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Réflexions d’un lecteur à propos des "Jiuping" (neuf commentaires)

Écrit par Alexandria Scott , une lectrice
18.02.2005
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Je vous écris après avoir lu les neuf commentaires sur le Parti communiste

chinois, la composition en est excellente. Je suis une jeune femme chinoise et

je souhaite contribuer avec l’histoire de ma famille, que je résume dans cet

article, afin de soutenir les commentaires et dénoncer aussi les crimes du PCC.

Veuillez comprendre qu’Alexander Scott n’est pas mon véritable nom car je

souhaite rester anonyme. D’avance merci de votre compréhension.

Après avoir lu les Neuf commentaires sur le PCC, j’ai réfléchi sur ma vie et

celle de ma famille sous l’impitoyable règle du Parti. Comme beaucoup d’autres

chinois qui ont grandi dans cette époque, le PCC anti-humanité et anti-dieu a

causé aux membres de ma famille de grandes souffrances.

Du fait de la politique d’enfant unique du Parti, ma mère, institutrice à

l’époque, a été forcée à avorter quatre fois pour éviter les amendes et la

possibilité d’être renvoyée de son unité de travail. Ce n’était pas seulement

physiquement préjudiciable mais aussi émotionnellement dévastateur. Des années

plus tard lorsqu’elle me parlait de son horrible expérience, elle ressentait

encore de la colère d’avoir été forcée à endurer une telle souffrance pour se

conformer à une politique inhumaine.

Durant les années tumultueuses de la Révolution culturelle, mon grand-père

paternel fut taxé de “ droitier sympathisant ”, pour avoir dit « il ne fait que

dire la vérité » après avoir lu la lettre de 10. 000 mots de Peng Dehuai. En

conséquence, ma grand-mère fut forcée à confesser les intentions, les paroles et

les actions contre-révolutionnaires de son mari, et à tirer un trait sur ses

relations avec lui. Sous la pression et les interrogatoires, ma grand-mère a dit

tout ce que les révolutionnaires ont voulu lui faire dire sur son mari, et ses

paroles ont été enregistrées et par la suite utilisées comme preuves contre mon

grand-père. Mon grand-père fut bientôt envoyé dans une ferme pour y être «

rééduqué » tandis que ma grand-mère était envoyée à l’Ecole des Cadres du 5.7.

Mon grand-père était émotionnellement blessé et il ne tarda pas à développer une

épilepsie, qui le tortura pendant une longue période de temps. Cet incident

marqua irréversiblement leur relation, et dès lors mes grands-parents se

disputèrent souvent. Ils ne dormirent plus jamais ensemble dans le même lit.

Je me souviens aussi que lorsque j’étais à l’école primaire, j’ai une fois

fait une blague à propos de l’Armée de Libération du Peuple alors que j’étais

seule à la maison avec mes parents. J’ai dit, « Renversez l’ALP ! » Pensant que

mes parents ne feraient qu’en rire. Mais au lieu de cela, ils me dévisagèrent et

mon père dit, « Où as-tu appris ça ? Ne redis jamais ça, jamais ! »

Rétrospectivement, je réalise que le PCC a enfoncé la peur dans les cœurs des

citoyens ordinaires, qui craignent que des désastres soudains s’abattent sur eux

pour quelques mots dits en plaisantant par un enfant, car dans leur mémoire,

comme une ombre planant encore, s’agitent toujours les souvenirs douloureux de

la Révolution culturelle.

Comme il est dit dans les Neuf commentaires, le PCC s’est toujours appuyé sur

la violence et la terreur pour obtenir et garder le pouvoir, » et dans le

processus il a tourné les enfants contre les parents, les étudiants contre les

professeurs, et les épouses contre leurs maris. J’espère que l’histoire de ma

famille aidera à dénoncer les crimes du PCC.

Version anglaise ici

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.