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Changer de métier: est-ce possible?

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
11.04.2014
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Aujourd’hui, occuper le même poste tout au long de sa carrière professionnelle relève presque du défi, et notamment dans le secteur privé, rares sont ceux qui resteront 30 ou 40 ans  dans la même entreprise, au même poste et au même lieu. Avec la précarisation de l’emploi et la latence de la crise, le temps est maintenant à la flexibilité et à l’adaptabilité. Perte d’un emploi, lassitude ou envie d’apprendre, changement de vie familiale, etc. les arguments sont nombreux pour contribuer à se positionner vers une nouvelle carrière professionnelle.

Selon un sondage Ipsos réalisé en octobre 2012, un Français sur trois s'est déclaré prêt à changer de métier ou de secteur d'activité dans l'année, révélant ainsi ce nouveau besoin de changement en cours de carrière.

En Ile de France, nombreux sont ceux qui souhaitent quitter la Région pour s’installer au vert et s’initier parfois à une activité professionnelle bien différente de celle pratiquée en ville. Cependant, cette décision est subordonnée à une réflexion profonde assortie d’actions successives, essentielles à une reconversion réussie. En effet, l’étude Ipsos révèle que le principal obstacle rencontré par les candidats à cette démarche sont, non pas les moyens financiers, mais le manque d’informations et d’aide en matière d’orientation.

Les motivations au premier plan

En premier lieu, une reconversion professionnelle implique de bien cibler les motifs du changement. Quelles sont les motivations qui amènent à cet état d’esprit, et surtout se demander si c’est le résultat d’un besoin profond ou un simple état passager. Analyser les causes permet parfois de moduler le degré de réorientation. En effet, il est plus simple de changer d’entreprise ou de bureau si le principal problème tient dans l’ambiance des relations entre collègues ou avec la hiérarchie, mais sans pour autant changer de secteur professionnel.

Par contre, une attirance particulière pour un savoir-faire différent, une lassitude quant au travail effectué chaque jour, peut amener à se reconvertir radicalement. Dans ce cas, une deuxième étape consistant à la mise en place d’un bilan de compétences sera nécessaire.

Établir un bilan de compétences

Le bilan de compétences doit être effectué par un prestataire spécialisé extérieur à l’entreprise et permet d’analyser le potentiel du candidat à la reconversion: ses compétences professionnelles, mais aussi ses aptitudes personnelles qui seront valorisées et analysées afin de définir un profil global de la personne.

Une étude du BIOP (Centre d’Orientation de la CCI Ile de France) de 2008 révélait ainsi que seuls 29% des 26-44 ans avaient déjà réalisé un bilan de compétence, tandis qu’ils étaient 71% pour les 45 ans et plus. Les femmes, étaient les plus demandeuses de ce type de démarche (69%).

«L’épreuve du bilan est une démarche très pro» note ainsi Lionel Bellenger dans son ouvrage Les secrets des vrais pros paru chez ESF Editeur. Le bilan «permet de faire une pause, de mesurer le chemin parcouru et éventuellement ce qui reste à accomplir […]. Ce genre de remise en cause crée les conditions de réussite de tous projets personnels, comme de toute velléité de changement». Au terme de ce bilan et en fonction du profil établi, il sera conseillé de réaliser une formation qualifiante.

Bâtir un projet professionnel

Il n’est pas toujours évident, même si l’on est très motivé, de reprendre des études après 15 ou 20 ans de carrière, on peut alors avoir recours aux Validations des Acquis par l’Expérience (VAE) qui permettent, par la valorisation des compétences professionnelles, de décrocher une certification professionnelle.

Parallèlement à ces formations qualifiantes et afin de s’assurer pleinement du désir de pratiquer un autre savoir-faire, il existe aussi la possibilité de s’immerger dans cette nouvelle activité en réalisant une mission ou un stage de découverte en entreprise (non rémunéré). Confronter vraiment ce désir à la réalité même du métier et établir des contacts avec cette nouvelle filière sont aussi des moyens d’asseoir son projet professionnel.

Evaluer sa situation financière et familiale

Outre l’aspect purement professionnel, il faut se rappeler qu’un changement passe aussi souvent par un investissement financier plus ou moins considérable selon les objectifs fixés (déménagement, investissement de matériel et d’infrastructure, coût de la formation, etc.). Il est donc important d’évaluer ses disponibilités financières et ainsi de se renseigner sur les différentes aides possibles dans le cadre d’une reconversion et d’une création d’entreprise.

Impliquer sa famille en lui demandant son avis et son aide, notamment au tout début de la démarche, puis tout du long afin de maintenir une harmonie et une cohérence entre le projet professionnel et les changements qui se répercuteront aussi inévitablement sur l’univers familial.

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