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Tsunami – le drame continue

Écrit par Marisa Alexandre - La Grande Époque
18.02.2005
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Près de deux mois après la catastrophe, le drame reste entier dans tous les pays touchés et ce, malgré les fonds importants réunis pour venir en aide aux victimes.

Sri Lanka : après un mois et demi d’incertitudes et de controverse, le 14 février, Abilash a enfin retrouvé ses parents. Agé de 4 mois, surnommé « bébé 81 » pour avoir été le 81e patient admis à l’hôpital de Kalmunai après le passage du raz-de-marée, Abilash est miraculé. Il a été découvert sous une pile d’ordures et sauvé par un voisin au moment où la mer se retirait. Pendant six semaines, son histoire a défrayé la chronique internationale. Outre un couple, huit autres mères ayant perdu leur bébé le revendiquaient. La justice a dû intervenir et les tests d’ADN ont tranché : il s’agit bien de l’enfant de Junita Jeyarajah et Murugpillai. Ayant perdu tous leurs papiers dont l’acte de naissance d’Abilash, ceux-ci n’arrivaient pas à prouver qu’ils étaient ses parents. Leur longue attente s’est terminée de façon heureuse.

  • Bébé Abilash (攝影: / 大紀元)

Mais l’épisode jette un éclairage particulier sur cette catastrophe qui, pour tant de gens, continue à être dramatique et dont le bilan ne cesse de s’alourdir au fil des jours, des semaines et des mois. Au 15 février, selon l’agence de presse AP, les chiffres officiels indiquaient de 167.072 à 178.118 morts et de 25.353 à 128.430 disparus.

La situation sanitaire reste très précaire dans les camps accueillant les personnes sinistrées. L’UNICEF attire en particulier l’attention sur les conditions de vie des enfants dont un sur huit souffre de malnutrition aiguë sans parler des risques d’épidémie. L’organisation vient d’ailleurs de lancer une importante campagne de vaccination contre la rougeole qui devrait permettre d’immuniser 1,3 millions d’enfants.

La terre, elle, de son côté, continue à trembler : le 13 février dernier, deux séismes ont à nouveau secoué la province d’Aceh, au nord-ouest de l’île de Sumatra en Indonésie, dont l’un d’eux d’une magnitude de 5,6 sur l’échelle de Richter. Ils font suite aux nombreuses secousses qui ont été enregistrées depuis le 26 décembre, comme si après le séisme de magnitude 9 qui a déclenché le tsunami, la terre continuait à bouger au plus profond d’elle-même. Dans d’autres pays du monde, notamment au Japon, de fortes secousses se sont fait également sentir rappelant que nul n’est à l’abri.

Pendant ce temps, les Nations Unies et un grand nombre de pays de par le monde comptent les dons et fonds reçus. On en arrive à cet incroyable paradoxe qui voit d’un côté les Nations Unies lancer un appel aux Etats parce que ceux-ci ont versé un peu moins du tiers de l’aide financière promise et de l’autre les organisations humanitaires britanniques indiquer avoir « trop reçu » et envisager d’allouer une partie des fonds à d’autres catastrophes. « Dans des catastrophes de ce genre, nous amassons en général 50 dollars par personne touchée, mais là nous avons reçu 1000 dollars par victime », a déclaré Mathias Schmale, le directeur international de la Croix Rouge, au Times du 14 février. Et, en Suisse, rien que pour ce petit pays, selon AP, plus de 206 millions de francs suisses (soit environ 133 millions d’euros) ont été réunis grâce à la générosité de quelques 400.000 personnes.

Nouvelles contrastées, inquiétantes et réconfortantes, significatives de notre époque : une étincelle de lumière dans l’obscurité profonde du drame avec l’histoire d’Abilash, une menace qui plane sur tous les pays et sur nous tous avec les secousses sismiques qui continuent et l’existence de frontières impalpables mais infranchissables qui se voient avec ces institutions dont certaines ont reçu trop et d’autres pas assez donnant envie que pour une fois les frontières soient brisées et les biens partagés.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.