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Magic in the Moonlight

Quand Woody Christie et Agatha Allen rencontrent Jane Austen

Écrit par Michal Bleibtreu Neeman, Epoch Times
10.11.2014
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  • Sophie Baker (Emma Stone) et Stanley Crawford (Colin Firth) dans Magic in the moonlight. (©2014 Sony Pictures ClassicsL. All Rights Reserved.)

Le dernier film de Woody Allen – le 44e pour être tout à fait précis – aurait pu être un thriller d’Agatha Christie saupoudré de bonnes manières à la Jane Austen, mais rien à craindre, Woody Allen laisse sa marque new-yorkaise. On ne peut pas s’y méprendre et, à la place d’un aveu de meurtre, le film se termine bien... Par une déclaration d’amour.

Un an après la sortie de Blue Jasmine, Woody Allen revient avec Magic in the Moonlight, une comédie romantique légère, se déroulant dans les années vingt. Le film présente le débat déjà remâché, entre le mystique et le scientifique, les sentiments et la logique – une thématique déjà traitée par le cinéaste dans Comédie érotique d’une nuit d’été (1982).

Après Minuit à Paris (2011), Allen replace son intrigue dans les années Charleston, cette fois-ci sur la luxueuse côte de la Riviera.

Le magicien anglais Stanley Crawford (Colin Firth) se présente sous le nom et l’apparence exotiques de Wei Ling Soo, le magicien le plus célèbre au monde. Il peut faire disparaître un éléphant et lui-même sait disparaître et réapparaître. Mais Stanley, le maître des tours de passe-passe et de l’illusion, n’est en réalité qu’un désespéré cynique et nihiliste qui manque cruellement de magie dans sa vie privée.

Un jour lors d’une présentation de magie à Berlin, un vieil ami et collègue de Stanley lui demande de démasquer une jeune américaine nommé Sophie Baker (Emma Stone) qui se présente comme un medium, se déplaçant en présence de sa mère. La jeune femme, selon son ami, aurait l’intention d’arnaquer une famille aristocrate vivant dans une villa de la riviera française. Stanley est déterminé à exposer le mensonge de la jeune charlatane. Mais une fois arrivé chez les Caltedge, dans le sud de la France, Stanley, très British et très rationnel, tombe peu à peu sous le charme de Sophie, comme d’ailleurs le reste de la famille.

Colin Firth joue le misanthrope antipathique, arrogant et snob, rappelant le personnage de Marc Darcy qu’il a lui-même interprété dans la fameuse série anglaise Orgueil et préjugés (1995), produite par la BBC d’après le roman de Jane Austen. La série a revalorisé l’écriture de Jane Austen et a fait de Colin Firth une vraie célébrité. L’une de scènes, jouée par l’acteur, a été décrite par le New York Times comme «l’un de moments inoubliables de l’histoire de la télévision anglaise».

Firth joue fabuleusement et passe d’un professeur Higgins à un Marc Darcy intercalant des scènes à la Woody Allen – quand Stanley explique dans une frénésie névrosée pourquoi le surnaturel n’existerait pas, on croit voir Woody Allen dans ses grands moments.

D’ailleurs, ce prétentieux professeur Higgins – donc Stanley – qui façonne sa petite Eliza Doolittle – donc Sophie – n’est probablement autre que le Pygmalion avec ses jeunes actrices – donc Woody Allen.

La ravissante et séduisante Emma Stone de son côté, dans le rôle de Sophie, prouve à Stanley que même si le surnaturel n’existait pas, la magie, elle, existe bien, et qu’il suffit de regarder un clair de lune dans un ciel étoilé pour en être tout à fait convaincu.

Ainsi, enfin, la magie et l’illusion triomphent. Après tout, la magie et l’illusion sont à la base du cinéma.

Magic in the moonlight est une comédie sympathique et romantique qui marche surtout grâce à la magie de Woody Allen même s’il n’est pas son meilleur film.

 

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