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Le Département d’État américain soutient les avocats chinois détenus

Écrit par Gisela Sommer, Epoch Times
11.04.2014
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  • Avocats défenseurs des droits de l’homme: (de gauche à droite) Jiang Tianyong, Tang Jitian, Wang Cheng et Zhang Junjie avant leurs arrestations. (Avec l’autorisation des sujets)

Le Département d’État américain s’est joint aux groupes internationaux de défense des droits de l’homme pour soutenir les quatre avocats chinois incarcérés et torturés dans un centre de détention de la province du Heilongjiang pour avoir voulu défendre plusieurs pratiquants de Falun Gong détenus.

Les avocats Tang Jitian, Jiang Tianyong, Wang Cheng et Zhang Junjie avaient été arrêtés le 21 mars dernier alors qu’ils essayaient d’apporter des conseils juridiques aux membres de la famille de pratiquants de Falun Gong emprisonnés au centre de détention de Qinglonshan, officiellement appelé  «Centre d’éducation juridique du département de l’agriculture de Jiansanjiang».

Selon Zhang Junjie, un des avocats qui a été relâché le 27 mars avec trois fractures de la colonne vertébrale, les quatre avocats ont été violemment battus par la police. Les trois autres avocats restent toujours au centre de détention de Qixing.

Le 25 mars, un autre groupe d’avocats et de citoyens a entamé une grève de la faim à proximité du centre de détention et demandé à rencontrer les avocats détenus. Le 29 mars au matin, les 17 membres du groupe ont été arrêtés et plusieurs d’entre eux ont également subi des actes de violence.

Il a été rapporté que trois personnes du premier groupe de pratiquants de Falun Gong détenus se trouvent dans un état critique.

Le 3 avril, le Département d’État américain a déclaré dans un courriel adressé à Epoch Times: «Cela semble faire partie d’une inquiétante série d’arrestations et de détentions d’avocats défendant l’intérêt public, de militants sur Internet, de journalistes, de leaders religieux et d’autres personnes qui contestent pacifiquement les actions et les décisions officielles chinoises».

«Nous demandons aux autorités chinoises de garantir à tous leurs citoyens la protection et les libertés auxquelles ils ont droit selon les engagements internationaux de la Chine en matière des droits de l’homme, y compris la liberté d’expression», a précisé le Département d’État américain.

Les avocats chinois demandent une enquête

Un peu plus tôt, l’Association du barreau chinois avait publié une directive, demandant aux avocats de ne pas participer aux manifestations de Jiansanjiang et de ne poster aucun commentaire sur Internet.

«Ce n’est pas une vraie Association du barreau», a expliqué l’avocat chinois Tang Jingling à la chaîne de télévision New Tang Dynasty (NTD). «Le Parti communiste manipule l’association qui joue un rôle scandaleux».

Tang Jingling a précisé  que les avocats avaient posté en ligne une lettre ouverte, condamnant l’Association du barreau  et demandant l’ouverture d’une enquête sur son directeur.

Ye Ning, un avocat défenseur des droits de l’homme basé aux États-Unis, a annoncé à NTD que «les avocats des quatre coins du pays devraient se lever pour défendre leurs collègues persécutés».

Dans la matinée du 2 avril, NTD a signalé que les avocats Tsai Ying, Hu Guiyun et Dong Qianyong avaient adressé une lettre d’appel à l’Association de tous les avocats de Chine à Pékin. Ils ont demandé à ce que l’Association défende le droit des avocats à exercer leur métier et à enquêter sur les arrestations, l’humiliation et les violences envers les avocats.

Réaction internationale

Le 28 mars, Amnesty International a publié une déclaration exprimant son inquiétude au sujet de «la sécurité des trois avocats toujours en détention et qui pourraient également avoir été torturés».

Amnesty International s’est également inquiété que les autorités chinoises continuent d’utiliser d’autres formes de détention arbitraire, telles que les soi-disant centres d’éducation juridique, pour y garder des personnes auparavant détenues dans les camps de travail fermés depuis l’an dernier.

À Hong Kong le 2 avril, le Groupe d’avocats des droits de l’homme chinois, l’Alliance hongkongaise de soutien aux mouvements démocratiques et patriotiques en Chine et la commission «Justice et Paix» du Diocèse catholique de Hong Kong ont manifesté devant le Bureau de liaison de Chine continentale. Selon un reportage du site Minghui, ils ont demandé la fermeture du centre de lavage de cerveau de Jiansanjiang et la libération immédiate des trois avocats détenus.

Le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une discipline spirituelle traditionnelle chinoise devenue populaire en Chine pendant les années 1990. En 1999, quand l’ancien dirigeant Jiang Zemin a ordonné sa persécution, entre 70 et 100 millions de Chinois pratiquaient le Falun Gong, y compris de nombreux membres haut placés du Parti communiste.

À ce jour, 3.750 décès de pratiquants de Falun Gong causés par la torture et d’autres maltraitances en détention ont été répertoriés, ainsi que plus de 63.000 cas de torture. Selon Minghui, le véritable nombre de décès s’élève à des dizaines de milliers.

Deux tendances

Dans un rapport publié le 3 avril, le Centre d’information du Falun Dafa basé  à New-York a demandé la libération de tous les pratiquants du Falun Gong et de leurs avocats détenus en Chine.

Le rapport affirmait que la détention et le mauvais traitement des quatre avocats illustrent deux tendances importantes: premièrement, beaucoup de Chinois contestent la persécution du Falun Gong en signant des pétitions, en demandant la libération des pratiquants des camps de travail, etc.

Deuxièmement, la persécution continue malgré l’arrêt du système des camps de rééducation par les travaux forcés, qui était devenu le symbole international des violations des droits de l’homme perpétrées par le Parti communiste.

 

Version en anglais: US State Department Joins Support for Detained Chinese Lawyers

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