Élections Québec 2014

La lente évolution du vote

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
01.04.2014
  • M. Denis Dion est le porte-parole du directeur général des élections (DGE).

Le porte-parole du directeur général des élections du Québec (DGE), Denis Dion, a soulevé quelques nouveautés en lien avec le jour du vote du 7 avril prochain. De plus, il traitera du risque de fraude et d’erreurs et de la possibilité de voter par Internet. Le DGE a comme principal objectif d’assurer la tenue des élections et de garantir le plein exercice des droits électoraux.

Accessibilité accrue

«Une nouveauté importante : il va y avoir la possibilité de voter à même les établissements d’enseignement : universités, collèges, et centres de formation professionnelle […]. On pense qu’il y a 400 000 étudiants, qui pourraient en profiter dans tout le Québec.»

«Depuis le milieu de l’an 2000, il y a énormément d’efforts qui ont été faits pour rendre le vote plus accessible. Vous pouvez voter à la maison (il faut être incapable de se déplacer pour des raisons de santé), dans un centre d’hébergement, au bureau du directeur du scrutin, dans n’importe quelle circonscription, hors Québec et maintenant à l’école, à l’université, au cégep, etc.»

«Pour assurer l’accessibilité des bureaux de vote aux personnes handicapées, il y a une trentaine d’endroits accessibles sur 2917 le jour du scrutin du 7 avril. Il y a une entente qui a été passée avec les chefs des partis, votée à l’Assemblée nationale, qui fait en sorte qu’une personne qui serait assignée à un bureau non accessible peut demander la permission d’aller voter à un bureau accessible pour elle. Le directeur du scrutin va lui permettre sans complication.»

Snowbird

«Il y a des trucs un peu plus techniques. Les snowbirds, ces électeurs qui ne seront pas au Québec dans les prochaines semaines, vont pouvoir exercer leur droit de vote par correspondance comme d’habitude, mais la nouveauté c’est qu’ils peuvent s’inscrire au vote hors Québec par scrutin, par Internet. Ça ce n’était pas possible avant. Il fallait que l’inscription se fasse par la poste ou par télécopieur et que le vote se fasse par la poste également. Là, il est possible de s’inscrire au complet, y compris l’authentification de la signature par Internet. Ça va probablement faciliter la vie à bien des gens qui vont pouvoir, par exemple, procéder de la Floride. Après ça, ils vont recevoir leur trousse pour voter.»

Vote par Internet un jour?

«On n’est pas rendu là. Il y a des considérations de confidentialité et de sécurité qui font que de voter derrière un isoloir, après s’être fait identifier au bureau du scrutateur, en comparant le visage avec une photo, en ayant votre nom sur les listes électorales, il n’y a rien de plus sécuritaire pour l’intégrité du vote. Il n’y a rien de plus confidentiel que d’aller tout seul derrière un isoloir. Pour le moment, Internet ne peut pas atteindre ces objectifs.»

«Rappelez-vous, aux élections municipales en 2005, il y avait du vote qui consistait, non pas à voter sur Internet, mais à voter sur les machines en poussant des boutons sur des consoles. Ça a foiré à un point tel qu’il y a eu un moratoire sur ces votes-là, même si ces machines à voter sont permises au Québec.»

Fraude et erreurs

«Ça demeure des cas extrêmement isolés. Évidemment, il y en a qui font ça, qui s’en vantent et le tout se voit médiatisé. Il est extrêmement difficile d’usurper l’identité d’un autre électeur parce que vous vous présentez au bureau de vote, on compare votre visage avec une photo (votre carte d’assurance maladie, votre permis de conduire, etc.) et après ça on raye votre nom de la liste électorale.»