Le professeur François Carré nous met en garde contre la sédentarité, devenue une véritable règle de vie. Nous restons trop longtemps assis au cours de la journée. Attention danger.

Mourir ou bouger. La vie est une succession de choix. Petits et grands. Nous faisons constamment des choix, imposés ou voulus. Choisir sa vie. Alors pour ma santé physique et mentale, j’ai besoin de bouger (je vais souvent me répéter).

Ce n’est plus une option, c’est devenu obligatoire. Obligatoire pour toutes les générations et encore plus pour les jeunes générations. Celles qui construisent leur capital de vie pour le restant de leur vie. Ce capital se prépare.

Le professeur Carré, cardiologue et médecin du sport, dans son ouvrage, nous interpelle, nous prévient d’une habitude qui tue: la position assise, devenue une habitude réflexe, comme une vraie religion.

Son livre intitulé Danger Sédentarité. Vivre plus en bougeant plus est alarmant. Mais, il est possible de modifier une habitude en re-faisant les bons choix au quotidien. C’est possible, si je réfléchis sur mes modes de vie. Vivre, c’est décider.

Dans son introduction, il commence par une question simple: «Combien de temps êtes-vous resté assis ou allongé sans bouger aujourd’hui?» Répondons sincèrement.

Les études scientifiques ont prouvé que les comportements sédentaires favorisent le développement de nombreuses maladies et sont associés à une diminution de l’espérance de vie. Espérance de vie! La phrase est lâchée.

François Carré déclare: «Si nous ne changeons pas notre mode de vie, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité nous vivrons moins vieux que nos parents.»

Question adressée au professeur, je lui demande s’il n’exagère pas trop: «Exagérer. Cela fait trop longtemps que je suis silencieux. Que je reste silencieux face à ce drame annoncé. La santé publique est en mission pour toutes les tranches d’âge. Et, surtout pour les plus jeunes. Je le dis chiffres à l’appui. Études à l’appui. La sédentarité tue, en silence, mais, elle tue. 45% de la population ne pratique aucune activité physique dans la vie personnelle, dans le cadre professionnel ou dans ses déplacements. Les chiffres évoluent dans le mauvais sens. Cela concerne les jeunes et les adultes.»

Plus dramatique, insiste-t-il, les jeunes bougent moins ou plus du tout arrivés à l’adolescence. Bouger est ici synonyme de se dépenser.

L’activité physique est la première sacrifiée sur l’autel du temps, après lequel… nous courons tous. Mais du temps gaspillé devant tous les écrans accessibles de notre quotidien, pour oublier de se dépenser physiquement. L’activité physique est devenue le parent pauvre de notre emploi du temps, quel temps perdu. C’est scientifiquement prouvé: l’activité physique permet détente et meilleur sommeil. Elle apporte aussi une meilleure réflexion personnelle et professionnelle. Le physique et le mental sont à l’ordre du jour de l’activité physique.

Attention à notre capacité d’oublier de se bouger. Oublier, c’est possible, oublier de bouger. De bouger vraiment. Totalement et sur une bonne durée. Notre corps possède cette faculté de perdre la mémoire du mouvement. Toutes les excuses deviennent bonnes pour se déplacer de façon… automobile. Le cercle vicieux commence et ne s’arrêtera simplement que dans la tombe. Mon corps perd rapidement sa capacité de bouger et les bienfaits physiques développés pendant une période active disparaissent vite. Regardez un sportif après une interruption due à une blessure, la reprise est difficile et lente.

Le corps et la tête, faits pour bouger

Le professeur Carré insiste: «Nous sommes faits pour bouger à tout âge, jeunes et vieux». Sinon obésité, maladies cardio-vasculaires, cancer, autant de pathologies dont les causes sont connues: mauvaise alimentation, diabète, tabac, pollution, manque de dépistage… et sédentarité. Nous occultons souvent ce véritable fléau de notre époque, en forte croissance, avec nos nouveaux modes de vie contemporains passés devant un écran: simplement la sédentarité, encore la sédentarité comme règle de vie. Selon l’OMS, il s’agit de la dixième cause de mortalité dans le monde.

Nous sommes acteurs de notre santé. À nous de nous prendre par la main… j’oserais dire pour les pieds, par les pieds. Tout est dans la prévention, au jour le jour.

Puisque la sédentarité s’est installée progressivement dans mon quotidien, je peux aussi décider d’être progressif pour réintégrer l’exercice physique dans mon quotidien. Tout est affaire de dosage.

L’exercice physique me donnera, j’espère, l’envie de prendre une meilleure alimentation. C’est bon pour tout mon corps et surtout pour mon cerveau. L’exercice physique est aussi la nourriture du cerveau. Il lui apporte l’oxygène renouvelé avec tous les bénéfices physiques et mentaux.

Sinon sans bouger, avec une alimentation trop riche, la graisse apportée, la graisse viscérale va s’installer. Mais comme elle ne se voit pas, celle autour du cœur, nous comprenons son danger trop tardivement.

Si nous avons l’âge de nos artères, l’âge du vieillissement peut être retardé.

Sinon, je deviens un accro du sofa, les couch potatoes comme les surnomment les Anglo-saxons. Alors sans le savoir, leur attitude va favoriser à la longue le développement de pathologie. Aujourd’hui, par cette lecture, plus d’excuse, nous sommes informés. Il est temps, il est possible, de se ressaisir et de changer la donne avec tous les bénéfices apportés.

Recette pour bouger

La prise de poids est le signal d’alerte qui me met en réflexion pour modifier mon comportement. Ce signal vaut pour l’adulte homme et femme et à tout âge, de l’enfance jusqu’à l’adolescence. La seule solution est alors de bouger.

Il est temps de sauver les jeunes générations et… les autres. La recette pour une meilleure qualité de vie est simple. Elle ne coûte rien. Fixez un créneau dans votre agenda pour bouger, quelles que soient les méthodes, vous n’avez qu’à les choisir. Le mot d’ordre est de bouger. Exemple de simplicité, la corde à sauter pour les femmes, les jeunes… et les hommes. C’est bon pour le cœur et les os.

Tout au long de la journée, je marche. Je me crée toute occasion pour marcher, encore marcher. Toujours marcher doit re-devenir un leitmotiv en permanence.

C’est décidé, je bouge

Maintenant que je suis informé, je prends mes baskets et je sors. À bientôt, pour un tour de piste. Je peux encore marcher, je m’en souviens et c’est bon pour moi.

Comme l’a dit à son époque Hippocrate, «la marche est la meilleure médecine pour l’être humain». L’histoire étant un éternel recommencement, les recettes d’hier sont toujours remplies de la même sagesse pour nous au XXIe siècle. Les médecines naturelles sont toujours de bonnes pratiques pour rester en bonne santé. Elles servent en prévention. Prendre par jour un traitement de quelques pas, 10.000 pas ou 30 minutes de marche. Sans modération.

Je vous laisse pour exécuter mon quota journalier. Un chemin de vie pour moi, mes proches et… sûrement pour vous! Décidons de commencer aujourd’hui.

Pour en savoir plus:

Livre: «Professeur François CARRE

DANGER SEDENTARITE. Vivre plus en bougeant plus»

Editeur CHERCHE MIDI à 11,80 €uros.