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Des bactéries gages de Vie

Écrit par Francis Aymonier - La Grande Époque
21.04.2005
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Une nouvelle espèce de micro-organisme vient d’être découverte par des chercheurs de la Nasa dans les glaces de l’Alaska. Ces bactéries très spéciales étaient enfermées à l’intérieur d’une couche de glace datant du Pléistocène, une période s’étendant de 1,8 millions d’années à 11 000 ans avant JC, ce qui lui a valu d’être nommée Carnobacterium pleistocenium sp. Nov.

  • Prélèvement d'un echantillon de glace(攝影: / 大紀元)

À la recherche d’« extrêmophiles »

L’avancée des moyens d’exploration permet de découvrir des formes de Vie toujours plus surprenantes. Que ce soit à des milliers de mètres sous la mer sous des pressions inimaginables, dans les déserts les plus chauds et secs, dans les milieux hyper-salins ou acides, ou à proximité de sources chaudes où la température dépasse les 100 degrés, l’Homme a toujours trouvé des organismes capables de résister à des conditions que l’on qualifie d’ « inhumaines ». Le monde souterrain, quasiment inconnu et correspondant aux quelques milliers de kilomètres sous nos pieds, pourrait être lui aussi rempli de bactéries dont nous ne connaissons pas le rôle dans la chaîne écologique. Maintenant, plus question de s’étonner ou d’être sceptique, les chercheurs tentent d’accéder aux recoins du monde où la vie semble impossible. Ils cherchent les organismes capables de vivre et de se reproduire dans des conditions inhospitalières pour la plupart des êtres vivants sur Terre et ceci pour se faire une idée des possibilités de vie à travers le cosmos. Ils sont rarement déçus, et la découverte de Carnobacterium pleistocenium en est une preuve. « La Vie est beaucoup plus diversifiée et résistante aux conditions considérées comme hostiles que ce que nous pensions possible il y a seulement dix ans » affirme le Dr Hoover.

Un dodo de 32 000 ans !

Les échantillons de glace prélevés par l’équipe de la Nasa emmenée par l’astrobiologiste Richard Hoover ont été datés à environ 32 000 ans avant notre ère. Ils contiennent des organismes vivants qualifiés d’extrêmophiles. Scientifiquement, le terme est mal appliqué à ce genre d’organismes, qui, loin d’« aimer » les conditions difficiles, s’en contente et y résiste mieux que les autres. Les bactéries découvertes dans cette glace ont donc survécu pendant 32 000 ans à un environnement extrêmement froid et dépourvu d’oxygène. Mieux encore, une fois isolées dans un milieu chaud, riche en sucre et en oxygène, ces bactéries se remettent à se développer comme si de rien n’était.

Des bactéries bénéfiques

Nos préconceptions sur le monde bactérien sont certainement injustifiées. Il y a environ 7 000 espèces décrites de bactéries, et probablement beaucoup plus qui restent inconnues. La grande majorité d’entre elles sont sans danger pour l’Homme. Moins d’1 % des espèces connues sont pathogènes. D’un autre côté, beaucoup sont précieuses pour la vie humaine : elles participent à la fabrication du vin, des produits laitiers, du pain, aident à l’extraction de l’or et d’autres métaux précieux, contribuent à la production de protéines et de médicaments qui sauvent des vies, nous protègent des maladies et nous aident à digérer. Surtout, elles sont à la base visible de tous les écosystèmes, qu’ils soient marins ou terrestres, en étant la première pierre de la pyramide alimentaire, en fabricant des substances organiques à partir de molécules chimiques, en recyclant la matière, etc. Toutes les bactéries encore inconnues ont certainement aussi un rôle fondamental dans l’équilibre de la Vie terrestre, un équilibre compréhensible uniquement à l’aide de méthodes holistiques et intégrées.

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