Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Être Québécois, dans la joie et à long terme?

Enseigner le Québec sous toutes ses coutures

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
23.06.2014
| A-/A+
  • Tania Longpré est enseignante en francisation pour les adultes.
 (Gracieuseté de Tania Longpré)

Enseignante en francisation aux adultes à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Tania Longpré transmet le Québec au meilleur de ses capacités, avec la latitude à laquelle elle a droit.

«J’essaie de rendre le français et la culture québécoise intéressants afin que les nouveaux immigrants puissent s’y intéresser par la chanson, le cinéma, les sorties et les découvertes culturelles. J’essaie de développer et de faire naître chez eux des images et des référents positifs de leur nouveau pays d’accueil. Plus ils connaîtront de belles et grandes choses auxquelles ils s’identifieront, plus ils connaîtront le Québec et plus ils seront heureux d’y vivre», affirme l’employée de la CSDM.

Dans toute ouverture au monde, les obstacles sont également une part inévitable au processus d’immersion. «L’entrave, c’est souvent eux-mêmes [nouveaux arrivants]. À vrai dire, j’ai très peu souvent entendu des étudiants me dire qu’ils étaient “Québécois”, c’est un défi pour moi de supprimer l’étiquette “communauté culturelle”. Ils devraient, une fois qu’ils habitent ici, se “sentir” Québécois, ce qui n’est pas rien pour eux aussi. Nous devrions tous, peu importe que nous soyons nés ici ou non, nous sentir partie prenante du “nous”. Mon rôle, ce n’est pas seulement d’enseigner le français, mais d’enseigner le Québec, d’être une passeuse culturelle et un repère par le fait même. L’entrave, c’est peut-être aussi nous-mêmes. Faisons en sorte que les gens désirent se sentir Québécois», insiste-t-elle.

«Montréal reçoit chaque année plus de 85 % de nos nouveaux arrivants. Elle a un rôle primordial à jouer dans le processus d’intégration. Il pourrait y avoir quelques solutions afin de favoriser la culture québécoise. Primo, faire connaître la ville en organisant un tour guidé aux nouveaux arrivants. Souvent, ils sortent peu de leur quartier, alors que s’ils veulent s’identifier à la ville, ils doivent la connaître. Secundo, la Ville devrait affirmer et agir en conséquence, comme étant la deuxième ville francophone du monde et contribuer davantage à la francisation. Tertio, faire une cérémonie d’accueil pour les nouveaux arrivants ne pourrait pas nuire. Et, pour conclure, j’irais jusqu’à créer un jumelage/parrainage entre une nouvelle famille d’immigrants et une famille résidente pour favoriser une arrivée réussie», propose Tania Longpré.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.