Au-delà de la science

Des archéologues trouvent une momie égyptienne avec un crâne spécial contenant une empreinte de cerveau

Écrit par April Holloway, Ancient Origins
30.10.2014
  • Une momie d’Égypte (photo d’archives) (Shutterstock)

Selon un rapport publié sur le site livescience.com, des archéologues s’efforcent d’éclaircir un mystère entourant la découverte d’une momie égyptienne vieille de 2000 ans dont le crâne contiendrait l’empreinte laissée par son cerveau. L’empreinte des vaisseaux sanguins entourant le cerveau à l’intérieur des méninges, membranes enveloppant le cerveau, est visible sur les parois de la boîte crânienne; les scientifiques s’évertuent à comprendre le phénomène qui pourrait avoir permis à des structures si fragiles de s’imprimer dans une surface aussi solide que l’os dur du crâne.

«C’est le cas le plus ancien d’empreintes de système vasculaire momifié» qui ont été trouvées jusqu’à présent», a déclaré à Live Science Dr Albert Isidro, coauteur de l’étude. Jusqu’à maintenant, seules quelques histoires anecdotiques de cas similaires avaient été rapportées.

Le crâne provient des restes momifiés d’un homme, découverts en 2010, avec 50 autres qui ont été préservés dans du bitume (huile visqueuse) mêlé à du lin. Les momies ont été trouvées dans la nécropole de Kom al-Ahmar/Sharuna, située dans le secteur sud de Hiérakonpolis en Égypte, qui se situerait entre la période saïte et la période ptolémaïque de l’ancienne Égypte (env. 550-150 av. J.-C.).

Parmi le groupe de 50, seule cette momie (identifiée comme la momie W19) contenait l’empreinte de vaisseaux sanguins à l’intérieur du crâne, décrite par les scientifiques comme étant une empreinte «anatomique finement détaillée». Les chercheurs ont même été capables d’identifier l’artère méningée moyenne du cerveau.

Dans un nouveau rapport à propos de la découverte, publié dans le journal Cortex, les chercheurs expliquent que le cerveau était retiré pendant le processus de momification, ensuite l’intérieur du crâne était nettoyé et rempli d’agents conservateurs. Les tissus du cerveau ne restent pas intacts lors de cette procédure, alors quelque chose d’unique a dû se produire dans ce cas.

Ils ont découvert que les vaisseaux sanguins de la membrane enveloppant le cerveau se sont intégrés à la couche d’agents de conservation, c’est ce qui s’est imprimé dans la paroi osseuse du crâne.

«Les conditions qui prévalaient dans ce cas ont dû être très particulières», affirment les chercheurs. «Nous pouvons spéculer que quelque chose de spécial s’est déroulé, dans le cas de l’individu W19, au moment même où le bitume a été inoculé» à l’intérieur du crâne.

Dr Isidro admet qu’ils ne comprennent toujours pas exactement ce qui a pu se passer pour causer cette caractéristique rare et inusitée. Une des théories qu’ils ont proposée est que les conditions générales, telles que la température ou l’acidité des agents de préservation étaient, pour une raison quelconque, différentes pour W19 de celles qui prévalaient pour les 50 autres momies découvertes dans la même nécropole.

Version originale : Archaeologists Find Egyptian Mummy With Peculiar Skull Containing Brain Imprint