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Pandémie

Écrit par Aurélien Girard, Epoch Times
27.04.2014
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  • Le Krach boursier de 1929 aux Etats-Unis. (WIKIPEDIA)

ÉDITO – Le nouveau gouvernement ukrainien nous croit proche d’une troisième guerre mondiale, une rébellion gouvernementale au Soudan du Sud massacre à tout va, la «grande fête» mondiale du sport au Brésil est précédée de scènes de guerre urbaine et la Corée du Nord préparerait un nouvel essai nucléaire. Bilan de 7 jours sur notre planète. Quel virus la frappe donc, que l’OMS n’aurait pas annoncé?

Une vision superficielle de l’histoire donne des points de comparaison frappants avec la période de la grande dépression des années 30, jusqu’au nom de cette crise économique qu’on avait désignée comme on le ferait d’une pathologie psychiatrique. «La grande dépression», dernière phase d’évolution au tableau clinique d’une folie contaminante ayant commencé par des délires de spéculation: avant 1929, troubles obsessionnels compulsifs autour des cours d’action, addiction au jeu boursier, période de sur-confiance pathologique et d’avidité. En 1929, le grand krach, craintes irraisonnées, délire de persécution – suicides à Wall Street. Dans une deuxième vague de cette première pandémie que nous semblons revivre, le virus atteint les grandes masses, avec partout la peur de l’autre et la recherche de protection. Faillites, chômage et grande dépression. Puis fermetures, bruits de botte, militarisation. Le monde n’a repris conscience qu’après les tas d’ossements d’Auschwitz et les corps dissous d’Hiroshima et de Nagasaki.

Remplaçons maintenant 2008 par 1929. Nous sommes en 1935. Notre chance est que le virus de cette nouvelle pandémie semble moins virulent que la dernière et que l’expérience passée nous en a montré les dangers. Notre malchance est que nos précédents épisodes de folie avaient la courtoisie de nous laisser guéris après quelques dizaines de millions de morts. Progrès techniques aidant, nous sommes aujourd’hui capables d’éliminer en une journée le virus en même temps que l’humanité.

Alors, coups de canon, on canonise à Rome de nouveaux saints pour protéger les remparts de l’âme humaine, en empêcher la folie d’envahir le monde. Des milliers de personnes se rassemblaient ce dimanche autour de la place Saint-Pierre pour pratiquer une sorte de médecine magique à base d’incantations et de guitare, espérant la venue d’un esprit saint qui diffuse et serve de vaccin.

Un esprit saint… Dans cette grande maladie mentale qui fait le malheur récurrent de l’humanité, la vision de l’Esprit Saint comme fanal devient, une fois débarrassée de son bardage cultuel, la recherche minimale du «saint» au sens de non-malade. Au Soudan du Sud, des esprits saints se réjouiraient peut-être d’avoir une région largement irriguée par le Nil blanc où l’agriculture peut créer de quoi alimenter bien plus que de besoin toute la population. Autour de l’Ukraine, des esprits saints se réjouiraient aussi du potentiel de cette terre et de la richesse d’être aussi bien proche de la Russie que de l’Europe. En Corée du Nord, des esprits saints se demanderaient si un missile nucléaire tiré sur Séoul n’est pas un missile tiré sur soi-même.

Mais nous avons le sourire en coin en sentant resurgir, à ces évocations positives, le souvenir des fleurs naïves et inefficaces de la jeunesse beatnik, face à la réalité du monde tel qu’il est. Comme pour toute maladie, la solution est autrement difficile qu’une incantation ou un slogan. Elle passe, peut-être, par des sagesses plus anciennes et une remise en question plus profonde.

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