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Hong Kong demande la démission de Leung Chun-ying

Écrit par Lum Yee-heung, Epoch Times
02.10.2014
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  • Au troisième jour des manifestations étudiantes, des milliers de personnes ont continué d’occuper l’Amirauté, demandant la démission de Leung Chun-ying. (Sung Cheung-lung/Epoch Times)

HONG KONG – Leung Chun-ying, actuel chef de l’exécutif de Hong Kong, a appelé les manifestations secouant la ville à cesser «immédiatement». Les manifestants ont répondu que c’est le mandat de M. Leung qui doit prendre fin.

«Les fondateurs d’Occupy Central avaient répété que si le mouvement devenait hors de contrôle, ils l’appelleraient à s’arrêter», a dit M. Leung lors d’une conférence de presse ce mardi. «Je leur demande maintenant de tenir la promesse qu’ils ont faite à la société et d’arrêter cette campagne immédiatement.» 

Selon le journal de Hong Kong Apple Daily, Chan Kin-man, l’un des fondateurs d’«Occupy Central avec amour et paix» ont répondu au chef de l’exécutif: «Occupy Central n’est pas hors de contrôle. Ce qui est hors de contrôle, c’est le gouvernement qui réprime les gens avec des gaz lacrymogènes.»

Ces manifestations appellent à adopter le suffrage universel pour les prochaines élections du chef de l’exécutif de Hong Kong en 2017. Pékin a désigné un comité de nomination chargé de choisir les candidats qui se présenteront aux élections.

Les manifestations menées par les étudiants de Hong Kong ont envahi les rues vendredi dernier. Dimanche, le mouvement Occupy Central est venu renforcer les étudiants et des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier des affaires au centre de Hong Kong. La police a réagi avec un feu nourri de gaz lacrymogènes pendant plusieurs heures jusqu’à ce que la foule se disperse. Les manifestants sont retournés dans les rues le lundi.

La conférence de presse de Leung Chun-ying n’a rien fait pour calmer les manifestants. Plutôt que d’exprimer des regrets pour l’usage exagéré des gaz lacrymogènes, M. Leung en a félicité la police.

«Les citoyens devraient être reconnaissants envers la police. Les policiers de Hong Kong sont des professionnels et ils ont tout fait en accord avec la loi», a-t-il déclaré.

  • 30 septembre 2014: les manifestants s’écartent volontairement pour laisser passer des ambulances vers l’Amirauté. (Man Hon-lum/Epoch Times)

«Notre demande est que Leung Chun-ying démissionne. C’est seulement avec un nouveau gouvernement qu’il y aura la possibilité de réforme politique», a expliqué Chan Kin-man lors d’une interview pour Voice of America. «Certaines personnes pourraient trouver cela difficile pour le Congrès du peuple de changer sa décision originale. Mais je pense que remplacer le chef de l’exécutif est plus pratique.»

Selon des médias indépendants de Hong Kong, Chow Yongkang, dirigeant de la Fédération des étudiants de Hong Kong, a présenté un ultimatum. Si le 30 septembre à minuit, Leung Chun-ying ne s’est pas montré sur la place pour s’adresser directement aux étudiants et expliquer son recours aux gaz lacrymogènes, les manifestations adopteraient le seuil suivant en occupant des bâtiments du gouvernement. 

Le délai est passé et Leung Chun-ying n’a pas rencontré les étudiants. Les immeubles du gouvernement sont aussi restés inoccupés.

En plus de demander la démission de Leung Chun-ying, Chan Man-kin a déclaré que les manifestants demandent également le retrait de la décision du Congrès national du peuple de Chine concernant le mode de fonctionnement des élections de 2017.

«Si Leung Chun-yin est toujours là, les élections ne changeront pas. Je pense que de vraies élections ne concernent pas quelques personnes choisies par les autorités chinoises pour que nous choisissions ensuite parmi celles-là. Elles doivent être exclusivement choisies par nous», ont expliqué des étudiants de l’Université de Hong Kong à un journaliste de Voice of America. «Nous ne pouvons pas laisser le parti communiste chinois contrôler notre chef de l’exécutif. Nous serons ici jusqu’à ce que nous obtenions ce pour quoi nous nous battons.»

Selon Yahoo Hong Kong, Chow Yongkang a déclaré que les manifestations dans les quartiers de l’Amirauté, de Mong Kok et de Causeway Bay devraient être rebaptisées «Place de la démocratie».

Les manifestants ont ensuite attendu la Journée nationale de la République populaire de Chine le 1er octobre.

«Nous devons faire une fête. Pas une fête, mais 5 fêtes à l’Amirauté, à Mong Kok, Wan Chai, Causeway Bay et Central», a déclaré Lester Shum, député de fédération. «Nous devrions faire en sorte que Pékin se souvienne de cette journée nationale en occupant tous ces endroits.»

 

Version originale: Hong Kong’s Chief Executive and Protesters Trade Ultimatums

 

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