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Franchise 3.0

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
07.08.2013
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  • Le magasin Pharmaprix du boulevard Saint-Laurent, une franchise qui a su s’adapter à son quartier et à ses réalités grâce à ses franchisés.(Mathieu Côté-Desjardins/Époque Times)

Pierre Garceau, président-directeur général du Conseil québécois de la franchise, partage qu’il y a eu différents stades d’évolution de la franchise et que nous sommes rendus à la franchise 3.0. «Si on prend la franchise 1.0 présente dans les années 1950 jusqu’au début 1980, elle était autocratique. J’ai appelé ça la théorie de Tarzan, le franchiseur [celui à qui appartient l’ensemble des franchises] étant Tarzan [très autoritaire] et le franchisé [celui qui achète une franchise] Jane [qui doit obéir]. Si on regarde la façon de faire de la franchise 3.0, on y voit plutôt deux partenaires stratégiques qui sont au service du client. C’est ça la nouvelle façon de faire, mais ce n’est pas tous les franchiseurs qui sont rendus à cette étape. Nous disons qu’un franchiseur qui ne va pas vers le 3.0 aura des difficultés en tant que chef d’entreprise franchiseur», soutient M. Garceau

Le Conseil québécois de la franchise est un organisme à but non lucratif, offrant de l’aide à tous les franchiseurs du Québec afin qu’ils deviennent plus performants, et ce, entre autres, par le biais de la formation.

Le DG du SDC du boulevard Saint-Laurent connaît quelques franchises qui ont su s’adapter à leur époque et à leur quartier. «La caisse Desjardins est très impliquée dans la communauté, mais aussi la pharmacie Pharmaprix. Ce cas est inhabituel. C’est pourtant une méga bannière. Les pharmaciens propriétaires [Eric Van Hoenacker, Pierre Benoît Tremblay] habitent dans le quartier, tout le monde les connaît, on les salue dans la rue. Quand on est malade, ils nous appellent pour savoir si les médicaments prescrits font effet, ils font constamment des levées de fonds, etc.», témoigne Glenn Castanheira.

D’un autre côté, M. Castanheira a beaucoup de mal à faire participer la majorité des franchisés à la vie collective du boulevard Saint-Laurent, franchisés qui ne sont peut-être pas rendus au 3.0. «Prenons l’exemple du Festival Mural [festival d’art public sur Saint-Laurent]. Ça prend la collaboration des commerçants. Autoriser des murs, s’assurer que l’art qui est fait soit accepté, etc. Pour aller chez un indépendant, il suffit d’entrer dans la boutique, parler au propriétaire, qui lui va me mettre en contact avec le propriétaire de l’immeuble. On se rencontre tous les trois et à l’intérieur de 24  h, tout est réglé. Avec une corporation, oubliez ça! Il faut trouver la personne responsable, il faut, comme ce n’est pas dans sa liste de tâches de prendre une telle décision, qu’elle parle au siège social. Il est très souvent en dehors de la ville. Ça prend tout pour se faire écouter par le siège social. Il se fait solliciter par mille et une personnes», énumère-t-il.

«Qu’est-ce qu’une SDC pour une grosse corporation? Elle s’en balance. Devenir socialement et culturellement engagé dans la communauté où se situe une bannière, je ne veux pas dire que c’est impossible, mais extrêmement difficile. La seule bannière avec laquelle on a été capable de travailler, de mettre quelque chose en place, c’est la Caisse populaire Desjardins. Et, là encore, c’est la seule exception à la règle, mais il faut comprendre que c’est aussi une coopérative. Pour tous les autres, c’est virtuellement impossible. Si on veut faire une levée de fonds, on en a fait une récemment pour le Lac-Mégantic, on est allé directement faire du porte-à-porte chez les commerçants et on a eu une réponse très positive, plusieurs ont aidé de façon assez extraordinaire. Pour ces grandes bannières, c’était impossible de participer. Elles ont un budget alloué à des dons de charité qui sont prédéterminés par le siège social et ça se complique», assure M. Castanheira.

«Je le rappelle, c’est le consommateur qui a, au bout de la ligne, l’avenir des franchises ou des commerces indépendants entre les mains», termine-t-il.

Quelques statistiques[1] sur les franchiseurs et franchisés 

FRANCHISEURS

La franchise au Québec, c’est premièrement  315  franchiseurs, ou enseignes différentes gérant au moins 1 commerce en sol québécois et jusqu’à plus de 850 points de service.

FRANCHISÉS

La franchise au Québec, c’est un total de  11  366  commerces, points de vente ou points de service.

LES SECTEURS ÉCONOMIQUES

Les 11 366 commerces reliés au monde de la franchise du Québec opèrent dans  71  secteurs économiques différents. La loi de Pareto s’applique sans problème alors que 14 de ces 71 industries (20  %) rassemblent un peu plus de 80  % des commerces. 

Par-dessus tout, 4 secteurs se démarquent; à eux seuls, la restauration, l’aide-ménagère, la pharmacie et l’entretien automobile totalisent  52  %  de tous les commerces reliés au monde de la franchise au Québec.  



L’EMPLOI EN FRANCHISE 

La franchise au Québec, c’est en 2012 plus de  170 686  emplois. Ces emplois représentent  4,31  %  de tous les emplois de la province, et plus de  10,26  %  des emplois touchant aux 71 secteurs économiques dans lesquels la franchise est présente.  

LA FRANCHISE

 

EN RÉGION

La franchise est distribuée proportionnellement à la population dans toutes les régions administratives du Québec. En ce qui concerne les franchises, il est surprenant de noter que la région de Montréal est légèrement sous-développée et que les régions des villes de Québec et de Gatineau-Hull sont légèrement surdéveloppées malgré que la région de Montréal soit plus populeuse.

1. Étude sur le poids relatif de la franchise dans l’économie québécoise de janvier 2012, préparée par le Conseil québécois de la franchise.

 

 

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.