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Meng Haoran, grand poète de la dynastie Tang

Écrit par David Wu, Epoch Times
10.12.2014
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Meng Haoran (689-740) était un grand poète de la dynastie Tang spécialisé en poésie pastorale. Ses poèmes décrivaient la vie rurale et reflétaient son propre état d’esprit, frais et naturel, plutôt que des techniques littéraires.

Meng Haoran était issu d’une famille traditionnelle d’intellectuels littéraires. Jusqu’à l’âge de 40 ans, il vécut comme un ermite, au chevet de sa mère malade. À l’instar de nombreux anciens ermites, il fit des études littéraires et pratiqua l’art martial de l’épée chez lui. Occasionnellement, il plantait lui-même des légumes et des bambous, non pas pour obtenir des récoltes, mais pour cultiver son tempérament noble. Après une tentative infructueuse au service du gouvernement, il passa la majeure partie de sa vie, soit en solitaire chez lui, soit à voyager afin d’apprécier le spectacle de la nature.

Vers l’âge de 40 ans, Meng Haoran se rendit à la capitale dans le but de passer un examen pour être fonctionnaire. Avant l’épreuve, il rencontra des poètes et récita des poèmes à l’occasion de différents banquets, gagnant ainsi très rapidement une certaine renommée dans la capitale où il était connu du Premier ministre et de  fonctionnaires amoureux de ses poèmes.

Un jour, lors d’une manifestation, il eut l’opportunité d’être présenté à des fonctionnaires de la cour impériale. Cependant, ce jour-là, il préféra boire du vin et discuter de poésie avec des amis, plutôt que de donner suite à ce rendez-vous. Il acquit la réputation de «préférer les plaisirs à la gloire». Toutefois, nombreux ont été ceux qui pensaient que sa décision provenait plus de la confiance qu’il avait pour se construire une carrière réussie sans avoir recours à des recommandations.

Meng fut choqué d’apprendre qu’il avait échoué à l’examen et qu’il n’avait pas été sélectionné pour travailler dans l’administration. Cette frustration l’inspira et il rédigea rapidement un poème se blâmant de ne pas avoir suffisamment travaillé en vue de cet examen, ajoutant toutefois du ressentiment pour ne pas avoir été apprécié à sa juste valeur. On raconte qu’un jour, un ami présenta Meng à l’empereur. L’empereur apprécia tout d’abord ses talents, mais fut ensuite vexé par le ton de ses poèmes. Meng réalisa alors qu’il devrait renoncer à sa carrière au sein de l’administration.

Meng décida de quitter la capitale et de retourner à sa vie d’ermite. Avant de partir, il laissa un poème à l’un de ses meilleurs amis. Dans ce poème, il décrivait l’inconstance de sa vie à cette période et exprimait sa frustration avec des mots tristes, saluant avec émotion ses quelques amis intimes, et démontrant sa ferme détermination à partir au loin et à jouir d’une vie d’ermite taoïste.

Dans une certaine mesure, l’échec de Meng Haoran à rentrer au service du gouvernement a été un très grand avantage pour les amoureux de la poésie pastorale en Chine, car il a créé nombre de ses chefs-d’œuvre à la suite de cet échec. Ses poèmes révèlent le monde intérieur d’un ermite taoïste vivant loin de tout, optimiste, naïf, agréable et naturel.

Meng Haoran, avec son ami Wangwei, sont tous deux classés comme les deux plus importants spécialistes en poésie pastorale de la dynastie Tang. Leurs poèmes ont beaucoup influencé la poésie japonaise.

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