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Affaire Giboulot: la liberté du naturel en question

Écrit par Sandra Kunzli, Epoch Times
13.04.2014
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Le 24 février 2014, le tribunal correctionnel de Dijon l’a condamné à verser une amende de 1 000 euros pour avoir refusé de traiter ses vignes avec un pesticide dangereux. Le 7 avril le tribunal correctionnel de Dijon a confirmé cette condamnation.

L’agriculture respectueuse de l’environnement dans la ligne de mire

En juin 2013, suite à un arrêté préfectoral pour lutter contre une hypothétique épidémie de flavescence dorée, les vignobles devaient être traités contre la cicadelle, insecte responsable de cette maladie mortelle pour la vigne. Le 30 juillet 2013, ne pouvant justifier de facture d’achat de pesticides lors d’un contrôle de l’inspecteur de la direction régionale de l’Agriculture, Emmanuel Giboulot a donc été signalé au procureur. Le 5 octobre 2013, à la veille des vendanges, il a été convoqué sans motif par le commissaire de Beaune et le jour même par le procureur de la République. Le 24 décembre, le rendez-vous a été annulé au dernier moment mais l’affaire n’a pas été classée. Il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Dijon le 24 février dernier. La décision sera rendue le 7 avril.

Selon Emmanuel Giboulot, c’est toute l’agriculture «bio» et les méthodes alternatives qui sont visées à travers lui. Ne pas se battre serait donner tous les droits à des firmes sans scrupules et accepter de se soumettre à la terreur judiciaire.

Condamné pour l’exemple

Risquant six mois d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende pour avoir refusé de polluer ses vignes, Emmanuel Giboulot a déclaré en toute conscience, ne pas avoir traité en prévention avec des produits extrêmement néfastes pour les oiseaux, les insectes, la terre et les hommes alors qu’il existe des méthodes naturelles de lutte contre la cicadelle. À ce jour, aucun pied de vigne n’a été déclaré malade dans le département. Par ailleurs, il a signalé à plusieurs reprises qu’il aurait traité s’il avait vu des cas d’épidémie.

Le procureur a toutefois demandé qu’Emmanuel Giboulot soit condamné pour l’exemple, comme un vrai délinquant.

Des milliers de signatures ont porté le combat au niveau national

Emmanuel Giboulot assume entièrement ses actes en tant qu’agriculteur respectueux de la nature et de la vie des hommes et de sa terre. Bien qu’il ait été le seul à subir un contrôle dans cette région, nombre d’agriculteurs ont également refusé d’épandre ces produits.

Un comité de soutien s’est mobilisé. L’eurodéputée libérale Corinne Lepage, l’eurodéputée EELV Sandrine Bélier, Europe Écologie Les Verts Côte-d’Or, Greenpeace, Attac, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), de nombreux agriculteurs et citoyens ont fait part de leur soutien ou sont venus pique-niquer devant le tribunal correctionnel de Dijon le 24 février dernier. Le soutien et la solidarité dont les Français ont fait preuve – la pétition a recueilli 400.000 signatures et Facebook 100.000 likes – ainsi que le rassemblement devant le tribunal, ont certainement eu une incidence favorable sur le poids de la sentence.

Les signatures en ligne ont été maintenues jusqu’au 7 avril. Suite à la décision du 7 avril du tribunal correctionnel de Dijon qui a confirmé la condamnation du 24 février, Emmanuel Giboulot a décidé de faire appel du jugement.

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