Le corps était ensuite incinéré.

«Les autorités de la sécurité publique envoyaient une douzaine de policiers au crématorium pour surveiller la procédure», a précisé Pan.

Selon les experts, vers la fin des années 1990, les forces de sécurité chinoises ont commencé à utiliser des prisonniers de conscience ouïgours en tant que source de prélèvements d’organes. Des années plus tard, ils ont commencé à exploiter de manière intensive une autre source: les pratiquants de Falun Gong, une pratique spirituelle que le Parti a commencé à persécuter en 1999. Selon les rapports d’enquête, au début de ce siècle, les pratiquants de Falun Gong dans les camps de travaux forcés et dans les prisons ont été tués pour leurs organes. Selon ces rapports, ils sont rapidement devenus la principale source d’organes.

Le juge Pan a parlé à NTD quelques jours après avoir déclaré qu’il quittait officiellement le Parti communiste chinois dans une longue interview avec la Radio Son de l’espoir, où il a parlé de ses décennies de griefs contre le régime et ce qu’il a appelé comme étant un traitement profondément injuste placé entre les mains de fonctionnaires et promoteurs immobiliers corrompus.

De 1997 à 2002, il a passé cinq ans en prison suite à ce qu’il appelle un coup monté. «J’aurai dû mourir en 1996, si je ne m’étais pas précipité à l’hôpital. Donc, je n’ai plus peur de la mort», raconte-t-il.

Pan a aussi raconté qu’il avait joint le Parti à l’âge de 17 ans. «Ce parti est une dictature corrompue qui a perdu la confiance du peuple. Il opprime le peuple et porte atteinte à ses droits. Tout le monde le déteste. Actuellement, de plus en plus de Chinois déteste réellement le Parti communiste», a-t-il affirmé.

Version en anglais: Judge Says: As Early as 1980s, Organs Were Harvested in China

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