Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Ces sages-femmes qui repoussent les limites

Ces sages-femmes qui délestent le système de santé

Écrit par Kathia-Myriam Guay, Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
09.06.2014
| A-/A+
  • Marie-Anne, à 36 semaines de grossesse, le 1er septembre 2013 (Manon Allard, artiste-photographe)

S’il y avait plus de maisons de naissance et de sages-femmes au Québec, cela pourrait équivaloir à alléger les dépenses venant des coffres de la santé. C’est ce que croit Marie-Ève St-Laurent, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec (OSFQ), qui a pour mission d’assurer la protection du public en veillant à la qualité de l’exercice de la profession de sage-femme.

«Premièrement, avoir recours à une sage-femme, c’est s’assurer qu’il y ait une diminution d’interventions et d’intervenants dans le processus de l’accouchement, avant et après. La femme enceinte est suivie par seulement une ou deux sages-femmes tout au long de sa grossesse, lors de l’accouchement et pendant le suivi par la suite. Un suivi normal, sans facteur de risque, mais qui pencherait du côté médical, signifie que plusieurs infirmières entrent en jeu. À domicile, c’est une autre équipe d’infirmières qui entre en jeu, sans compter qu’on revoit le médecin par la suite, etc.», fait comprendre la présidente de l’OSFQ.

«Les femmes suivies par une maison de naissance ont toutes le numéro de téléavertisseur ou de cellulaire de leur sage-femme qui se porte disponible 24 h/24 h. Marie-Ève St-Laurent souligne que «la femme appelle la sage-femme avant d’aller à l’urgence. Ce sont des coûts en moins comme elle peut évaluer avec la cliente l’urgence de la situation. En plus, c’est un service très apprécié comme on a droit à un service immédiat. La femme enceinte n’a pas à attendre huit heures avant d’être triée à l’urgence».

Mme St-Laurent se trouve dans une position où elle songe à un Québec où il y aurait beaucoup de sages-femmes pour s’occuper des accouchements naturels de femmes qui n’ont pas de complication et qui réfèreraient à l’équipe médicale seulement en cas de besoin, en plan B. «Les femmes qui auraient des complications auraient encore de bien meilleurs services des spécialistes. À l’heure actuelle, ceux-ci sont débordés», constate-t-elle.

«Cette année est la première année où les diplômées sortant de l’Université du Québec à Trois-Rivières n’ont pas pu trouver d’emploi comme sage-femme», fait remarquer la présidente de l’OSFQ. Étrangement, on retrouve sur le site de l’université, qui donne la formation étalée sur quatre ans, le message contraire : les perspectives d’emploi sont «présentement excellentes, étant donné la politique de périnatalité du ministère de la Santé et des Services sociaux. Certaines maisons de naissance ont de la difficulté à pourvoir les postes permanents et les postes de remplacement. Le travail ne manque pas pour celles qui acceptent d’être flexibles et mobiles».

Vouloir accoucher dans une maison de naissance n’est pas à prendre à la légère, surtout pour s’y inscrire alors que les places sont excessivement limitées, un peu comme dans le cas des CPE. Il faut réserver sa place idéalement aussitôt la grossesse confirmée. Cela est encore plus vrai comme il n’y a que trois maisons de naissance sur l’île de Montréal. Le ratio est de trois femmes qui attendent les services pour une femme qui les reçoit. «On a des sages-femmes prêtes à travailler et beaucoup de femmes qui attendent les services de sages-femmes. Il manque de maisons de naissance, mais surtout le feu vert pour des ouvertures de postes qui seraient des ajouts dans les équipes existantes», revendique Mme Marie-Ève St-Laurent. Deux autres projets de maison de naissance sont à venir dans l’est de Montréal, soit à la Pointe-de-l’Île et au Coeur-de-l’Île.

 

 

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.