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Notre seul crime est notre opposition à une décision injuste

Écrit par Geng He pour La Grande Epoque
10.12.2005
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  • Le défilé u00ab PCC Plus Jamais » à Paris en juillet 2005. Photo LGE(攝影: / 大紀元)

Mme Geng He, l'épouse de Gao Zhisheng : « Je déclare quitter le PCC et proteste vigoureusement contre la persécution continue de mon mari et de ma famille »

Quand nous étions jeunes, pendant notre carrière militaire, mon mari et moi avons tous les deux adhéré au PCC. Il y a une forte contrainte dans l’armée : être soldat depuis trois ans sans avoir rejoint le PCC, c’est passer pour un lâche. Les soldats non admis dans le parti gardent la tête basse. Dans cette ambiance, j’ai obtenu les faveurs du parti, à savoir la carte de membre du PCC.

Notre couple ne s’intéresse pas à ce que l’on peut faire grâce à cette appartenance au PCC. Mais on ne pense jamais à ce que cette identité peut nous empêcher de faire ! Et de plus, on ne réalise pas que cela est finalement devenu la chose la plus sale qui imprègne le fond de notre cœur et de notre esprit. Depuis cinq ans, après que notre couple ait mûri, je me suis refusée à participer à toutes sortes d’activités organisées par le parti, et n’ai plus payé ma cotisation au PCC. Selon la règle d’organisation du parti, je peux être considérée comme une démissionnaire volontaire du PCC, mais le PCC n’a jamais rien fait pour me sortir formellement de son organisation. J’éprouvais les mêmes choses que les soixante-dix millions de membres du PCC, cependant je fus longtemps éloignée de cette organisation. Aujourd’hui, au niveau de l’esprit, de la moralité, de l’âme, je ne veux plus continuer à être dans le PCC même si ce n’est plus qu’une question de forme, en conséquence, je déclare solennellement et publiquement : Geng He quitte le PCC.

Pendant environ huit ans, mon mari et moi vîmes de nos propres yeux que le PCC fabriquait des désastres effrayants pour de nombreux Chinois moyens. Depuis ces dernières années, à cause de son inhumanité et de sa violence, la persécution de millions de Chinois qui ont fait appel d’une décision de justice, est la cause d’une situation inacceptable que la soif de vivre du PCC ne peut plus justifier. Ainsi, l’oppression cruelle pour les Chinois croyants, surtout pour les pratiquants de Falun Gong continue, les massacres de gens qui ont la connaissance intuitive se sont intensifiés malgré les critiques incessantes de la diplomatie internationale.

Le PCC, le plus mauvais « exemple » omniprésent en Chine, pénètre dans les cœurs de tous les Chinois, tout le monde le sait, mais le PCC conditionne les gens en leur faisant croire qu’il est à l’avant-garde. Son « mouvement de maintenir l’avant-garde » est une évidence pour dire à tout le monde qu’il va continuer à faire ce qu’il a toujours fait. Pendant ces huit années, mon mari et moi tentions de nous comporter avec humanité : nous aidions autant que possible les gens persécutés que nous rencontrions ce qui a entraîné des oppressions et humiliations sur nous assez conséquentes : on ne peut raconter cela en quelques mots. Ceci s’est intensifié depuis l’an dernier, année où nous avons apporté notre assistance morale et financière, en toute sympathie, aux victimes déboutées en appel et aux pratiquants de Falun Gong innocents. La haine gratuite du bureau judiciaire de Beijing (Pékin), du président et du vice-président de l’association des avocats de Beijing s’est abattue sur nous, ce qui provoqua une persécution ouverte. Récemment, ils ont utilisé tous les moyens de menaces personnelles dont le système de « certificat d’habitation provisoire » qui est un symbole criminel de la ségrégation raciale chinoise de longue durée. Les « événements Sun Zhigang » ont provoqué la colère de tout le peuple chinois, donc les crimes dans ce domaine se sont quasiment arrêtés. Mais il y a quelques jours, les policiers ont commencé à contrôler notre « certificat d’habitation provisoire » : « nous habitons chez nous, nous avons acheté le droit de propriété, comment pouvons-nous habiter chez nous provisoirement ? » Mais les policiers, méprisants, n’ont pas tenu compte de notre explication. Ils nous ont dit qu’ils reviendraient quelques jours plus tard et qu’ils contrôleraient encore notre situation : fondamentalement, commettre des crimes est toujours leur seul choix. Ces derniers jours, à chacun de nos déplacements, une vingtaine d’agents civils suivent mon mari et notre famille pas à pas : je suis très déçue. Pour les gens opprimés qui ne veulent pas se résigner au malheur, le PCC utilise toujours les moyens les plus méprisables, les plus vils. En ce qui concerne cette oppression barbare qui nous est infligée, notre seul crime est une opposition à une décision injuste, comme nous l’autorise la loi. Les dessous du complot que des étrangers auront du mal à croire sont qu’en secret, le ministère de la justice est en train de passer au crible toute la vie de mon mari : où a-t-il vécu, où a-t-il travaillé, quelle est son origine de classe, comment s’est-il comporté auparavant, a-t-il commis des méfaits, quelle est et quelle a été sa position politique, pourquoi, petit à petit, est-il devenu un mauvais élément qui n’applique pas les ordres du PCC, etc. ?

En face du PCC et de cette présente situation cruelle des forces perverses qui malmènent sans retenue notre peuple depuis de nombreuses années et qui détruisent en permanence la valeur de notre nation, notre couple souffre, comme la plupart des Chinois de bonne volonté, au plus profond du cœur !

Je déclare quitter l’organisation d’un Parti qui a complètement perdu la raison et a éloigné la civilisation de l’humanité, ceci, afin d’éliminer cette marque noire au fond de mon âme car je suis persuadée que si je conserve cette identité, je serai réactionnaire contre le peuple chinois, la moralité de la nation, la valeur de la morale et qu’ainsi je coopérerais de fait avec les oppresseurs.

Geng He

16 novembre 2005

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.