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Google Glass: controverse sur l’application de reconnaissance faciale

Écrit par Conan Milner, Epoch Times
27.02.2014
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Pour ceux qui recherchent un accès Internet permanent, il y existe les lunettes interactives de Google, les Google Glass. Mais ce dispositif pourrait aussi bientôt empiéter sur la vie des utilisateurs ne possédant pas ces lunettes. Une nouvelle application conçue pour ordinateur portable soulève de nouveaux problèmes de confidentialité.

Annoncé comme le premier moteur de recherche à reconnaissance faciale, l’application NameTag accorde aux utilisateurs des lunettes le pouvoir de mettre un nom (ainsi qu’un aperçu de nombreux autres détails personnels) sur le visage d’un inconnu.

Beaucoup d’entreprises utilisent déjà des techniques de reconnaissance faciale avec les systèmes de surveillance en magasin, les services en ligne, les consoles de jeux et les appareils mobiles. Les adeptes croient que la technologie a le potentiel d’améliorer l’expérience du consommateur et de créer des mesures de sécurité renforcées à la fois en ligne et hors ligne.

Mais le sénateur du Minnesota Al Franken craint que la propagation et le développement des techniques de reconnaissance faciale s’éloignent de sa politique d’utilisation. Dans une lettre, le 5 février, Franken a exhorté NameTag, le fabricant du FacialNetwork de reporter la sortie de l’application jusqu’à ce qu’il y ait un code de conduite adapté faisant face aux défis de la vie privée.

Bien que Google ait rejeté les techniques de reconnaissance faciale pour ses lunettes, les lunettes peuvent être modifiées sur le web pour outrepasser l’interdiction, et Franken estime que NameTag montre un certain abus.

Les sites de rencontres touchés

«Je suis particulièrement inquiet que NameTag prévoit de toucher les sites de rencontres tels que Match et OkCupid», a écrit Al Franken. «Il est facile d’imaginer comment cette technologie pourrait faciliter le harcèlement, la traque et d’autres menaces liées à la sécurité personnelle. Votre entreprise a l’obligation de protéger les utilisateurs contre ces menaces».

Comme les techniques de reconnaissance faciale ont gagné en sophistication et en popularité, Al Franken – qui est président de la sous-commission judiciaire du Sénat sur la vie privée, la technologie et la loi – a expliqué à plusieurs reprises les menaces qu’elles font peser sur la vie privée. Al Franken a tenu une audience sur la question en 2012 et a incité le Département commercial des télécommunications nationales et de l’administration d’informations des États-Unis (NTIA) à étudier plus en détails les risques liés à la vie privée.

La collection de données faciales de Facebook

Les graines des techniques de reconnaissance faciale ont émergé dans les années 60, mais la précision de la technologie et de la taille de la base de données en ligne des visages ont considérablement augmenté.

Facebook joue un grand rôle dans ce développement, avec plus d’un milliard d’utilisateurs sujets à la technologie de reconnaissance faciale par défaut. Facebook a élargi sa base de données en septembre 2013 après son achat de Face.com, ce qui donne au géant des réseaux sociaux la plus grande collection privée de visages du monde. Malgré la pression du Sénat, Facebook n’aurait pas promis qu’il ne laisserait pas sa base de données entre les mains d’intérêts tiers.

Le 6 février, les défenseurs de la vie privée et les entreprises de haute technologie ont rencontré le NTIA. Cette réunion, la première d’une longue série prévue en juin 2014, aura pour objectif d’établir un code de conduite avec des garanties de confidentialité. Les applications étant de plus en plus répandues, le NTIA alerte les consommateurs sur le fait qu’ils devront  sécuriser leur visage afin d’assurer un contrôle approprié sur leurs données personnelles.

Kevin Alan Tussy, créateur de NameTag, a répondu aux inquiétudes du sénateur Franken, le 7 février. Il a promis que FacialNetwork adhérerait à des normes de confidentialité auto-imposées strictes, ne violerait pas l’interdiction de la reconnaissance faciale de Google, mais ferait pression pour rendre les applications disponibles.

Quant aux risques sur la vie privée, NameTag utilise uniquement des informations et des photos disponibles publiquement, et donne aux individus la possibilité de se retirer de la base de données sur le site internet de l’entreprise.

«Les seules exceptions sont des personnages publics et ceux que les tribunaux ont considéré comme n’ayant pas le droit à la vie privée et qui ne peuvent pas choisir de rester anonymes, comme les délinquants sexuels enregistrés», a écrit Kevin Alan Tussy.

Il a ajouté qu’il envisageait également de reporter la sortie de l’application. «Nous avions prévu de sortir NameTag au premier trimestre 2014, mais en raison de votre lettre et du respect que nous avons pour le NTIA, nous allons discuter sérieusement de la possibilité de retarder l’application jusqu’à ce que de meilleures pratiques soient officiellement établies», a encore précisé Kevin Alan Tussy.

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