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La justice française envoie une commission rogatoire en Chine

Écrit par La Grande Époque
17.12.2004
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Madame Faucherie, juge d’instruction du tribunal de Grande Instance de

Paris, a récemment délivré une commission rogatoire internationale

(CRI) pour demander un certain nombre d’actes aux autorités chinoises.

Les

membres de l'Association Falun Gong France ont annoncé le 16 Décembre

2004 que Madame Faucherie, Juge d'Instruction au Tribunal de Grande

Instance de Paris, a décidé d'envoyer une commission rogatoire en Chine

suite au dépôt de 2 plaintes en décembre 2002 et janvier 2004. Ces

plaintes visent respectivement l'ex-Vice Premier Ministre Chinois Li

Lanqing et l'actuel Ministre de la Culture Sun Jiazheng.

L'enquête,

qui sera menée par les autorités compétentes en Chine devra apporter

des informations sur le fonctionnement du "bureau 610", anciennement

dirigé par Li Lanqing, et qui est accusé de coordonner non seulement

les arrestations massives, mais aussi le recours quasi systématique à

la torture contre les pratiquants de Falun Gong. Des éclaircissements

sont de plus attendus sur le rôle de Sun Jiazheng et du Ministère de la

Culture chinois dans la propagande anti-Falun Gong en Chine, complice

de la répression, d'après les plaignants, puisque leur but est de

diaboliser le Falun Gong et d'inciter à la haine contre ceux qui le

pratiquent.

Maître William Bourdon, qui s'est illustré dans la

lutte contre l'impunité en obtenant récemment la mise en inculpation du

général Pinochet au Chili, qualifie cette avancée de très significative

; il reconnaît cependant que les chances de voir les autorités

chinoises collaborer à court terme sont minces, mais prévient : "En

l'absence de réponse de la part des autorités chinoises, nous

demanderons au Garde des Sceaux, Dominique Perben, de prendre ses

responsabilités et d'exiger l'application des accords de collaboration

judiciaire que nous avons récemment conclus avec la Chine".

Interrogée sur la signification de cette commission rogatoire,

Hélène Petit, une plaignante française qui a elle-même été maltraitée

par la police chinoise en raison de sa pratique du Falun Gong, répond :

"En Chine, si vous êtes persécuté parce que vous faites du Falun Gong,

vous n'avez pas le droit de prendre un avocat. En effet, selon les

ordres du Parti, aucune instance n'a le droit de prendre la défense des

pratiquants. Vous ne pouvez même pas déposer plainte si vous avez été

torturé ou si certains de vos proches ont été tués ; ce qui signifie

l'impunité totale pour ceux qui torturent et pour ceux qui donnent les

ordres à l'encontre du Falun Gong. Mais ici en France la justice

fonctionne, c'est pour cela qu'en tant que française j'ai souhaité

porter plainte pour ce que j'ai vécu en Chine, en m'associant à des

chinois qui eux ont été gravement torturés. Et cette commission

rogatoire est la suite logique des plaintes déposées, elle envoie un

message fort aux autorités chinoises."

Interrogée sur la

signification de cette commission rogatoire, Hélène Petit, une

plaignante française qui a elle-même été maltraitée par la police

chinoise en raison de sa pratique du Falun Gong, répond : "En Chine, si

vous êtes persécuté parce que vous faites du Falun Gong, vous n'avez

pas le droit de prendre un avocat. En effet, selon les ordres du Parti,

aucune instance n'a le droit de prendre la défense des pratiquants.

Vous ne pouvez même pas déposer plainte si vous avez été torturé ou si

certains de vos proches ont été tués ; ce qui signifie l'impunité

totale pour ceux qui torturent et pour ceux qui donnent les ordres à

l'encontre du Falun Gong. Mais ici en France la justice fonctionne,

c'est pour cela qu'en tant que française j'ai souhaité porter plainte

pour ce que j'ai vécu en Chine, en m'associant à des chinois qui eux

ont été gravement torturés. Et cette commission rogatoire est la suite

logique des plaintes déposées, elle envoie un message fort aux

autorités chinoises."

En réponse à une question sur la nature,

sectaire ou non, du Falun Gong, Maître Georges Henri Beauthier, avocat

belge des plaignants et également impliqué dans la levée de l'immunité

du général Pinochet, a répondu faire partie en Belgique de groupes de

travail sur les sectes et défendre régulièrement des victimes de ces

mouvances. Il n'envisagerait donc pas d'en défendre une. Il a insisté

sur le fait qu'aucune commission, dans aucun pays démocratique, n'a

classé Falun Gong comme secte, et que cette pratique ne répond à aucun

des critères d'endoctrinement et de manipulation qui classifient un

mouvement comme tel. Hélène Petit a complété en indiquant: " Le mot

secte tue. Il résulte d'une volonté stratégique du pouvoir chinois :

ostraciser, voire diaboliser, le Falun Gong en Chine et à l'étranger.

Cette stratégie est communément appliquée par le pouvoir chinois à

toutes les forces considérées comme dissidentes, depuis les tibétains

jusqu'aux militants pour la démocratie."

Le Falun Gong est une

pratique d'exercices énergétiques couplé à une philosophie de vie. Il

s'est popularisé en Chine dans les années 90, gagna une énorme

popularité puisqu'il aurait rassemblé jusqu'à 80 millions de personnes

autour de cet enseignement d’inspiration bouddhiste. Interdit en 1999

pour "trouble à l'ordre social", il est depuis férocement réprimé,

comme le rappellent régulièrement les rapports d'Amnesty International.

A l'heure actuelle, plusieurs milliers de pratiquants de cette méthode

auraient été torturés à mort en Chine, et jusqu'à cent mille seraient

emprisonnés arbitrairement dans des camps de "rééducation".

 

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.