«Le cadre électoral municipal n’est pas simple»

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
17.09.2013
  • Les quatre principaux candidats à la mairie de Montréal : (de gauche à droite) Richard Bergeron, Denis Coderre, Mélanie Joly et Marcel Côté (Mathieu Côté-Desjardins/Époque Times)

Responsable des communications en matière d'élections à Montréal, Pierre G. Laporte s’est fait un plaisir de s’entretenir avec nous par rapport au déroulement et aux revers d’une campagne électorale municipale à Montréal. Ses commentaires et explications paraîtront dans chacun des dossiers d’Époque Times sur les candidats à la mairie.

Époque Times (ÉT)  : Avant d’en arriver à l’urne et de remplir le ou les bulletins de vote, à quoi faut-il s’attendre pour se préparer adéquatement?

Pierre G. Laporte (PGL)  : D’abord, je dois avouer que le cadre électoral municipal n’est pas simple. Commençons à le définir pour progressivement répondre à la question. Dépendant des arrondissements, les électeurs ne votent pas nécessairement le nombre de fois correspondant. Je vous donne un exemple  : tous les électeurs de Montréal votent pour le maire de ville. Au départ, tout le monde a au moins ce bulletin de vote quand il arrive à l’urne. Deuxièmement, dans 18 et 19 arrondissements, les électeurs voteront également pour un maire d’arrondissement. On ne vote pas pour un maire d’arrondissement dans l’arrondissement Ville-Marie, qui est essentiellement au centre-ville. La loi dit que le maire de ville est d’office maire de ces arrondissements-là. Voilà pour les maires, maires de ville et maires d’arrondissement.

Dans la plupart des arrondissements, on vote aussi pour des conseillers de ville, des gens qui vont siéger au conseil municipal de Montréal. Évidemment, dans les arrondissements qui sont plus peuplés, il y en a un plus grand nombre et c’est au prorata de la population.

Il y a à travers cela des arrondissements qui n’ont pas de conseillers de ville. Par exemple, c’est simplement le maire de l’arrondissement qui va siéger au conseil de ville, parce que ce sont des arrondissements de très petites tailles  : essentiellement Outremont, L'Île-Bizard–Sainte-Geneviève.

ÉT  : Ce n’est pas parce que personne ne se présente, je présume.

PGL  : Absolument pas. Ce maire d’arrondissement, à l’instar de tous les autres maires d’arrondissement, siège d’office au conseil municipal. Évidemment, en politique municipale, on essaie d’avoir une représentation proportionnelle des citoyens, donc ces arrondissements les plus petits ont moins de gens au conseil municipal. Les arrondissements très peuplés – comme Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, qui est un des deux arrondissements qui ont le plus grand nombre d’électeurs – envoient leur maire d’arrondissement et cinq conseillers municipaux au conseil.

ÉT  : Pourquoi y a-t-il deux sortes de conseillers?

PGL  : La différence entre un conseiller de ville et un conseiller d’arrondissement, les deux sont élus par les commettants bien sûr, mais le conseiller d’arrondissement n’intervient qu’en ce qui concerne l’arrondissement et ne siège pas au conseil municipal. Les conseillers d’arrondissement sont des conseillers plus orientés sur les questions locales, d’intérêts de l’arrondissement.