Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Sages et pourtant si peu reconnues

Écrit par Sandra Kunzli, Epoch times
11.08.2014
| A-/A+
  • Une sage-femme tient une pancarte lors d’une manifestation en mai dernier pour la reconnaissance de son métier. (Franck Fife/AFP/Getty Images)

Depuis la nuit des temps, les sages-femmes accompagnent femmes, familles et bébés aussi bien médicalement que psychologiquement pendant la grossesse, la maternité, l’accouchement et le post-partum. Elles font le lien entre les obstétriciens et les femmes en apportant soutien et sécurité à la famille et en proposant d’autres approches pour accoucher et accueillir l’enfant.

Des millions de bébés sont mis au monde par des sages-femmes dont le savoir empreint de coutumes et de traditions tient compte du milieu de vie de la future maman. Leur rôle évolue et prend en compte différents types de situations. Dans certains pays, elles jouent un rôle primordial dans l’éducation sanitaire et la néo-natalité.

Un métier qui tient compte des besoins de la mère et du bébé

Alors qu’une grande partie des femmes et des bébés mouraient en couche en France (un nouveau-né sur trois au XVIIIe siècle), les hôpitaux et la médicalisation ont fait naître un sentiment de sécurité et le taux de mortalité a nettement chuté. En Occident, la sécurité des naissances a atteint son apogée (3,34/1000 de mortalité infantile en 2013 en France contre 119,41/1000 en Afghanistan).

Ce sujet est au cœur d’un débat: faut-il favoriser les accouchements hyper-médicalisés ou les naissances naturelles? Pour certains, le respect de la mère et du bébé passe avant tout par le contrôle absolu et la sécurité. Pour d’autres, il s’agirait d’accompagner la mère dans son aventure afin qu’elle soit maîtresse de son accouchement. Alors que les cliniques et les hôpitaux français offrent peu d’alternatives, les pays voisins – Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne – développent largement les maisons de naissance qui associent le «cocooning» des mamans et des bébés avec la sécurité médicale, répondant aux urgences et aux soins.

Des initiatives encore peu développées

Des lieux de naissance tels que les hôpitaux certifiés «Amis des bébés»1 accordent leur pleine confiance aux sages-femmes et leur restituent leurs droits en insistant sur l’importance de leur présence et de leur rôle auprès des femmes. Pourtant, même dans ces lieux, le suivi de la grossesse reste encore dévolu aux obstétriciens. Actuellement, on compte en France une vingtaine d’hôpitaux «Amis des bébés», alors qu’il en existe 20.000 dans le monde.

En Hollande, 30% des naissances se font à domicile (contre 2% dans les autres pays industrialisés). 80% des sages-femmes sont indépendantes et ne sont pas auxiliaires des médecins, ce qui n’est pas le cas en France où les sages-femmes risquent de perdre leur indépendance. S’il est indéniable que la médicalisation assiste des femmes ou des bébés en difficulté lors des accouchements, elle omet les besoins physiologiques, bien que des efforts soient réalisés ces dernières années. Les sages-femmes ainsi que les hôpitaux «Amis des bébés» ont fortement contribué à sensibiliser la population au bien-être des bébés et des mamans.

Ces besoins consistent à permettre à un flot d’hormones d’activer la délivrance du placenta en pratiquant «le peau contre peau», par l’odorat, la rencontre visuelle, le contact et l’allaitement. Ce mélange complexe d’hormones d’amour sécrétées tout au long de la grossesse et de l’accouchement est encore méconnu et l’obstétrique moderne tente de compenser cette ignorance par les médicaments.

Le métier de sage-femme de nos jours

Ce métier se pratique en secteur privé et public (80%), en cabinet (12%) ou dans les services de protection maternelle et infantile (3%). Les sages-femmes sont inscrites à l’Ordre national des sages-femmes. Sur les 17.000 sages-femmes recensées en France, il y a 150 hommes nommés «sages-femmes ou maïeutistes».

Cinq années d’études supérieures sont nécessaires pour être sage-femme mais elles sont reconnues niveau bac +2 et souvent considérées comme auxiliaires des médecins, avec une rétribution insuffisante, et non comme des professionnelles médicales à part entière. Elles ont un droit de diagnostic et de prescription, comme les médecins et les chirurgiens-dentistes et sont employées à la surveillance des grossesses pathologiques. Elles procèdent à 80% des accouchements.

1 http://amis-des-bebes.fr

Source: Epoch Times

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.