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Droits de l'homme et communisme

Écrit par Candice Delabbaye (La Grande Epoque)
02.06.2005
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A l’occasion du 16ème anniversaire du massacre de la place Tiananmen, La

Grande Époque avait organisé une conférence de presse au sujet du communisme

et des droits de l’homme en Chine, qui s’est tenu à l’Assemblée nationale. Cette

conférence a été soutenue par Jack Lang, ancien Ministre et député du

Pas-de-Calais et Phillipe Folliot, député du Tarn. Rémi Bleibtreu, directeur de

rédaction de La Grande Époque coordonnait les échanges. Les intervenants

étaient Wei Jingsheng, Michel Wu, Feng Congde, Alexis Génin, Jean Tsai et Wang

Hong. Etaient également conviés différents médias, ainsi que Christine Boutin,

député des Yvelines, qui était présente.

  • Conférence à l'Assemblee Nationale(攝影: / 大紀元)

 

Wei Jingsheng, le célèbre dissident ayant reçu le prix Sakharov et nominé

à plusieurs reprises pour le prix Nobel de la paix, a abordé les droits de

l’homme en Chine et la sécurité de l’extrême orient. Selon lui, l’Europe ne

porte pas suffisamment d’attention aux droits de l’homme sérieusement menacés en

Orient. Il accuse le régime communiste de Chine d’alimenter un anti-américanisme

lorsque l’Europe développe des liens économiques avec elle, afin de détourner

l’attention européenne des violations des droits de l’homme en Orient.

Aujourd’hui, des conflits menacent la stabilité en Orient, et avec le

développement des relations internationales, une guerre entraînerait une

participation des puissances mondiales. « Une dictature sera toujours une

source de malheur pour le monde entier. » a-t-il déclaré. Son souhait est de

faire porter l’attention sur le maintien de la paix en Orient, ce qui signifie

nécessairement un maintien de l’embargo.

Michel Wu, ancien rédacteur en chef et chef de service de l’émission

en mandarin de Radio France Internationale a rappelé qu’entre 1963 et

1964, une série de neuf commentaires sur le parti communiste avait déjà été

écrits. Ainsi, 40 ans après, cette deuxième série de commentaires est née et

subit comme la précédente les foudres du gouvernement. Il explique l’implication

du parti communiste chinois (PCC) dans la guerre d’Algérie, par exemple, dans sa

logique d’organiser une révolution mondiale. Il a abordé le problème de la

censure de la chaîne NTDTV.

Il a également exprimé le souhait de voir une

commission internationale enquêter sur lapersécution du mouvement spirituel

Falun Gong à propos de quoi il demande une enquête à la représentation

internationale. Il a reconnu dans la vague montante des démissions du PCC un

acte de désobéissance civile et un grand espoir pour la liberté en Chine.

Feng Congde, vice-commandant en chef du Commandement des grévistes de

la faim et du Commandement général sur la place Tiananmen, a exposé en partie 5

points sur la résistance de la société civile. Partant de son expérience : sa

fuite de Pékin après la répression du 4 juin 1989 à Tiananmen, il raconte que

pendant ses 10 mois de cavale, il n’a reçu aucun soutien ou d’aide financière de

la part de l’occident en dépit des rumeurs lancées par le régime chinois qui

voulaient que sa fuite ait été rendue possible par le FBI ou la CIA. Alors qu’il

se cachait dans le maquis, il a découvert des réseaux parallèles entretenus par

des étudiants, des ouvriers mais aussi des membres du Parti et des militaires !

Il a pu mesurer les grandes capacités de ces réseaux à résister. Ces sociétés

civiles qui étaient la base de l’organisation traditionnelle de la société

chinoise se sont vues menacées par le régime du PCC. Elles ont toutefois

continué à se défendre en voulant maintenir leur organisation et l’autonomie sur

laquelle elles étaient fondées et qui n’était pas du goût du régime. Le combat

des étudiants et des intellectuels de la place Tiananmen était autre. Pourtant,

ils ont été solidaires dans leur combat commun de faire face à la répression du

régime communiste. Il a conclu en affirmant qu’il n’y avait aucune contradiction

entre l’organisation d’une société et la venue de la démocratie.

