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Espagne: la fragmentation hydraulique au cœur du débat

Écrit par Manuela Arte, Epoch Times
09.08.2014
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  • Puits de fracturation hydraulique d'ExxonMobil en Allemagne. (Wikimedia Commons)

Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy souhaite mettre en œuvre les techniques de fracturation hydraulique – c’est-à-dire la fracturation de la roche par pression d’un liquide – pour permettre le prélèvement du gaz et de l’huile de schiste sur son territoire, comme alternative pour réduire le coût de l’énergie.

Mais un nouveau rapport publié par le Bureau d’étude espagnol de géologie et des mines déclare que «l’Europe n’a aucune expérience en fracturation» et liste certains risques que le gouvernement espagnol devra évaluer avant d’appliquer la méthode, tout en mentionnant des alternatives moins agressives pour l’environnement.

Les géologues de ce bureau soulignent que «de nombreuses études préviennent de la contamination des eaux souterraines, de la pollution de l’air» et des mini-séismes provoqués par ces méthodes. Ils rappellent également les interdictions, qui «pourraient ou pas être définitives, en regard du niveau de connaissances à un moment donné en France et en Bulgarie.»

Selon le rapport du Bureau d’étude espagnol de géologie et des mines, «les plus grandes inquiétudes pour l’environnement soulevées en regard de l’exploitation de gaz non conventionnels par des techniques de fracturation hydrauliques sont: la contamination des nappes aquifères (soit par le liquide de fracturation, soit par le méthane); la consommation d’eau nécessaire à la fracturation hydraulique, son traitement et son contrôle; la possible radioactivité des eaux de retour; les problèmes sismiques; la pollution incontrôlée de l’air par des bactéries toxiques et en particulier par le méthane».

Économies et opposition sociale

Malgré les risques, ces méthodes «ouvrent de grandes possibilités dans divers pays de l’Union européenne pour réduire l’importation de pétrole et donc d’économiser de l’argent», précise le rapport.

«Cependant,» ajoute-t-il, «l’opposition sociale à de tels projets en Amérique du Nord et dans certains pays d’Europe comme l’Espagne, où ces projets n’ont pas passé le cap de l’étude et des recherches, ne peut être considérée comme négligeable.»

Le manque d’expérience de l’Europe

«Il faut préciser que l’expérience en-dehors des États-Unis est inexistante, de sorte que la plupart des sources d’informations traitées viennent d’Amérique du nord et elles ne sont pas forcément transférables à des cas espagnols ou européens, en raison de différences juridiques, géologiques, démographiques, économiques et culturelles», conclut le rapport.

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