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Politique familiale: moins d’universalisme et plus d’économie

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
06.10.2014
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  • Des économies sont nécessaires sur le nouveau budget de la Sécurité sociale, dont le budget sur la famille. (Philippe Huguen/AFP/Getty Images)

Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales, ainsi que Christian Eckert, secrétaire d’État au Budget, ont annoncé le 29 septembre, la diminution de plusieurs types de prestations familiales, ceci dans le cadre du projet de budget de la Sécurité Sociale de 2015. Ce seront donc quelque 700 millions d’euros qui devraient être économisés sur la branche famille de la Sécu.

Les mesures du nouveau budget

La prime à la naissance, d’un montant de 923,08 euros, est actuellement versée au cours du septième mois de grossesse à la plupart des familles. Estimant que les frais d’équipement sont moindres à l’arrivée du deuxième enfant, le gouvernement va donc diminuer le montant de cette prime pour le deuxième enfant, laquelle s’élèvera à 308 euros.

Parallèlement, l’allocation de base de la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE), qui était versée dès le mois de naissance, ne sera versée maintenant qu’au premier mois de l’enfant. Le complément de mode de garde qui est versé aux familles employant une garde d’enfant à domicile ou encore une assistante maternelle, devrait être diminué pour les familles les plus aisées.

De même, le congé parental, qui consiste pour un parent, à arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants, va, lui aussi, subir une modification, incitant les pères à s’impliquer davantage dans ce mode de garde. D’une durée maximale de trois ans à partir du deuxième enfant, ce congé pouvait être réparti librement entre le père et la mère. Supposée favoriser l’activité des femmes, la nouvelle mesure devra assurer des économies à l’État, en autorisant 18 mois non échangeables pour chacun des deux parents, sachant que la plupart des pères prennent des congés parentaux plus courts pour revenir rapidement à un plein salaire.

Grincements de dents

François Fondard, président de l’Unaf (Union nationale des associations familiales), dénonce cette mesure en rappelant l’importance du congé parental face à la pénurie de places en crèches: «Aller au-delà de six mois de moins pour les mères mettrait les familles dans une situation périlleuse pour la garde d'enfant. Il manque toujours 350.000 places de crèche».

Pour les plus grands, il existe une majoration des allocations familiales lorsque l’enfant atteint l’âge de 14 ans: 64,67 euros sont donc versés en plus des prestations habituelles. L’âge permettant d’accéder à cette majoration va augmenter, puisqu’il faudra avoir 16 ans pour en bénéficier. Ces mesures ne seront applicables qu’aux futurs bénéficiaires.

Cette série de mesures vise à réduire les dépenses de la branche «famille» de la Sécurité Sociale. Pourtant, c’est celle qui présente le plus faible déficit: 2,9 milliards d’euros prévus en 2014 contre 7,3 dans la branche «maladie».

Moins de temps parental pour les enfants

La politique familiale de la France, qui a pour but d’encourager la natalité en versant des prestations ou en appliquant le quotient familial sur les impôts, se veut universaliste: toute famille, quelque soit son niveau de revenus, a droit à ces avantages.

Le caractère universel cause toujours problème lorsqu’il est appliqué dans un cadre social ou idéologique. Le nouveau budget famille, en droite ligne du projet d’égalité hommes-femmes, aboutit dans les faits à un temps égalitaire de congés entre le père et la mère et à moins de temps parental pour l’enfant à naître.

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