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Avenir indéterminé pour les pros du cheveu masculin

«Les barbiers venant de l’extérieur du Québec assureront la relève», rapporte Mario

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
30.04.2014
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  • À même la tour Le Cartier à Montréal, le barbier Le Cartier réussit à se distinguer du salon de coiffure plus tendance à l’entrée de l’immeuble. (Mathieu Côté-Desjardins/Époque Times)

D’origine libanaise, le propriétaire de Barbier Le Cartier à Montréal, Mario Chihane, travaille aux côtés de collègues québécois, colombien, allemand et autrichien. Chacun porte la cravate. Un fond sonore d’une chaîne de sport se fait entendre du téléviseur, se mêlant à la musique classique provenant de la radio. Des magazines pour hommes se trouvent sur une petite table au fond du salon, pas très loin d’une caisse enregistreuse antique. Le salon a été acheté il y a huit ans. Des hommes d’affaires, des avocats, des employés du centre-ville et des étudiants sont les clients réguliers. Service de qualité, rapide et «merci, bonsoir!». Rien ne semble être un obstacle pour ce barbier. Il trouve exagéré l’idée d’un déclin des barbiers. 

«La relève pour le métier de barbier viendra de partout dans le monde», croit M. Chihane. Il ne croit pas que les écoles soient assez spécialisées pour permettre aux étudiants en coiffure d’être des experts barbiers, ce qui aurait pour effet d’avoir moins de barbiers pour remplacer ceux qui prendront leur retraite. Mario Chihane a appris de son père le métier de barbier, ce qui se transmet de père en fils dans sa famille. Pour ceux qui n’estiment pas la valeur du diplôme, il explique que celui qui est compétent travaillera dans ce domaine et qu’il n’y a pas d’embrouilles sur le passage : «Dans le temps, il fallait avoir un permis, une carte, c’est parti depuis 25-30 ans. N’importe qui peut ouvrir un salon et devenir barbier», mentionne-t-il. Il déplore que les écoles n’apprennent pas toujours à bien manier la lame à raser et certaines n’enseignent pas du tout son utilisation.

«Naturellement, les clients qui viennent toutes les trois ou quatre semaines font en sorte que nous créions des liens amicaux, on blague, on reprend les discussions amorcées quelques semaines plus tôt, etc. Barbier Le Cartier offre aussi un classique pour hommes, moins connu chez la plupart des gens. «Le client peut avoir un service facial, qui consiste à appliquer une crème, suivi d’un massage du visage. Le barbier installe bien dans sa main un petit masseur électrique et gâte le client pour une trentaine de minutes. C’est l’équivalent du prix d’une coupe», précise M. Chihane.

Le barbier d’expérience a noté une tendance chez les étudiants, notamment de l’Université McGill, qui est à côté du salon situé à même un immeuble commercial et résidentiel. «Bien des étudiants hors Québec en provenance des États-Unis, du Canada anglais, d’Asie et des pays arabes viennent se faire raser la barbe chaque semaine. Certaines personnes ont conservé cette routine toujours présente dans bien des endroits du monde», relate le barbier libanais.

Barbier Le Cartier

Propriétaire : Mario Chihane

1115, rue Sherbrooke Ouest

Montréal QC  H3A 1H3

514 844-8514

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