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Analyse de Cheng Xiaonong sur les tactiques et les ruses du parti communiste chinois

Écrit par La Grande Epoque
10.03.2005
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Cheng Xiaonong, docteur en sociologie à l’Université Princeton, diplômé

de Master en économie en 1985 à l’Université Populaire de Chine, a

successivement travaillé au bureau d’étude du Comité permanent de

l’Assemblée populaire national de Chine et à l’institut de la réforme

du système économique de Chine où il était chercheur et directeur. En

1989, il a été chercheur invité à l’Institut économique d’Allemagne, à

l’Université de Göttingen et l’Université de Princeton. Monsieur Cheng

est actuellement rédacteur en chef du magazine « Étude de la Chine

contemporaine ».

  • Chen Xiaonong(攝影: / 大紀元)

Les politiques intérieures et extérieures actuelles du Parti communiste chinois

Ces

dix dernières années, la politique du parti communiste chinois (PCC) en

matière de relations internationales a été de vouloir attirer les

capitaux internationaux afin de prolonger pouvoir et d’améliorer son

économie. Mais, en même temps, de refuser catégoriquement la politique

démocratique préconisée et pratiquée par la plupart des pays du monde,

résistant à l’influence des valeurs démocratiques sur la société

chinoise. D’après le PCC, le fait que Gorbatchev ait poursuivi la

réforme politique en ex-URSS fait de lui le plus grand traître du parti

communiste, il aurait bouleversé le camp communiste.

En apparence

le PCC a toujours pratiqué la réforme économique en Chine depuis 1980,

mais en réalité l’orientation de cette réforme et la direction de la

politique sociale sont radicalement différentes de celles de la période

de Zhao Ziyang (ex-secrétaire général du PCC, 1919-2005). Dans la

période de Zhao un point important à souligner était qu’il tenait

compte des intérêts de toutes les catégories sociales, les ouvriers,

les paysans, les intellectuels et les fonctionnaires. C’était une

politique relativement équilibrée pour la société chinoise, autrement

dit, aucune catégorie n’a souffert de la réforme économique dans les

années 80.

A partir de 1990 il y eut un changement radical dans

la politique sociale du gouvernement chinois. La politique

gouvernementale fut de sacrifier les intérêts de la plus grande partie

de la population, c’est à dire ceux des ouvriers et des paysans. En

contrepartie, il a mis en avant des élites dans le domaine économique

et politique, celles ci constituèrent le groupe au pouvoir. Les

intérêts de ce petit pourcentage de la population ne cessent

d’augmenter, désormais la corruption devient un phénomène profondément

répandu dans la société chinoise - presque tous les dirigeants

gouvernementaux sont corrompus - l’écart entre les riches et les

pauvres est devenue très grand. Une polarisation aussi importante

menace non seulement la stabilité sociale mais entraîne aussi, à long

terme, le déclin économique. Sur ces fondements, la Chine ne peut pas

connaître une prospérité économique normale.

La porte de sortie planifiée par le PCC

Les

dirigeants du PCC ont déjà choisi une issue de secours pour eux-mêmes,

leur groupe et leurs proches, et cette issue est étroitement liée à la

mondialisation économique. Dans tous les autres pays communistes, à la

fin de la période de domination, le groupe au pouvoir n’avait

généralement pas la possibilité de fuir. Ils devaient donc faire face à

un problème concret : ne pouvant pas quitter le navire, étant obligés

d’y rester, sauver ce navire prêt à chavirer et sauver leurs propres

intérêts revenaient alors au même. C’est pour cela qu’il est apparu des

réformistes au sein même du parti en ex-URSS, qui voulaient sortir

l’URSS de la crise. Il en va de même pour les autres pays de l’Europe

de l’Est.

Mais la situation chinoise actuelle est tout à fait

différente. Grâce à la mondialisation économique et aux longues années

de relation que la Chine a eu avec la communauté commerciale

internationale, les dirigeants chinois à tous niveaux ont pu expatrier

d’importantes sommes d’argent à l’étranger, obtenir des passeports

étrangers, acheter des maisons à l’étranger où leurs enfants et proches

se sont déjà installés. t. Certains disent qu’il ne leur manque plus

qu’un billet d’avion pour s’enfuir lorsque cela sera le moment. Que le

navire chinois coule ou ne coule pas et de quelle manière n’est pas

leur vrai souci, tout ce qu’il leur importe, c’est de s’emparer le plus

possible des richesses présentes sur le navire pour les emporter à

l’étranger.

C’est pour cette raison que le gouvernement chinois

n’a jamais réellement enquêté sur la corruption des fonctionnaires,

qu’ils ne veulent jamais rendre publiques les informations sur les

richesses des dirigeants, ni pratiquer le projet de loi « rayons de

soleil » proposé par Zhao visant à rendre public les sources des

richesses des dirigeants, rendre transparents les moyen, légaux ou

illégaux, avec lesquelles ils acquièrent leur revenus. Le PCC se refuse

fermement à pratiquer de telles mesures franches et ouvertes, car en

faisant cela, il mettrait en lumière toute la corruption profonde du

PCC.

Le butin est prêt, et le transfert se fait rapidement. Le

1er décembre 2004 le gouvernement chinois a publié une réglementation

stupéfiante et sans précédent dans le monde : les chinois qui veulent

émigrer à l’étranger peuvent transférer leur fortune sans être

interrogé sur la source de la fortune, sans plafond des sommes, et sans

contrôle strict ; autrement dit, si quelqu’un a de l’argent et veut

l’emporter à l’étranger, qu’il le fasse, et qu’il en emporte autant

qu’il peut. Le gouvernement lui garantit de pouvoir tout emporter en

moins de 2 ans. Le but de cette loi est d’ouvrir une grande porte aux

fonctionnaires pour qu’ils puissent transférer leur fortune à

l’étranger.

A cause de cela, la future situation politique en

Chine sera encore pire que lors de la transition des autres pays

communistes. Le groupe actuellement au pouvoir ne prend plus ses

responsabilité envers la Chine, mais envers leurs portefeuilles et

l’enrichissement de leur famille, ils ne pensent qu’à prolonger leur

pouvoir en prenant le plus d’argent possible, et en le transférant à

l’étranger. Une fois le transfert terminé, une fois que la Chine aura

été ruinée, ils l’abandonneront comme une maison délabrée et s’en iront

en laissant les milliards de chinois qui ne peuvent pas partir, rester

sur cette terre où ils ne pourront pas survivre. Voilà la situation la

plus dangereuse à laquelle la Chine devra faire face dans le futur.

Cependant, actuellement, ce voile d’illusions n’a pas encore été

complètement déchiré, beaucoup de personnes nourrissent encore diverses

espoirs vis à vis du gouvernement et du Parti.

Version chinoise disponible ici

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.