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Démissions provoquées par les Neuf Commentaires : Pékin en crise

Écrit par Zhang Wen et Wang Fang (La Grande Époque)
07.03.2005
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Alors que la série éditoriale de La Grande Époque « Neuf commentaires sur le parti communiste chinois (PCC) », ( « Jiuping

»), est largement diffusée en Chine, le PCC subit une pression sans

précédent, l’obligeant à tenter de remédier à l’influence des

commentaires et à la vague de démissions du parti.

  • Site des démissions du PCC(攝影: / 大紀元)

De façon à

remédier à cela, le PCC a géré cette crise significative en janvier en

se basant sur ses « expériences » passées. D’urgence, le PCC a établi

une chaîne administrative prenant source dans les plus hauts échelons

pour mettre sur pied un groupe d’intervention spécial, appelé selon une

traduction littérale « groupe principal d’éducation pour maintenir la

nature supérieure des membres du PCC. »

He Guoqiang, chef du

Département d’organisation du comité central du PCC, a été nommé

représentant de ce groupe chargé de se concentrer sur la vague de

démissions ayant suivit la publication des Neuf commentaires.

Avant cela, à la mi-décembre, le Comité de politique et de lois avait

publié un document exigeant le renvoi de tous ceux qui quitteraient le

parti, mais cette procédure s’est avérée inefficace.

La publication de la série éditoriale par le journal Dajiyuan (version chinoise de La Grande Époque)

à la fin de l’année 2004 a exposé la nature perverse et corrompue du

PCC. L’audace de ce geste a bouleversé Pékin. Après une période de

silence prolongé, le PCC a publié un article intitulé « Réseau contre

la culture chinoise », sous-titré « Les Neuf commentaires de La Grande Époque peuvent-ils vraiment renverser le PCC? ». L’article avance que les Neuf commentaires sont « la plus sérieuse remise en question du gouvernement chinois dans l’histoire. »

Les démissions massives du parti suite aux Les Neuf commentaires ont apparemment créé une agitation défavorable pour lui. Depuis le 3 décembre, le site Internet de Dajiyuan http://tuidang.daijiyuan.com/

a reçu les déclarations de démissions de plus de 40.000 personnes.

Récemment, le nombre de personne se retirant de la Ligue jeunesse du

parti a augmenté brusquement, avec 5.000 à 6.000 personnes affichant

leur démission chaque jour sur le site Internet, la plupart provenant

de Chine continentale. La vague de démission, qui ne démontre aucun

signe d’essoufflement, entraîne de plus en plus de membre du PCC en

Chine continentale.

Historiquement, le PCC a formé un groupe

d’intervention spéciale au sein du système administratif du parti pour

pallier aux crises majeures. Les groupes spéciaux d’intervention sont

responsables de certaines politiques imposées, leur autorité surpassant

celle du Conseil d’État et la constitution nationale. Ils ont le

pouvoir de mobiliser l’armée et d’utiliser les ressources financières

de l’État. Certains de ces groupes spéciaux d’intervention utilisés par

le PCC ne sont autre que le groupe central de la Grande Révolution

culturelle et le Bureau 610, mis sur pied pour persécuter le Falun Gong.

Le

mois dernier, ce dernier groupe spécial d’intervention a établi 58

groupes chargés de surveiller la mise en œuvre à tous les niveaux de

gouvernements locaux dans leur application du mouvement. Présentement,

ils opèrent dans 31 provinces et municipalités et 115 départements

directement sous le contrôle du comité central du Parti, et aussi dans

le département central d’agence d’État et le comité central, dans les

institutions directement subordonnées au Conseil d’État, dans 14

organes financiers et dans 36 entreprises gérées par les chefs du

gouvernement central.

Des rapports indiquent que plusieurs de

leurs activités ont pour but la consolidation de l’organisation du

parti. Le 19 février, le quotidien Wenhui de Hongkong a

rapporté qu’environ 200 hauts fonctionnaires civils et militaires se

sont récemment rencontrés à l’École centrale du Parti de Pékin pour

écouter d’ « importants » discours prononcés par Hu Jintao, discours

ayant pour but d’unifier leur idéologie et de renforcer leur unité. La

Classe de formation à Guangzhou pour conserver la supériorité du parti

a débuté sa session le 8 février au Hall mémorial de Zhongshan. Le

représentant du groupe, Lin Shusen, est le chef du PCC à Guangzhou. Il

a révisé le serment d’adhésion au parti avec 30 000 acolytes et il a

donné l’ordre aux 400.000 membres du parti de la ville de regarder les

spectacles.

Le PCC a récemment mis au courant le cercle

restreint des membres de haut niveau du parti, au sujet du groupe

d’intervention spécial, essayant ainsi d’alléger la pression causée par

la vague de démissions et des Neuf commentaires. Une source

bien informée a révélé que l’intention du parti serait de rechercher la

coordination des membres pour redonner vie au PCC. Mais le parti cache

ses intentions aux médias locaux et à la population. D’un côté, le PCC

clame vigoureusement « maintenir la supériorité » pour essayer de

maintenir une harmonie dans la société et diminuer la vigilance des

gens.

Quand les civils voient la réaction du parti et la rééducation mise en œuvre, suite aux Neuf commentaires, ils sont encore plus impatients de lire la série éditoriale. Alors que le désir de lire les Neuf commentaires

perdure chez les civils et les membres du parti, la publication se

diffuse davantage dans la société. Beaucoup de membres du comité

demandent aux gens voyageant à l’étranger de ramener les Neuf commentaires avec eux et ont demandé à leurs familles et amis outre-mer de démissionner du PCC en leur nom.

À

présent, l’activité principale du groupe d’intervention spécial est

d’obliger les membres du parti à suivre des cours, à lire la

constitution du parti et la littérature historique. Par exemple, selon

le quotidien Szechuan, en date du 15 février, dans la province

du Szechuan, les dirigeants du PCC du comté et ceux de plus haut

niveau, ont donné plus de 300 classes, avec plus de 130 000

participants.

On peut s’interroger sur l’effet de ses actions. La

résignation du citoyen de Chine continentale, Huang Junfang, publié sur

le site internet de démission le 13 février dernier, offre une

description vivante de la participation aux classes du Parti et

pourrait même démontrer le point de vue le plus répandu chez les

membres du parti. Huang raconte: « Bien que j’occupe un poste dans

le gouvernement de cette secte perverse, je ne crois pas au PCC et

encore moins au spectre du communisme. Je ne voulais même pas que les

mots du leader entrent dans mes oreilles. Durant les deux heures de la

classe, j’étais assis dans le calme les yeux fermés et j’ai

silencieusement récité « Buddha Amitabha, Buddha Amitabha » tout le

temps. Je n’ai ouvert mes yeux qu’à la fin. »

Sur le site

internet où sont publiées les démissions, un Chinois du nom de Yang Cun

a publié une déclaration le 22 février au sujet de la Conférence

politique consultative du PCC. « D’après mes rencontres avec les

gens, il paraît que 3 membres du parti sur 10 sont tout à fait prêts à

quitter le PCC, 3 sur 10 veulent le faire sans oser le dire, 2 sur 10

ne veulent pas le quitter à cause des avantages matériels, et les 2 qui

restent sont dans un dilemme. Alors, je me demande, est-ce que chaque

démission représente une centaine ou un millier de membres du Parti? »

Version anglaise diponible ici.

Version chinoise disponible ici.

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.