PARIS, France – La compagnie de danse classique chinoise Shen Yun Performing Arts a donné sa dernière représentation au Palais des Congrès à Paris dimanche 30 mars. Elle continuera sa tournée européenne vers sa prochaine station à Bruxelles. La compagnie fondée il y a huit ans à New York s’est donnée comme mission de faire revivre 5.000 ans de civilisation chinoise. Depuis, la compagnie est accueillie chaleureusement aux quatre coins du monde.

Parmi les spectateurs enchantés de cette dernière séance de l’année 2014 à Paris se trouvait Michel Ohayon.

Monsieur Ohayon a surtout apprécié le côté spirituel du spectacle. Il était ravi de découvrir la similitude des croyances et des valeurs chinoises avec celles du judaïsme.

«Moi je trouve que c’est très bien, cela reprend un peu les mêmes idées que le judaïsme. On parle beaucoup de réincarnation, du Créateur, c’est bien, c’est une grande histoire sur la Chine.»

En effet, la compagnie Shen Yun présente la culture traditionnelle chinoise avec brio à travers les danses et la musique. Outre la haute technique des danseurs, les magnifiques costumes et l’imposant décor numérique, la compagnie ne néglige pas les traditions spirituelles et ancestrales de la Chine. Le spectateur y retrouvera les histoires de sages taoïstes aussi bien que celles de célèbres moines bouddhistes.

Monsieur Ohayon se sentait très proche des valeurs traditionnelles chinoises. Il a été surtout touché par le chant du baryton qui évoquait les réincarnations et le créateur.

«La première personne qui a chanté a parlé de la réincarnation, du créateur, c’est exactement comme dans le judaïsme. Dans le judaïsme aussi, il y a toujours une présence au-dessus qui règle tout, nous ne sommes que des instruments et rien d’autre.»

Monsieur Ohayon se réfère à la chanson La vie vient du ciel et fait part de ses compréhensions: «Ce que je comprends, c’est tout simplement que l’homme n’est là que pour une mission, il doit faire ce qu’il a à faire sur terre et repartir. Il doit améliorer le monde mais ce n’est pas une fin. Donc quand il est parti, cela ne veut pas dire qu’il est mort, ce n’est pas la fin, c’est le début. Et s’il n’a pas fait ce qu’il devait faire ici, il revient, vous n’êtes pas chinois, il revient noir, il revient animal ou il revient plante et recommence. C’est la même chose, c’est la même chose qu’on pense nous dans le judaïsme.»

Monsieur Ohayon a également admiré le courage de la compagnie d’exposer les abus des droits de l’homme par le régime communiste dans la Chine actuelle: «J’ai apprécié qu’on parle du renouveau chinois parce qu’on a parlé du démon rouge, je pense qu’on fait appel au communisme pur et dur, c’est important qu’on puisse le dire aussi parce que s’il n’y avait pas ce blocage du communisme pendant des années, peut-être que la Chine aurait été forte beaucoup plus tôt. Mais on a maintenu les gens dans l’ignorance, on a cassé leurs traditions et ce n’est pas bon.»

Et de conclure: «Les Chinois ont une sagesse, ils n’agissent pas brutalement, c’est toujours par réflexion, et c’est à tous les niveaux: que ce soient des gens riches, pauvres ou un peu différents, ils ont tous cette idée de prendre la vie plus calmement et ça c’est lié à la tradition.»

Propos recueillis par Guan Yuning

Basée à New York, Shen Yun Performing Arts a quatre compagnies qui sont simultanément en tournée dans le monde entier. La compagnie se produira du 2 au 6 avril au National Theatre à Bruxelles et du 9 au 12 avril au Teatre Nacional de Catalunya à Barcelone.

Pour en savoir plus: Shen Yun Performing Arts

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