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Un festival caribéen pour changer les mentalités

Écrit par Nathalie Dieul, Epoch Times
14.05.2014
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  • «Oubliez tout simplement vos problèmes pendant une journée et amusez-vous », propose la fondatrice du festival «un goût des Caraïbes». (Festival «un goût des Caraïbes»)

La culture des Caraïbes est à l’honneur à Montréal du 12 au 18 mai. En ce printemps timide, vous y trouverez de la musique, des danses, de la nourriture, le tout teinté de la chaleur de ces îles tropicales. Cependant, le festival «un goût des Caraïbes» vous apportera bien plus : la rencontre avec un peuple aussi chaleureux que sa culture, de quoi sortir de là avec une toute nouvelle vision de la communauté noire.

Il y a déjà 15 ans que ce festival a été fondé par la Grenadine Gemma Raeburn-Baynes – hé! oui, les habitants de la Grenade, ce petit pays insulaire de 350 km2 situé au large des côtes vénézuéliennes, sont des Grenadins et des Grenadines! La mission du festival, tout comme celle de Playmas Montreal Cultural Association dont Mme Raeburn-Baynes est également présidente, est de promouvoir la culture des Caraïbes. Même si elle a quitté son pays natal en 1964, sa culture est encore bien vivante en elle.

Tout d’abord, que sont exactement les Caraïbes? Cette région du globe est bien plus que des plages de sable blanc et de mer turquoise. «Les Caraïbes sont si diversifiées : il y a les Caraïbes hispanophones, comme le Venezuela et Cuba par exemple; ensuite, il y a les Caraïbes anglophones, comme la Grenade d’où je viens, la Trinité, la Barbade, la Jamaïque, etc.; enfin, il y a les francophones : nous avons Haïti, la Martinique, la Guadeloupe… Ce sont les Caraïbes francophones. Il y a aussi beaucoup de monde qui parle portugais. C’est une communauté très diversifiée, constituée d’environ 35 îles, et chaque île est différente», explique la présidente du festival.

Pourtant, malgré toutes ces différences, les Caraïbes, que l’on appelle encore aujourd’hui en anglais «West Indies» – les Indes occidentales – ont une histoire commune : celle de la colonisation par les Européens, qui y amenaient de force les esclaves qu’ils allaient chercher en Afrique pour les faire travailler dans les plantations.

La culture commune se retrouve bien dans la nourriture par exemple, remarque Gemma Raeburn-Baynes : «Nous mangeons la même nourriture, mais de manières différentes. Nous donnons peut-être un nom à un plat dans une île, mais le nom du même plat sera différent dans une autre île, et pourtant c’est la même chose. Nous sommes semblables, mais différents.»

  • Gemma Raeburn-Baynes, présidente et fondatrice du festival «un goût des Caraïbes», est également vérificateur général à la Banque de Montréal. Elle a fondé ce festival d’une part pour partager sa culture et, d’autre part, pour faire changer les mentalités à l’encontre de la communauté noire. (Festival «un goût des Caraïbes»)

Au Québec, la fondatrice de «un goût des Caraïbes» estime que la population caribéenne doit atteindre au moins un demi-million de personnes, comprenant la communauté haïtienne qui est le plus grand groupe provenant de cette région du monde. «Nous nous rassemblons pour montrer à quoi ressemble notre culture. Et je crois bien qu’il s’agit du plus gros festival intérieur de nourriture et de culture caribéenne, le plus gros au Canada. C’est pour cela que nous l’avons créé, pour nous rassembler tous ensemble, juste une fois, sous un même toit, tout simplement pour célébrer notre passé, pour célébrer notre futur, et aussi pour impliquer les enfants dans cette fête culturelle.»

