Une forme de lutte contre les lavages de cerveau
Après la publication de l’article « A propos de la destruction des ouvrages, des images, des drapeaux et autres emblèmes du PCC » du Dajiyuan
du 22 mars, beaucoup de personnes en Chine ou à l’étranger ont
spontanément commencé à se débarrasser des objets relatifs au PCC, mais
d’autres trouvent que ce n’est qu’une formalité. A ce propos, voici une
interview exclusive de l’éditrice du magazine Ouverture, Mme Yongmei Cai.
Yongmei Cai approuve cette proposition de Dajiyuan
: selon elle, cela représente une étape importante dans la délivrance
spirituelle de l’influence du PCC. Démissionner du parti, c’est se
délivrer de son influence sur le plan formel et administratif, mais
détruire les symboles, c’est s’en délivrer par la pensée, c’est une « renaissance opposée au lavage de cerveau.
» Mme Cai rappelle que le lavage de cerveau* mis en place par le PCC
commence dès l’école maternelle, et que tous les Chinois ayant vécu
dans le pays en ont subi l’influence. Elle a cité une ancienne
expression chinoise : « l’action et le savoir se coordonnent »,
pour expliquer qu’une fois qu’on l’a compris, il faut rejeter
l’idéologie du PCC, se délivrer des chaînes qu'elle a formées par son
lavage de cerveau.
* lavage de cerveau : action
psychologique exercée sur une personne pour l’amener à modifier ses
convictions, ses habitudes culturelles et à en adopter d’autres.
Le lavage de cerveau du PCC profite de toutes les lacunes de la personne
Yongmei
Cai dit que le lavage de cerveau du PCC profite de toutes les lacunes
pour injecter dans l’esprit de la population toutes ses logiques, sa
perception et sa déformation des vérités. Parce qu’un parti extrémiste
(comme les nazis ou les communistes) est différent des autres partis
politiques : les autres partis ne font que prendre le pouvoir
politique, alors que le parti communiste contrôle non seulement la
politique mais contrôle aussi la pensée des gens, toutes les manières
de penser et d’agir doivent se conformer à la sienne. Les véritables
événements de l’histoire précédant l’arrivée au pouvoir des communistes
doivent évidemment être complètement réécrits, en supprimant tout ce
qui n’est pas en accord avec leurs principes.
Elle donne l’exemple de la chanson qu’on chante dans toutes les écoles maternelles du continent « J’aime le Tiananmen de Pékin.
» Un expert mit la popularité de cette chanson en doute, en indiquant
que de jeunes enfants ne pouvaient aimer quelque chose d’aussi abstrait
qu’un pouvoir politique. Le cœur d’un enfant aimera certainement les
fleurs, les chiens, les chats, mais certainement pas un pouvoir
politique, un empereur ou un gourou. Mais le PCC enseigne cela aux
Chinois depuis leur plus jeune âge.
Yongmei Cai pense aussi que
la propagande du PCC se dote d’un pouvoir de droit divin et d’une
culture de la violence. Par exemple, les religions comme le bouddhisme
ou le christianisme possèdent toutes des symboles qui ont chacun une
signification. Les symboles du communisme ont aussi leurs
significations propres : sur le drapeau communiste aux cinq étoiles, la
plus grosse représente le parti, ce qui veut dire que le PCC gouverne
légitimement le pays.
Pour montrer qu’il représente le peuple, le PCC a ajouté le qualificatif « peuple » (« ren min » en chinois) à toutes les appellations : la monnaie du peuple (désignant le monnaie chinoise, « ren min bi »), le tribunal populaire (« ren min fa yuan »), le gouvernement du peuple (« ren min zheng fu. ») A propos de la relation entre le PCC, le peuple et la démocratie, Yongmei Cai évoque une situation assez ironique : « Tous
les pays communistes aiment à ajouter le qualificatif « populaire » ou
« démocratique » devant leur nom. Mais dès que ces pays se
démocratisent, ils enlèvent tous ces qualificatifs. »
Yongmei
Cai ajoute que les communistes prêchent une philosophie de la violence,
c’est pourquoi ils aiment la couleur rouge. Pour que cette philosophie
soit profondément ancrée dans le cœur des gens, ils apprennent aux
jeunes enfants que leur foulard rouge a été teinté par le sang.
La nécessité de se délivrer du PCC
La
meilleure manière de se délivrer de ce parti est de le quitter en
démissionnant et d’en finir avec la culture qu’il véhicule. « Le
PCC est comme une secte qui s’est servi d’une série de logique pour
contrôler ton esprit, te faisant devenir une personne démunie de
pensée. Si ceux qui ont ainsi été asservis veulent regagner leur
liberté, ils doivent se débarrasser de tout ce qui s’y rapporte. C’est
comme si on leur avait jeté un sort duquel ils doivent se désenvoûter » dit-elle.
Pour
se libérer radicalement de la corrosion de la culture communiste,
poursuit-elle, la prochaine étape serait de rectifier dans nos esprits
certaines terminologies du PCC. Par exemple, les appellations « avant la libération » ou « après la libération.
» Avant 1949, on ne parlait pas des paysans comme des citoyens
supérieurs ou inférieurs, alors qu’après la prise de pouvoir des
communistes, 70% de la population chinoise se retrouve être des
citoyens inférieurs. « Une telle façon de faire, est-ce une libération ou un esclavage ? » demande-t-elle. « C’est évidemment un esclavage. »
D’ailleurs, Yongmei Cai suggère aussi que les termes « la nouvelle Chine », « l’ancienne Chine », « l’armée du peuple » soient tous abandonnés. Le plus important actuellement est de distinguer le PCC de la Chine.
Version chinoise disponible ici.