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Pics de pollution répétés: les mesures pour Paris

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
01.10.2014
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  • Le ballon Airparif permet de mesure la qualité de l’air à Paris. (Bertrand Guay/AFP/Getty Images)

Après deux semaines passées avec une série de dépassements du pic de pollution aux particules fines, l’Île-de-France s’apprête à mettre en place les premières mesures de son plan antipollution.

Des pics de pollution à répétition

Depuis le 15 septembre, la région parisienne, mais aussi tout le nord du pays et maintenant l’ouest, subissent une pollution aux particules qui a entraîné le déclenchement du seuil d’information (concentration supérieure à 50 microgrammes de particules PM 10 par m3 d’air). Airparif, l’agence de mesure de la qualité de l’air à Paris, a également détecté la présence de poussières volcaniques issues de l’éruption du volcan islandais Bardabunga, en partie responsable de ce pic polluant.

Mais depuis jeudi dernier, l’orientation des masses d’air ayant été modifiée, la cause principale de cette pollution revient aux transports routiers. En outre, le changement de saison est aussi propice aux épisodes de pollution atmosphérique du fait de l’inversion des températures, les nuits froides étant suivies de journées plus chaudes, il se forme un effet «couvercle» qui empêche la dispersion verticale des particules polluantes.

Les mesures du plan antipollution

Face à ces pics polluants engendrant allergies, asthme et certaines maladies cardiovasculaires, l’Île-de-France met en place un plan antipollution dont plusieurs mesures sont en cours d’élaboration ou d’installation.

Lors du prochain Conseil de Paris des 29 et 30 septembre prochains, Anne Hidalgo et son équipe devraient présenter leur projet d’écotaxe visant les poids lourds qui empruntent le boulevard périphérique, et ceci, dès le 1er octobre: un montant moyen de 13 centimes d’euro par kilomètre (entre 2,5 et 20 centimes/km), variant selon le tonnage et le niveau de pollution du camion. Quatre portiques de contrôle sont déjà installés sur le boulevard. «Le but n'est pas de percevoir le plus de recettes possible, mais de dissuader les poids lourds de traverser l'agglomération. Les camions qui font Lille-Marseille ou qui relèvent du trafic routier international n'ont rien à faire sur le périphérique. C'est un axe de trafic local», précise Christophe Najdovski, adjoint EELV en charge des transports.

Autre mesure proposée: la création de voies réservées aux taxis et aux bus à l’entrée et à la sortie de l’A1 et l’A6a, afin d’améliorer à terme la desserte entre les aéroports de Roissy et Orly.

Favoriser la circulation de véhicules propres, tel est l’objectif de la troisième mesure qui visera les chauffeurs de taxis en leur proposant une subvention lors de l’achat de véhicules hybrides (4000 euros) ou électriques (6300 euros). Il est aussi prévu d’installer une soixantaine de bornes avec 180 points de recharge accélérée (en moins d’une heure).

Toujours dans le même objectif de favoriser le développement de véhicules plus propres, la mairie de Paris, en partenariat avec GRDF (Gaz réseau distribution France), La Poste et le Conseil régional d’Île-de-France, envisage de relancer la circulation de véhicules au gaz naturel et de développer son réseau de distribution dans les stations-services.

En tout, ce seront donc quatre délibérations qui devraient être votées «en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air», selon la maire de Paris.

D’ores et déjà, face à ce pic de pollution, la mairie de Paris a autorisé la gratuité du stationnement résidentiel et l’a étendu partiellement aux Vélib’ et Autolib’, après s’être vue refusée par le gouvernement, le passage à la circulation alternée, mesure exceptionnelle qui n’a été appliquée que deux fois, après l’épisode de pollution de mars dernier et bien plus loin en 1997.

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