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Les régions du Québec vous attendent à bras ouverts!

Écrit par Nathalie Dieul, Epoch Times
01.09.2014
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Vous avez entre 18 et 35 ans et vous rêvez d’aller vous installer à la campagne dans une des belles régions du Québec, mais vous ne savez pas comment procéder? Tout d’abord, dans quelle région voulez-vous aller, pourrez-vous y trouver facilement un emploi, une maison? Il existe un organisme dont la mission est de vous offrir tous les services pour vous aider dans ces démarches, et ce, gratuitement! Il s’agit de Place aux jeunes en région (PAJR).

Au Québec, la qualité de vie est indéniablement plus élevée à la campagne qu’en ville. En particulier, le taux de chômage y est généralement moins élevé et on a besoin de main-d’œuvre spécialisée. 

  • Lors d’un séjour exploratoire, un groupe visite une usine dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.(Marie-Éve Lavoie)

Entre le rêve et la réalité, il y a l’organisme Place aux jeunes en région qui s’est donné pour mission de favoriser la migration, l’établissement et le maintien des jeunes diplômés de 18 à 35 ans en région. L’organisme est né d’un besoin des régions qui perdaient les jeunes attirés par la ville pour y faire leurs études et qui ne revenaient pas. Fondé en 1990, Place aux jeunes s’est surtout fait connaître par ses séjours exploratoires gratuits.

Pourquoi s’installer en région?

Mathieu Vigneault, directeur général de Place aux jeunes en région, résume : «Il y a une multitude de raisons pour lesquelles les jeunes s’installent en région. Les raisons les plus importantes sont de deux types : qualitatives et quantitatives. Parmi les raisons qualitatives, c’est vraiment pour une qualité de vie perçue. Je voyais des études qui disaient que les jeunes immigrants recherchaient les mêmes choses que les jeunes Québécois : un milieu de vie calme et sécuritaire pour élever leurs enfants, près de la nature. Le côté quantitatif est très fort aussi : dans bien des cas, le marché pour les emplois qualifiés étant très très difficile à Montréal, je vais aller en région parce qu’il y a un emploi qui me convient et j’ai plus de chances d’avoir un emploi de qualité et de gravir les échelons plus rapidement, puisque le marché de l’emploi y est moins pressé de toutes parts, j’ai plus de chances d’avoir un emploi de qualité et de gravir les échelons plus rapidement.»

La clientèle cible de PAJR est donc les jeunes diplômés, qu’il s’agisse d’un diplôme d’études professionnelles (DEP), un diplôme d’études secondaires (DES), une technique au collégial, des études universitaires ou postdoctorales, ça prend des gens qui ont des compétences spécifiques.

Le directeur de PAJR ajoute un autre atout des régions : «L’accès à l’immobilier est un gros argument : le fait de pouvoir avoir accès à la propriété beaucoup plus rapidement et avoir un peu de terrain.»

Les séjours exploratoires

Les séjours exploratoires sont devenus la marque de commerce de l’organisme qui offre également de nombreux autres services aux candidats à la migration en région. Si vous pensez à la possibilité de vous établir en région, vous pouvez commencer par rencontrer un agent de liaison à Montréal, à Québec ou à Gatineau.

L’agent de liaison rencontre le jeune (ou les jeunes s’il s’agit d’un couple) de manière à déterminer si le projet est sérieux et à l’aider à préciser quelles sont les régions qui pourraient l’intéresser. «Un des premiers pas qu’on va faire avec eux, c’est de déterminer leurs besoins, leurs aspirations, ce qu’ils recherchent. Chacune des régions du Québec offre énormément de diversité», souligne Mathieu Vigneault

  • Un groupe de jeunes participant à un séjour exploratoire de Place aux jeunes en région, sur le mont Saint-Joseph, en Gaspésie.(Geneviève Labillois)

Une fois que trois ou quatre territoires ont été ciblés, la personne est recommandée à un agent de migration en poste dans ces territoires. Ce dernier lui explique plus en détail la réalité de sa région et, s’il y a un intérêt, l’invite à participer à un séjour exploratoire.

Le séjour exploratoire dure généralement une fin de semaine. À certains endroits, il existe encore la formule longue qui s’étend sur deux ou trois fins de semaine ou bien quatre ou cinq jours d’affilée. Tout est pris en charge : les activités, l’hébergement et la nourriture, de manière à ce que cela ne coûte rien aux jeunes participants. Les objectifs? «Découvrir le milieu, découvrir les acteurs, réseauter avec des employeurs et planifier plus concrètement sa migration. C’est très concret, ce n’est pas du tout une activité touristique. Bien entendu, on va découvrir la région, on peut voir les beaux attraits, mais ce n’est pas un séjour touristique», prévient M. Vigneault.

