Les démissionnaires Chinois critiquent la visite de Hu

Écrit par Lee Hall
14.11.2005
  • A Londres, pour la venue de Hu Jintao, des manifestants brandissent les drapeaux du Tibet. Photo AFP/John D. McHugh(攝影: / 大紀元)

Alors que les officiels anglais préparaient un accueil royal à Londres pour le dirigeant Chinois Hu Jintao, deux transfuges du Parti révélaient ce que l’un d’eux a appelé “l’autre version de l’histoire en Chine” - violence, oppression et persécution. Les deux officiels Chinois, qui sont apparus en public après avoir déserté en Australie cette année, ont conduit des conférences au Foreign press Association (Association de la presse étrangère) et au London School of Economics (une prestigieuse université londonienne).

Mr Chen Yonglin, ancien premier secrétaire du Consulat Chinois à Sydney, a dit que le Parti communiste chinois (PCC) n’était pas un gouvernement stable et a exposé les trois raisons qui l’on conduit à déserter le PCC. La première raison était qu’il voulait vivre en liberté pour le reste de sa vie. Dans ce contexte, il a parlé de l’absence de vie privée qu’il ressentie lorsqu'il travaillait au consulat de Sydney. D’après Chen, tous les employés vivent ensemble et se surveillent les uns les autres.

Ils ont la clef de votre maison et ils ouvrent vos lettres”, dit il. “Si vous voulez voyager, même pour aller en vacances, vous devez avoir la permission. [Le gouvernement dit que] vous ne devez pas avoir d’amis personnels.

La deuxième raison que Chen a cité pour expliquer sa désertion est son désir de soutenir le mouvement pour la démocratie à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine. Enfin, il voulait exprimer sa sympathie pour ceux qui sont persécutés en Chine, en particulier pour les pratiquants du mouvement spirituel Falun Gong.

Hao Fengjun, ancien officier supérieur du tristement célèbre « Bureau 6-10 », a révélé que sa vie avait basculé en l’an 2000 quand il a été transféré de la brigade des stupéfiants au « Bureau 6-10 », une agence crée dans le seul but de persécuter les pratiquants du Falun Gong. Le PCC refuse d’admettre l’existence du « Bureau 6-10 » mais les organisations pour les droits de l’homme le décrivent comme la « Gestapo chinoise ». Hao a vu des pratiquants du Falun Gong se faire tabasser brutalement parce qu’ils refusaient de renoncer à leurs croyances et en 2005 sa conscience l’a contraint de s’en aller.

Les deux orateurs ont parlé de l’influence qu’a l’occident sur la situation des droits de l’homme en Chine. Hao a révélé lors d’une visite récente à Bruxelles, qu'il avait parlé avec le Parlement Européen de l’argent qu’ils donnaient aux personnes chargées d'enquêter sur les droits de l’homme à l’intérieur de la Chine. D’après Hao, le « Bureau 6-10 » surveille de très près de telles personnes donc « tout l’argent destiné aux militants pour les droits de l’homme tombait dans nos mains. »

Chen a dit que la persécution organisée par le PCC s’étend à l’étranger et a cité la Commission des droits de l’homme des Nations Unis comme exemple. Chaque fois qu’une résolution appelant la Chine à respecter les droits de l’homme est avancée, le PCC fait pression sur les pays du tiers-monde pour qu’ils votent contre cette résolution. Chen rapporte que l’équivalent se produit avec les pays développés : le PCC use des pressions économiques pour empêcher les gouvernements occidentaux d’aborder publiquement le problème des droits de l’homme en Chine.

Aux deux conférences, les orateurs ont répondu aux questions du public qui étaient particulièrement animées de la part des étudiants du LES. Il y avait 150 places dans la salle de conférence du LES mais certains ont estimé que 500 personnes faisaient la queue. Beaucoup n’on pas pu y entrer.

Au Foreign Press Association, les autres orateurs étaient Dr Yi Xu, qui a démissionné du PCC après le massacre de la place Tienanmen en 1989, Lord Moyne, le parlementaire John Grogan et le conseiller municipal Brian Coleman. Mr Coleman fait partie du Conseil de Londres et il a parlé de son dégoût de voir que tant d’argent du contribuable ait été dépensé pour une visite d’Etat d’un Chef du PCC.

Mr Coleman a exprimé sa déception de voir que la Reine avait accepté d’accueillir un invité aussi déshonorable et a comparé cette visite avec celle du dirigeant roumain Nicolae Ceausescu. Ce dernier avait été décerné d'une Grande croix du très honorable Ordre de Bath, pourtant on lui a demandé plus tard de la rendre. Peut-être qu’il serait bien pour la Reine qu’elle entende l’avertissement que Chen Yonglin a donné aux étudiants du LES : « Le PCC est un loup déguisé en agneau ».