PARIS, France – La soirée était douce et le temps agréable. Samedi 29 mars, le Palais des Congrès accueillait pour la troisième séance de cette saison 2014, le spectacle de la compagnie Shen Yun Performing Arts. Comptant parmi les danseurs de danse classique chinoise les plus talentueux au monde, la compagnie, basée à New-York, s’est donnée pour mission de faire revivre la riche culture traditionnelle chinoise cinq fois millénaire.

Edyta Skibinska, designer, et Zino Belabbas, peintre en décoration, ont tous deux cet amour de l’art et de l’esthétique. Ils ont donc, dès le mois de décembre, pris leurs billets après avoir vu les grandes affiches des danseurs de Shen Yun. Ils étaient prêts à se déplacer dans toute l’Europe afin de découvrir ce spectacle dont Zino qualifie les couleurs de «féeriques». Edyta s’exclame, enthousiaste: «Cela donne un effet waouh!»

«C'est beau car il y a les costumes, la décoration, les détails, la synchronisation, la musique, avec tout ce qui se passe sur l'écran en arrière, c'est aussi drôle, il y a pas mal de petits moments qui sont vraiment drôles.» En effet, les petits moines des temples bouddhistes ou taoïstes sont ainsi souvent décrits avec beaucoup d’humour, partagés comme nombre de jeunes, entre le devoir d’apprendre et le désir de s’amuser…

Pour mettre en scène les nombreux tableaux présentés, des bords de mer aux montagnes escarpées en passant par les steppes infinies de Mongolie ou la luxueuse Cité interdite des Mandchous, une toile de fond animée permettant de lier le réel au virtuel ouvre les portes du voyage à travers l’Histoire et l’espace intérieur de la Chine traditionnelle. «Magique!», s’est tout simplement exclamé Zino, qui a rajouté ensuite: «Je trouve que le peuple chinois est un grand peuple... un très grand peuple.»

«Il y a beaucoup de dimension spirituelle dans tout cela… on n’a même pas besoin d'entendre ce qu'ils veulent dire, ils font vraiment sentir le message…», a souligné Edyta, qui, au-delà des couleurs et des formes, a su percevoir le message correspondant aux valeurs traditionnelles présentes pendant des millénaires dans le quotidien du peuple chinois.

Courage, loyauté, bienséance, mais aussi joie de vivre sont ainsi exprimés par les danseurs, à travers un aspect essentiel de la danse classique chinoise: le yun, que l’on pourrait traduire par «l’âme» du danseur, c’est-à-dire l’expression de l’esprit intérieur du danseur par le biais de ses mouvements, poses et expressions du visage.

Ces valeurs exprimées à travers les danseurs, sont, pour Edyta, communes à toute l’humanité: «ce sont les bases qui nourrissent le monde entier, c'est-à-dire tous les humains à la base. C'est l'amour, l'espoir, la vérité... tous les messages qui sont transmis, c'est la base de la culture humaine. Et puis la différence de culture, c'est juste comment on transmet ces messages. Certains le transmettent par la couleur, par la danse, par la musique. Je pense que c'est juste cela.»

La beauté est souvent source d’inspiration, et c’est le cas d’Edyta: «Je pense que cela va déjà donner beaucoup de nourriture à l’esprit!»

Propos recueillis par Wang Hong.

Basée à New York, Shen Yun Performing Arts a quatre compagnies qui sont simultanément en tournée dans le monde entier. La compagnie se produira du 2 au 6 avril au National Theatre à Bruxelles et du 9 au 12 avril au Teatre Nacional de Catalunya à Barcelone.

Pour en savoir plus: Shen Yun Performing Arts

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