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À la découverte des herbes folles, des jeunes pousses et des vieilles branches

Écrit par Sandra Kunzli, Epoch Times
03.06.2014
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  • (©Fabien Chenel)

Cette année, pour la huitième fois, la fête de la Nature a eu lieu partout dans l’Hexagone du 21 au 25 mai avec pour thème «les herbes folles, les jeunes pousses et les vieilles branches»

Par cet appel au vert, la nature, toujours accessible et accueillante, nous conte fleurette à tour de branches. Cinq jours nous ont permis de sentir ses racines au cœur de Paris. Scientifiques, botanistes et naturalistes ont transmis leurs passions et leurs connaissances. Les cueilleurs nous ont fait voyager vers les espèces rares, sauvages, protégées ou comestibles. Les jardiniers nous ont fait visiter les parcs et les jardins publics à la découverte de jardins miniatures et d‘arbres gigantesques. Les artistes nous ont charmé avec le land’art, des ateliers de fabrication, des instruments de musique…

Vie urbaine et nature

La vie urbaine oblige la nature à s’adapter à des situations des plus difficiles: manque de place, d’eau, de lumière et de terre, pollution atmosphérique et canine, sels des routes, aucun cycle de décomposition assurant la matière organique, vents desséchants, aménagements intempestifs… Et pourtant, Paris et ses alentours regorgent de merveilles, de la plus jeune pousse, forte de vitalité, à l’arbre majestueux. Eh oui, des arbres remarquables, parfois plusieurs fois centenaires ou aux formes incroyables jalonnent notre histoire et nos espaces verts. Ainsi les nomme-t-on arbres remarquables.

«Symbole de vie dans un monde minéral, l’arbre éclaire les paysages austères où la roche domine», précise Georges Feterman, président de l’association A.R.B.R.E.S., naturaliste, écrivain et spécialiste des arbres remarquables.

Tout est à prendre en compte du Buddleia – l’arbre à papillons, qui pousse parfois dans les fentes de béton, garde-manger incroyable pour les insectes – aux grands arbres offrant le gîte et le couvert à de nombreuses abeilles. La ville regorge de vie!

Une nature généreuse

Tout devient incroyable lorsque l’on découvre qu’une grande partie des plantes que l’on croise est comestible, voire thérapeutique, et qu’elle offre des vertus qui remplaceraient certains compléments alimentaires… Ces plantes, que l’on appelle les «Simples», sont des amies dénigrées depuis le XXe siècle. Elles retrouvent une place, dont l’avenir est fort prometteur. Certaines offriront leurs racines, d’autres leurs tiges, leur écorce, leurs fleurs, leurs baies ou leurs graines. On les utilisera en soupe, en huile essentielle, en macération, en tisane, en aromates, en épices, en liquide, en gratin, en salade crue, en ampoules, en fleurs de Bach, toutes en bio pour une meilleure qualité.

Ainsi l’ortie, cette mal-aimée piquante, avec 40% de son poids sec de protéines, est riche en calcium, en magnésium, en silice. Elle détoxique, protège le foie, prévient la chute de cheveux. Elle a également des propriétés anti-inflammatoires. Elle se cuisine en soupe, en omelette, en quiche. On la saupoudre sur les salades. Elle est tout aussi facile à utiliser que les épinards.

Toutefois, certaines plantes sauvages sont malgré tout en danger, de plus en plus difficiles à trouver, tandis que d’autres sont déjà protégées.

Mais la fête de la Nature est l’occasion de replacer les plantes autochtones à leur juste valeur. Elles ne devraient plus être victimes de désherbant mais avoir peut-être une place de choix dans les assiettes, les tisanes, les cataplasmes ou les potions pour d’autres plantes.

La cueillette sauvage, métier ou art de vivre?

Quel Parisien se verrait flâner dans les bois, profitant du soleil, des chants des oiseaux, le menant au gré du vent d’une fleur à l’autre? Ainsi en est-il du métier de cueilleur. Un métier qui pourrait devenir aussi incontournable que celui de maraîcher.

Stéphane Meyer, cueilleur, sillonne la France et arpente les montagnes à la recherche de plantes sauvages. La vallée de Chevreuse, la Bourgogne, la Franche-Comté, la Normandie et le Sud de la France sont ses lieux de prédilection.

Ancien fournisseur de laboratoires homéopathiques et créateur de cosmétiques, il se consacre maintenant uniquement à la gastronomie. En pleine ébullition et à la recherche de nouveautés, le «ras-le-bol de la mal bouffe» pousse les restaurateurs à se tourner vers des ingrédients de bonne qualité, installés dans nos biotopes et qui ont nourri les paysans de tout temps. Par ce retour aux sources, Stéphane Meyer propose ses produits à de grands restaurateurs tels que Pascal Barbot pour l’Astrance (Paris XVIe), Alain Passard pour l’Arpège (Paris VIIe)…


Un repas insolite

Apéro: Tartine de pesto d’ail des ours avec du fromage de chèvre

Salade: Feuilles de pissenlit, de coquelicot, de cressonnette, de pimprenelle et d’oseille, fleurs de salsifis sauvages. Décorer de fleurs de pimprenelle. Assaisonner.

Tarte: Au fond du plat, installer la pâte. Mélanger les œufs, le lait, le fromage. Ajouter des feuilles d’égopode. Saupoudrer de morceaux de fromage de chèvre et de noix.

Lasagnes: Remplacer le traditionnel mélange viande-tomates par un assortiment d’orties, de fenouil et de chénopode. Hacher le tout et précuire au beurre. Les mélanger à la crème de soja et les incorporer aux lasagnes.

Beignets de fleurs d’acacia (robinier): Tremper les grappes de fleurs dans une pâte à crêpe. Faire frire, sucrer avant de servir.


POUR EN SAVOIR PLUS

AFC: association française  des cueilleurs de plantes sauvages.

Le syndicat des simples.

www.syndicat-simples.org/fr/Le-Syndicat-SIMPLES.html

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