Partager cette culture

Le festival n’a pas pour seul but de rassembler toutes les personnes originaires des Caraïbes, il se veut un lieu d’échange et de partage de cette culture. Les Caribéens souhaitent particulièrement montrer qui ils sont, autant aux Québécois qu’aux autres communautés ethniques de la province, qu’ils soient Chinois, Philippins ou Italiens, de manière à ce que chacun accepte les autres.

L’une des missions du festival est en effet de casser les stéréotypes qui entourent la communauté noire. Trop de gens pensent que les membres de cette communauté sont tous des voleurs qui ont régulièrement des problèmes avec la police. «Il n’y a pas que ça. Nous avons beaucoup à donner. Nous avons aussi beaucoup de personnes qui ont de bons emplois, qui travaillent», soutient la Grenadine, avant de donner un exemple.

«Je suis vérificateur principal à la Banque de Montréal. Pourtant, même moi, j’étais en train de nettoyer mon garage avec deux de mes amis noirs, et quelqu’un a appelé la police en disant qu’il y avait des voleurs noirs! La police est venue, ils nous ont pointés avec leur révolver, alors que j’étais dans ma propre maison!»

«Vous comprenez à quel point c’est important : «un goût des Caraïbes» n’est pas juste un festival où aller uniquement pour s’amuser et manger, c’est aussi une manière de montrer la qualité des gens de notre nation, ce qu’ils apportent à notre société, pour changer les mentalités, pour inviter toutes les autres communautés à venir voir et vivre en harmonie. C’est vraiment ce que je désire faire valoir.»

Programmation spéciale 15e anniversaire

Chaque année, le festival grossit de plus en plus. Cette fois-ci, pour célébrer le 15e anniversaire d’«un goût des Caraïbes» les organisateurs ont décidé de mettre en place une tournée de restaurants. «Nous avons de nombreux restaurants dans notre communauté. Alors nous allons être dans un restaurant de l’ouest de l’île de Montréal le lundi, puis le mardi dans un autre restaurant du centre-ville et dans l’est de la ville le mercredi», sans oublier l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce le vendredi soir.

  • Le célèbre chef cuisinier Daniel W. Thomas, qui a eu l’honneur de cuisiner pour le président Obama et sa famille alors qu’il était en poste au Capitole des États-Unis, fera deux prestations au festival. (Festival «un goût des Caraïbes»)

Le chef cuisinier d’Obama

Le célèbre chef cuisinier Daniel W. Thomas, qui a eu l’honneur de cuisiner pour le président Obama et sa famille alors qu’il était en poste au Capitole des États-Unis, fera deux prestations au festival. Il sera le conférencier invité lors de la soirée VIP du jeudi 15 mai et, le dimanche, il cuisinera en direct sur scène. «Tout le monde pourra le voir, goûter ce qu’il cuisine, poser des questions sur Obama et bien sûr prendre des photos», s’exclame Gemma Raeburn-Baynes.

Journée gratuite pour les enfants et leurs parents

Le samedi sera la journée des enfants et de leur famille. «Ça va être une journée extraordinaire.»Toutes les activités seront gratuites : ateliers de percussions africaines et caribéennes, ateliers de danse, ateliers de cuisine.

Un dimanche à ne pas rater

Le dimanche 18 sera la grosse journée de festival, consacrée entièrement à la nourriture, à la danse et à la culture. «C’est la journée à ne pas rater», prévient la présidente d’«un goût des Caraïbes». « Manger, danser, connaître la culture caribéenne… ». La chanteuse Calypso Rose, diva de cette musique antillaise appelée «calypso», sera l’invitée spéciale de cette fabuleuse journée. Plusieurs chefs cuisiniers, en plus du chef d’Obama, prépareront de bons petits plats, en plus d’un marché d’artisanat et un défilé de mode sera le clou de la journée.

Du 12 au 18 mai 2014. Les principales célébrations auront lieu à l’hôtel Delta du centre-ville, 777 rue Université (Métro Square-Victoria).

Pour en savoir davantage : www.atasteofthecaribbean ou appelez au 514 620-6612

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