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Les politiciens qui ont fumé du pot

La révélation de Justin Trudeau a alimenté le débat sur la légalisation

Écrit par Matthew Little, Epoch Times
02.09.2013
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  • Le chef libéral, Justin Trudeau, a avoué avoir consommé de la marijuana alors qu'il était député. (Matthew Little/Époque Times)

OTTAWA – Les derniers jours de l'été ont amené leur lot d'aveux de consommation de marijuana chez les politiciens après que le chef libéral, Justin Trudeau, a admis avoir fumé après avoir été élu député.

L'aveu de M. Trudeau a déclenché un débat national au sujet de la légalisation de cette drogue et sur la position du Canada sur le sujet. Cela a également incité les journalistes à demander à d'autres politiciens s'ils avaient déjà consommé.

Ces questions ont alimenté les manchettes, alors que la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, et le maire de Toronto, Rob Ford, ont admis avoir déjà fumé de la marijuana.

Mme Wynne, âgée de 60 ans, a mentionné aux journalistes qu'elle en avait déjà fumé il y a 35 ans, mais à de rares occasions.

Elle a affirmé que bien que la légalisation de la drogue soit une question fédérale, il devrait y avoir un débat national sur le sujet.

«Je pense qu'il s'agit d'une de ces questions épineuses sur laquelle nous devrions débattre», a-t-elle déclaré à des journalistes à Toronto.

Même si l'aveu de Mme Wynne n'a pas la même importance que celui que M. Trudeau a livré au Huffington Post, il est tout de même plus surprenant que celui de M. Ford.

Lorsqu’on a demandé dernièrement à M. Ford s’il avait déjà fumé du pot, il a répondu : «Oh oui.» Alors que lui et les journalistes rigolaient à la suite de ce candide aveu, il a ajouté : «J'en ai fumé en quantité» avant de s'en aller sans préciser à quelle époque.

M. Ford a été arrêté pour conduite avec facultés affaiblies en Floride en 1999 et il était en possession de joints de marijuana dans sa poche arrière. Plus récemment, il a été allégué qu'il consommait du crack, allégation qu'il a niée.

Le 23 août, lors d'un événement pour commémorer les victimes du communisme et pour annoncer le financement du fédéral pour construire un monument à leur mémoire, le ministre de l'Emploi, Jason Kenney, et le ministre de l'Immigration, Chris Alexander, ont dû aborder la question.

Lorsqu'un journaliste a tenté de demander à M. Kenney durant une mêlée de presse s'il avait déjà fumé, M. Alexander a blagué qu'il n'avait pas de briquet. M. Kenney a répondu qu'il allait laisser les gestes de M. Trudeau parler d'eux-mêmes.



«J'aimerais admettre publiquement que je bois effectivement du café», a-t-il lancé à la blague, ajoutant qu'il n'a jamais consommé de marijuana.


Tandis que M. Kenney a abordé le sujet avec une certaine légèreté, le nouveau ministre de la Justice, Peter MacKay, a fustigé Justin Trudeau pour son manque de jugement, affirmant que le chef libéral a bafoué les lois canadiennes.

«Il est un mauvais exemple pour tous les Canadiens», a asséné M. MacKay.

L'accusation du ministre de la Justice a été critiquée par un professeur de droit de l'Université d'Ottawa. Amir Attaran a écrit dans une lettre à la Nova Scotia Barristers' Society que M. MacKay trompait la population en insinuant que M. Trudeau avait enfreint la loi en fumant de la marijuana.

Alors qu'il est illégal de cultiver, de vendre ou d'être en possession de marijuana, en fumer ne constitue pas une infraction criminelle.

La charge de M. MacKay a également été récupérée par le comédien Rick Mercer, qui a publié sur Twitter une photo d'un Peter MacKay plus jeune en train de boire dans un beer bong. Certains utilisateurs de Twitter ont critiqué M. Mercer d'avoir comparé la consommation légale d'alcool avec la consommation de marijuana par un député fédéral.

Le premier ministre, Stephen Harper, a indiqué aux journalistes lors de la dernière semaine de sa visite dans l'Arctique qu'il n'avait jamais essayé la drogue, étant atteint d’asthme. Il a refusé de commenter l'aveu du chef libéral.

Des questions plus terre à terre

Bien que la confession de Justin Trudeau ait généré beaucoup d'attention médiatique, les politiciens ont été préoccupés par plusieurs autres questions ayant fait surface dernièrement.

Ces questions comprennent notament la guerre civile en Syrie, la participation du Canada dans l'accord commercial Partenariat transpacifique et l'entrée possible au Canada du géant américain Verizon dans le domaine des télécommunications et les levées de boucliers connexes des compagnies canadiennes.


C'est toutefois le scandale des dépenses des sénateurs qui dominerait la période des questions si le Parlement reprenait ses activités à la mi-septembre comme originalement prévu.

Avec l'émergence de nouvelles preuves suggérant que le Cabinet du Premier ministre a joué un rôle plus important dans la gestion du scandale que M. Harper ne l'a laissé croire, les partis d'opposition ont beaucoup de munitions pour remettre en question la crédibilité du premier ministre.

Le NPD affirme ainsi que M. Harper a prorogé le Parlement pour éviter d'avoir à répondre à des questions concernant l'implication de son cabinet pour aviser les sénateurs éclaboussés par le scandale.

Les conservateurs ont déclaré que le Parlement était prorogé pour permettre de se reconcentrer sur des priorités comme l'économie. La prorogation du Parlement permet au gouvernement de remettre à zéro le programme législatif en laissant tomber les projets de loi à l'ordre du jour.

Version originale : Who toked? Who didn’t?

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.