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La famille de Zhou Yongkang en disgrâce

Écrit par Lu Chen, Epoch Times
18.03.2014
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  • 5 mars 2012: Zhou Yongkang, ancien membre du Comité permanent du Politburo, assiste à l’ouverture du Congrès national du peuple à Pékin. Zhou Yongkang est actuellement au bord de la chute alors que des révélations importantes de corruption contre sa famille sont diffusées dans la presse. (Liu Jin/AFP/Getty Images)

Il existe un certain nombre de règles fiables dans la politique communiste chinoise. L’une d’elle est que les membres de la famille, les amis et les associés des puissants responsables bénéficient aussi d’une protection.

Cela s’est révélé particulièrement vrai lorsque les détails de faits de corruption concernant la famille de Zhou Yongkang ont été divulgués les uns après les autres dans les médias chinois.

Zhou Yongkang est l’ancien patron de la sécurité du Parti communiste chinois et un ancien membre du Comité permanent du Politburo, l’entité de pouvoir la plus élevée au sein du régime. Depuis 2012, de nombreuses suspicions ont été tournées vers lui, mais ces derniers mois, des signes de plus en plus nombreux laissent penser que ses méfaits seront pris en compte et rendus publics officiellement.

L’un des signes perceptibles de ce changement est la publication incessante de détails de la corruption de son fils Zhou Bin et des associés de ce dernier, ainsi que ses collègues et les industries qu’il contrôlait.

Selon Heng He, un observateur politique pour la télévision New Tang Dynasty, des attaques envers les membres de la famille n’ont «jamais eu lieu à cette échelle jusqu’à présent».

«Couper les ailes»

Selon Xia Ming, un professeur en sciences politiques de l’Université de la ville de New York qui a suivi l’affaire Zhou Yongkang, le Parti communiste a «coupé les ailes étape par étape» du réseau de pouvoir de Zhou Yongkang dans l’industrie pétrolière, le système de sécurité et les administrations locales en Chine.

«Je pense que la décision au sujet de Zhou Yongkang a déjà été prise,» a déclaré Xia Ming dans un entretien téléphonique.

Cela signifie qu’il n’existe pas de risque politique pour les médias chinois de maltraiter Zhou Yongkang, qui tient de toute façon le rôle du méchant après une décennie passée à la tête de la sécurité chinoise et avoir employé tous les moyens pour faire emprisonner et punir toutes sortes de personnalités de la société civile.

De nombreux reportages au sujet de Zhou Yongkang ont été publiés juste avant l’ouverture des deux importants congrès politiques qui ont annuellement lieu à Pékin. Une annonce officielle au sujet de Zhou Yongkang semble être attendue prochainement.

Fuites

Un grand nombre de révélations faites récemment visent le fils de Zhou Yongkang, Zhou Bin. Selon le média officiel Beijing News, ce dernier serait impliqué dans des crimes mafieux commis par le magnat minier Liu Han et sa bande. Liu Han est accusé de 21 crimes, dont le meurtre de 9 personnes le mois dernier.

Zhou Bin aurait également aidé Ding Xuefeng, l’ancien maire de la ville de Lüliang dans la province du Shanxi, à obtenir son poste à l’aide de pots-de-vin. Ding Xuefeng lui-même a fait l’objet d’une enquête et a été limogé fin février dernier.

Le magazine Caixin, qui a des liens avec wang Qishan, le directeur du comité anti-corruption du Parti, a récemment rapporté que Zhou Yuanqing, le jeune frère de Zhou Yongkang, ainsi que sa belle-sœur Zhou Lingying, ont tous deux été emmenés le 1er décembre de l’an dernier par des «enquêteurs de la discipline de Pékin» pour corruption dans leurs affaires.

Zhou Yuanqing était le directeur adjoint du bureau des ressources du district de Wuxi dans la province du Jiangsu. Son épouse est une femme d’affaires connue dans le milieu du gaz naturel et du commerce automobile.

Zhou Yuanxing, l’autre frère de Zhou Yongkang décédé d’un cancer le 10 février dernier, avait aussi été inspecté et accusé de «détenir des sommes immenses d’actifs d’origine inconnue,» selon le rapport de Caixin.

Des coffres, des cartons d’alcools chers et des lingots d’or ont été confisqués à son domicile.

La richesse de la famille a explosé lorsque Zhou Yongkang est devenu vice-ministre du pétrole et plus tard secrétaire du Parti du Groupe national pétrolier, le géant pétrolier de l’état chinois.

Les partisans de Zhou Yongkang se sont à nouveau multiplié lorsqu’il a été nommé à la tête du Ministère de la sécurité publique en 2003.

Les membres de la famille installés à Wuxi sont devenus des potentats locaux. Selon les confidences d’une source proche de la famille au magazine Caixin, un responsable du canton aurait un jour payé 150.000 yuan (plus de 17.500 euros) contre une aide pour résoudre un procès dans lequel il était mêlé.

Les crimes de Zhou Yongkang

Zhou Yongkang a été à la tête du puissant et secret appareil de sécurité chinois de 2007 à 2012. Auparavant, il avait été ministre de la sécurité publique et pendant 10 ans, il a œuvré à former les politiques de répression envers le peuple chinois, appelé «système de maintien de la stabilité».

Ce système utilise les outils classiques de la dictature communiste: la police secrète, les camps de travail, les prisons et les centres de torture, de façon globale et particulièrement agressive. Sous la surveillance de Zhou Yongkang par exemple, les prélèvements d’organes sur des prisonniers de conscience, principalement des pratiquants de Falun Gong, se sont répandus.

Au sujet de poursuivre Zhou Yongkang, «le Parti communiste pourrait émettre quelques réserves,» a averti Xia Ming. «Rendre ces informations publiques pourrait avoir un effet sur le Parti et son pouvoir, d’autres responsables et même la légitimité du Parti lui-même.»

 

Version en anglais: Family of Former Chinese Security Boss Arrested, Disgraced

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