Alexis Génin, membre de l’association française de falun gong, a fait

part du non respect des droits de l’homme quant aux exactions commises à

l’encontre des minorités opprimées : chrétiens, musulmans, bouddhistes, mais

aussi des pratiquants du falun gong. Leurs croyances, religieuses ou non, sont

au yeux du pouvoir communiste, une forme de liberté de pensée, qui lui est

intolérable. Elles ne trouvent pas leur origine dans le parti communiste, mais

dans la culture chinoise précédant l’arrivée du communisme au pouvoir. Ces

minorités qui portent leur foi en autre chose que le Parti, subissent le même

sort que les journalistes, qui souhaitent diffuser une information juste, donc

parfois critique à l’égard du gouvernement. Toute idée étrangère au PCC, ou qui

ne le soutient pas, représente un danger à éliminer pour ce parti politique. Les

pratiquants sont persécutés, au même titre que les journalistes. Ils subissent

toutes sortes de tortures et d’emprisonnements sans jugements ; toutes sortes de

menaces ou d’intimidations sont utilisées pour les pousser à abandonner leur

pratique, ce qui revient à prendre le contrôle de leur vie et de leur esprit. Le

régime manipule l’information, cela lui permet de toujours créer un « ennemi »

pour détourner l’attention du peuple des problèmes réels que rencontre le pays.

Jean Tsai, conseiller aux affaires des chinois d’outre-mer et PDG de

la société Victor France, a présenté un bilan des réussites d’un développement

économique et social depuis 20 ans sur l’île de Taiwan. Pour lui, c’est un

succès essentiellement dû au développement démocratique. Si la superficie de

Taiwan est 20 fois moins grande que celle de la France et qu’elle a moins de

ressource, elle est quand même la 14ème puissance économique mondiale qui occupe

le 4ème rang au niveau des réserves de vie. L’éveil de la démocratie s’est faite

en différentes étapes : en 1947, la loi martiale a été supprimée ; puis en 1996

le président est élu au suffrage universel malgré les menaces de la Chine ; en

2000, le parti démocrate succède au parti nationaliste et pendant 4 ans, une

centaine de partis se sont créés. Il rappelle le danger pour Taiwan que

représente le gouvernement communiste de Chine : celui-ci a en effet pointé des

missiles vers cette île et sa population qu’elle considère comme sienne !

Wang Hong, représentante de Dajiyuan France, est intervenue sur

le phénomène des Neuf commentaires. Elle a montré que le gouvernement

chinois ne se préoccupait pas du communisme mais plutôt de s’assurer les pleins

pouvoirs. En conséquence il combat tout ce qui vient s’opposer à sa gestion

totalitaire. Depuis les six derniers mois, 2 millions de personnes ont quitté

les différentes organisations communistes, fortement motivés par la lecture des Neuf commentaires publiés par le groupe international du journal

(Dajiyuan, The Epoch Times, La Grande Époque). L’histoire

du journal explique cette publication. A l’origine, la version chinoise a été

créée par une population d’étudiants et de journalistes chinois d’outre-mer,

afin d’apporter une information juste, c’est-à-dire indépendante de la censure

médiatique chinoise. Ce qui va de soi pour nos sociétés occidentales est un luxe

pour les populations chinoises. Dans la même optique, les versions anglophone,

allemande, francophone, hispanophone, coréenne et russe se sont créées. Pour la

première fois, une étude approfondie de la naissance du parti communiste à sa

chute, révèle son fonctionnement en passant par ses nombreuses exactions

commises. Aujourd’hui, beaucoup de médias ont rapporté le contenu des Neuf

commentaires. Sa diffusion provoque des démissions massives : on en compte

en moyenne environ 20 000 par jour !

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.