Les activités peuvent être des déjeuners avec des élus, des ateliers sur l’entrepreneuriat avec le Centre local de Développement (CLD), sur le marché de l’emploi avec Emploi Québec, des visites d’entreprises qui peuvent être des employeurs potentiels. «Dans certains cas, les agents de migration préparent des entrevues individuelles lors des séjours», mentionne le directeur général de PAJR.

En groupe – moins de 20 participants pour les formules longues ou de 7 à 8 participants pour les formules d’une fin de semaine –, il y a également l’avantage de rencontrer d’autres participants qui ont le même rêve : celui de s’établir dans cette région. Ainsi, Jean Poirier, qui a participé à PAJR dans Charlevoix au printemps 2005, a gardé des amis qu’il avait rencontrés pendant ce séjour exploratoire.

«PAJR est un incontournable pour connaître une région. C’est un organisme ultra bien huilé et bien structuré», souligne Jean Poirier qui s’est non seulement installé avec sa conjointe dans Charlevoix, mais s’est aussi impliqué dans le conseil d’administration de PAJR Charlevoix pendant cinq ans. Le jeune homme qui venait de terminer ses études en tourisme d’aventure connaissait déjà la région et avait séjourné quelques fins de semaine chez un ami qui y habitait pour explorer les possibilités de s’y établir, avant de participer aux trois fins de semaines d’un séjour exploratoire de groupe.

«PAJR, ça a été le multiplicateur parfait pour réunir tous ceux qui avaient le même objectif que moi et nous mettre en contexte avec des gens d’ici : nous faire visiter un peu, nous faire rencontrer des futurs employeurs et nous faire rencontrer des gens qui offraient des services ici, soit gouvernementaux, soit municipaux, pour avoir un atterrissage tout en douceur dans la région», souligne celui qui a rencontré ses deux premiers employeurs par l’intermédiaire de PAJR avant de créer sa propre entreprise de plein air, Éco-Émotion.

Quant à sa conjointe, Danièle Letarte, elle s’est rapidement laissé séduire par la région à son tour et a participé à PAJR l’année suivante. Elle a trouvé rapidement un emploi comme infographiste dans une imprimerie ainsi qu’un emploi en massothérapie.

Nouvelle formule personnalisée

Une nouveauté en 2014 : les séjours individualisés ou les séjours de couple, beaucoup plus flexibles que les autres formules. Ils offrent les mêmes objectifs que les séjours de groupe, mais sont adaptés à la réalité de nos jours : les jeunes travaillent de plus en plus les fins de semaines et il est plus difficile pour eux de se libérer à date fixe. Qu’à cela ne tienne : c’est PAJR qui s’adapte à leur horaire chargé et à leurs besoins particuliers.

Et pour les immigrants?

«On est très intéressé par la migration en région des immigrants, mais ce qu’on recherche ce sont des migrations durables, on veut que les gens qui migrent en région aient toutes les chances d’y rester. On va s’assurer qu’ils aient un minimum de bagages pour être capables de bien s’intégrer. L’immigrant qui ne parle que très peu le français n’est pas prêt à la migration, ce n’est pas qu’on ne veut pas l’avoir dans nos séjours; on parle de maturité à la migration. Pour celui qui parle relativement bien le français, mais ce n’est pas sa langue première, le séjour individualisé sera peut-être plus approprié.»

Deux nouveaux services

Tout récemment, PAJR a créé deux nouveaux services pour faire la promotion des possibilités d’affaires en région. Avec Place aux jeunes Stage, les gens qui cherchent un stage peuvent utiliser le réseau de PAJR pour chercher un stage dans leur domaine. Quant à Place aux jeunes Affaires, il s’agit d’une sélection de possibilités d’affaires et de transferts d’entreprises, consultables sur le site Web de l’organisme.

Qui finance tout ça?

Financé essentiellement par le gouvernement du Québec et, dans une moindre mesure, par Desjardins, le réseau PAJR reçoit également un soutien financier de 1,5 million de dollars de la part des communautés.

Pour de plus amples renseignements : www.placeauxjeunes.qc.ca ou 1 888 966-6725

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