Après les Jeux olympiques, se joue l’avenir de l’Ukraine

Écrit par Jasper Fakkert, Epoch Times
02.03.2014
  • Un drapeau ukrainien flotte devant le monument des agents du KGB à Kiev, Ukraine, le 23 février 2014. Le gouvernement agit. (AP Photo/Darko Vojinovic)

Alors que la flamme Olympique de Sotchi s’est éteinte, tous les yeux sont braqués vers la tourmente politique qui secoue l’Ukraine voisine.

L’Ukraine est cruciale dans la stratégie de Poutine visant à étendre la puissance de la Russie dans la région et tant que les compétitions se poursuivaient à Sotchi, toute intervention de Poutine aurait été impensable.

Pendant qu’au cours du week-end, les athlètes russes remportaient une série de médailles d’or pour porter leur pays au sommet de la table des médailles, le parlement contrôlé par l’opposition ukrainienne a retiré son pouvoir au président Viktor Ianoukovitch, soutenu par les russes, et libéré la dirigeante de l’opposition, Yulia Timoshenko.

Les autorités russes ont condamné les changements – qui incluent aussi l’adoption d’une loi d’amnistie pour les manifestants et le retrait du russe de la liste des langues officielles.

Le ministre des Affaires étrangères russe a publié, dimanche, une déclaration affirmant que l’opposition en Ukraine, en prenant le pouvoir à Kiev, en refusant de rendre les armes et en continuant à s’appuyer sur la violence, a enfreint un accord passé le 21 février entre les manifestants et les autorités ukrainiennes.

Dimanche, aux alentours de minuit, le ministre des Affaires étrangères de Russie a rappelé l’ambassadeur russe en Ukraine.

La cérémonie de clôture Olympique, avait été accompagnée de craintes en Ukraine que Poutine utilise la force militaire pour répondre à la crise – probablement dans la péninsule de Crimée en Ukraine, où l’armée et les intérêts civils russes sont en cause.

La Crimée, avec une population de près de 2 millions d’âmes, a une majorité russe, approximativement 60%, et abrite la flotte navale de la Russie dans la Mer Noire. Elle est également un des derniers bastions de la forte opposition au changement politique actuel, de l’est de l’Ukraine. Les craintes subsistent sur le fait que le Kremlin réponde à cette situation de la même façon qu’en 2008, lors de son invasion de la région séparatiste de l’Ossétie du Sud en Géorgie.

La loi russe accorde à Poutine la capacité légale d’une telle action militaire. En 2009, le Parlement russe a adopté une loi présentée par le président de l’époque, Dmitri Medvedev, qui donne à l’État le droit d’utiliser la force militaire pour intervenir dans d’autres pays où les «intérêts et la dignité» d’une minorité de russe seraient menacés.

L’administration Obama a averti Poutine, vendredi, contre une possible intervention militaire. Dans un appel téléphonique, le Président Barack Obama a incité Poutine à chercher une solution politique. Susan Rice, conseillère d’Obama pour la sécurité nationale a affirmé à l’émission «Rencontrer la Presse» de NBC, dimanche, que la Russie commettrait une «grave erreur» si elle décidait d’utiliser la force militaire en Ukraine.

Les entraves du Kremlin

En décembre, Poutine a passé un accord de plusieurs milliards de dollars avec Ianoukovitch, liant étroitement ce dernier au Kremlin. Les dirigeants de l’opposition en Ukraine ont affirmé que cette influence se trouve derrière la réponse énergique aux manifestations en Ukraine, qui ont tué la semaine dernière des dizaines de personnes lors d’affrontement avec la police anti-émeute.

Les manifestations en Ukraine ont été déclenchées par la décision d’Ianoukovitch de s’aligner avec la Russie et de tourner le dos, en novembre dernier, à un accord commercial avec l’Union Européenne.

Version en anglais: As Olympics End, Putin’s Response to Ukraine Feared

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