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Lâcher de moustiques génétiquement modifiés au Panama


Écrit par Tara MacIsaac, Epoch Times
24.02.2014
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  • Un moustique anophèle (James Gathany/CDC)

Depuis le 15 février, Oxitec, une société britannique de biotechnologie, a mis en place des  lâchers de moustiques génétiquement modifiés (GM) à Nuevo Chorillo, au Panama au rythme de 240.000 moustiques par semaine.

Les anophèles femelles sont des vecteurs du paludisme, de la dengue et d'autres maladies. L'idée est de relâcher des moustiques mâles génétiquement modifiés pour produire une descendance qui mourra avant d’atteindre l’âge adulte, diminuant ainsi la population et la propagation de la maladie.

Oxitec a déjà fait un essai aux îles Caïmans en 2010 en relâchant 3 millions de moustiques, c’était la toute première expérience d’insecte GM en milieu naturel. Cela a été possible à cause des lois laxistes sur la biosécurité aux îles Caïmans, un territoire britannique. Il s’en est suivi une diminution de la population de moustiques de près de 80% après trois mois dans la région.

Oxitec a alors fait l’objet de critique en raison du manque d’informations envers les résidents des îles. Le site de l'entreprise répond à certaines des critiques les plus courantes sur une page de questions et réponses.

Il confirme que le public n’a pas eu toutes les informations, mais admet: «Il est vrai que la vidéo d'information publique qui a été publiée à l'époque n'explicitait pas que les moustiques étaient génétiquement modifiés. Il s'agissait d'une omission involontaire, car il n'y a jamais eu de tentative de cacher cela.»

L’ONG GeneWatch et de nombreuses organisations similaires méfiantes envers la technologie OGM sont préoccupées par l’opération en cours au Panama, à cause des impacts potentiellement négatifs et irréversibles qu'elle pourrait avoir sur l'environnement. GeneWatch a découvert grâce à une enquête relative à la loi sur la liberté de d’information qu’Oxitec n'a pas présenté d’évaluation des risques au gouvernement britannique avant l’opération au Panama. Oxitec a déclaré avoir reçu l’approbation des régulateurs du Panama qui ont produit leur propre évaluation des risques.

Oxitec oppose à ces réticences une décennie de tests en laboratoire et sur le terrain afin de garantir la sécurité de son produit.

La société a déclaré à la BBC l'an dernier que certaines femelles sont inévitablement libérées par accident. Les moustiques transgéniques ne sont pas conçus pour être fertile dans des conditions extérieures normales, mais en laboratoire, la présence de l'antibiotique tétracycline (utilisé dans l'agriculture) leur permet de produire une descendance qui survivra.

Comme pour de nombreux organismes génétiquement modifiés, il est à craindre que si les nouvelles souches se répandent, elles seront hors de contrôle ce qui pourrait avoir un impact négatif sur l'écosystème.

Haydn Parry, le PDG de l’entreprise, a affirmé qu’ils n’introduiraient pas le moustique dans un environnement où la tétracycline est présente.

Les moustiques ne sont pas les seuls insectes à l’étude dans le laboratoire de la compagnie. La société produit de toutes sortes d'insectes génétiquement modifiés destinés à éradiquer les populations de ravageurs agricoles.

Par exemple, un ver rose transgénique a été testé en 2006 à 2008 aux États-Unis pour aider à contrôler les ravageurs du coton selon GeneWatch. La société développe également un moustique résistant au paludisme.

GeneWatch note : «Cette approche exige que les moustiques génétiquement modifiés remplacent complètement la population de moustiques sauvages, ce qui est très difficile à réaliser.»

Version en anglais: Genetically Modified Mosquitoes to Be Released in Panama This Weekend

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