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Van Rompuy sur la crise: «nous avons réussi à éviter une vraie catastrophe»

Écrit par Parlement Européen
09.11.2014
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  • Herman van Rompuy nous a parlé de sa présidence et des défis de l'Europe, à quelques semaines de la fin de son mandat. (PARLEMENT EUROPEEN)

De la lutte contre la crise de l’euro au processus de paix en Ukraine, la présidence a été mouvementée pour Herman van Rompuy, premier président du Conseil européen. Le 1er décembre, il passera le relais à Donald Tusk. Van Rompuy était au Parlement européen cette semaine pour son dernier débat et nous en avons profité pour lui demander ses plus grands triomphes et défis de l’Europe.

Monsieur van Rompuy, quel regard portez-vous sur votre présidence et quels ont été les plus grands triomphes?

Ma présidence a été dominée par la crise dans la zone euro, mais avec beaucoup d’efforts nous avons réussi à stabiliser la situation. Imaginez si cela n’avait pas été le cas: nous n’aurions pas de stagnation, mais une dépression comme dans les années 30. Nous avons réussi à éviter une vraie catastrophe grâce à un effort collectif des institutions et des États membres.

Fin octobre, lors du sommet européen, nous avons obtenu un accord sur le climat qui prévoit la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à 1990 d’ici 2030. Nous avons atteint les objectifs précédents et sommes maintenant très ambitieux. Nous menons encore une fois mondialement sur cette question.

Quels sont selon vous les principaux défis de la prochaine législature?

Nous devons tout faire pour rétablir la croissance économique et l’emploi. Nous avons déjà fait beaucoup, mais cela n’a donné des résultats suffisants. Nous devons donc intensifier nos efforts.

Il y a aussi la crise en Ukraine. Que les frontières aient été modifiées unilatéralement est un mauvais développement, parce que les frontières garantissent la paix. En Europe, nous devrions voir comment contribuer à la paix et restaurer la stabilité dans la région, tout en respectant la volonté du peuple ukrainien de développer des liens plus étroits avec l’Union européenne.

Un autre défi sera la position du Royaume-Uni dans l’Union européenne après les élections générales en mai 2015. Voir ce que nous pouvons faire pour que le pays reste dans l’Union (mais pas à n’importe quel prix). Ils doivent le vouloir et fixer des conditions qui sont acceptables pour nous. En tout cas, l’intention est – et je pense que pour les dirigeants britanniques aussi - de garder le Royaume-Uni dans l’Union européenne.

Comment les institutions européennes doivent-elles répondre à l’euroscepticisme?

Des résultats parlent plus que des mots et des déclarations. Nous devons convaincre les citoyens européens des avantages de l’Union européenne en termes de richesse, de croissance économique et d’emploi.

Nous devions également améliorer la façon dont nous parlons de l’Europe. Il est inacceptable de participer à une prise de décision à Bruxelles et de blâmer les décisions impopulaires de l’Union européenne une fois de retour dans son pays. Cela crée une image négative de l’Union européenne.

Que comptez-vous faire ensuite?

Ma carrière politique se terminera le 1er décembre, ce qui me permettra d’avoir du temps à consacrer à d’autres activités que j’ai remises à plus tard. Je vais enseigner à Louvain-la-Neuve en français et au Collège de l’Europe en anglais. Je vais aussi prononcer des discours sur des sujets qui m’intéressent. J’ai hâte de commencer, mais ma vie politique en Belgique et en Europe me manquera. Je suis très reconnaissant d’avoir pu assumer ce rôle.

Source: www.europarl.europa.eu

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