Hao Fengjun : Pourquoi je me suis échappé de Chine (partie II)

Écrit par Hao Fengjun, Collaboration spéciale pour La Grande Époque
20.06.2005

Lire la première partie  

4. Devenir passivement un membre du bureau de la sécurité d'état,

commencer à faire face à des personnes dont la croyance est différente

En

octobre 2000, pour renforcer la stabilité politique, le Comité central

du PCC a décidé de renforcer la puissance administrative et politique

de chaque bureau de sécurité publique dans tout le pays (c.-à-d., le

département numéro 1 dans le bureau public de sécurité de Tianjin)

grâce à un bureau secondaire, et de l’associer au bureau 610 local pour

former le bureau courant de la sécurité d'état.

  • Hao Fengjun, ex-officier du bureau 610(攝影: / 大紀元)

 

Ce qui est ironique est que bien que le bureau nouvellement formé

ait la même puissance administrative qu’un bureau de ville, très peu de

personnes ont voulu le rejoindre. À ce moment-là, une tragédie s'est

produite. Le bureau a invité chaque branche dans le bureau public de

sécurité à utiliser un programme pour tirer aléatoirement des noms pour

ce rôle. Celui qui serait choisi par l'ordinateur devrait faire un

rapport au bureau nouvellement formé. Autrement il serait accuser de

vouloir bloquer le travail.

Malheureusement, j'ai été tiré par la machine et j’ai du rejoindre ce bureau avec lequel personne ne voulait travailler.

Afin

d’aider ma famille, j'ai commencé à travailler pour le bureau

nouvellement formé de Tianjin de la sécurité d'état jusqu'en février

2005 où j’ai réussit à m'échapper de Chine. J'étais responsable de la

question du Falun gong, et d'autres Qigong qui ont été classé comme des

cultes par le gouvernement chinois.

Plus tard, le 3

octobre 2001, le réseau de surveillance de l'équipe du bureau public de

sécurité de Tianjin a découvert que quelques pratiquants de Falun gong

surfaient sur le site Clearwisdon.net après avoir réussit à être passer

à travers le pare-feu. Ils ont passé cette information à la police du

bureau 610 du bureau de la sécurité d'état. L'équipe de recherche de

Falun gong dans le bureau 610 était responsable de ce cas. Ils ont

demandé à la division numéro 1 (le département de recherche) du bureau

public de sécurité de Tianjin de fournir leur aide pour surveiller,

dépister, rechercher et arrêter secrètement des pratiquants de Falun

Gong. À la fin de l'année, ce cas "103" a été classé comme « cas

spécial » par le ministère chinois de sécurité publique.

5. Mon coeur brisé devant l'expérience malheureuse d'une mère et d'une fille innocentes

Début

2002, les autorités ont commencé à arrêter des personnes impliquées

dans l’affaire "103". En un jour, 79 pratiquants de Falun gong ont été

arrêtés et deux autres se sont échappés. Une des pratiquantes en fuite

avait 13 ans, et s’appelait Xu Ziao. La mère de cette fille, Sun Ti, a

été arrêtée et la petite Xu est par conséquent devenue sans foyer à

l'âge de 13 ans. Une nuit en février 2002, j'ai reçu un appel me

demandant d'aller de nouveau au travail et d'accompagner un pratiquant

de Falun gong pour voir un docteur. Je me suis précipité au travail et

ai conduit le pratiquant, avec un officier féminin, à la prison de la

branche de Nankai du bureau public de sécurité de Tianjin. Quand nous

sommes arrivés à la prison située à Erwei Rd., zone de Nankai, j'ai vu

Sun Ti allongée sur une table dans une salle d'interrogatoire. Les yeux

de Sun étaient gonflés en raison des coups. Le policier qui avait

interrogé Sun était M. Mu Ruili, capitaine de la 2ème division du

bureau 610 du bureau de la sécurité d'état. Mu tenait une tige en acier

(0,6 pouces de diamètre) avec le fil souillé de sang.

Il y

avait une matraque électrique haute tension posée sur la table. Quand

nous sommes entrés dans la salle, nous avons demandé à Mu de partir.

Sun fondit en larmes et allait nous montrer ses blessures. J'ai proposé

de sortir de la salle puisqu'elle était une femme. Sun m'a arrêté et

m'a montrée son dos. J'ai été terriblement choqué. Presque tout son dos

était devenu noir et elle avait deux blessures d’environ 8 pouces de

long d’où coulait du sang.

Peu après, Zhao Yuezeng, le

sous-directeur du bureau de la sécurité d'état et le directeur du

bureau 610, est venus. À ma surprise, Zhao m'a ordonné de ne parler de

cet incident à personne et m’a demandé à moi ainsi qu’à l'officier

féminin d’emmener Sun à l'infirmerie de la prison. Les trente jours qui

ont suivis, nous avons dû soigner Sun. Tous les jours nous entendions

Sun demandait où était sa fille et expliquer comment les pratiquants de

Falun gong sont de bonnes personnes. Mon coeur s’est brisé en morceaux.

Je savais que les pratiquants de Falun gong sont de bonnes personnes et

je me suis inquiété encore plus pour sa fille. Une fille de 13 ans qui

a perdu ses parents sans aucune possibilité d’aller les voir (tous ses

parents étant surveillés), comment pouvait-elle trouver à manger et un

endroit pour dormir ? J'ai regretté de ne pas avoir arrêter ceci. Mon

coeur devint anxieux et lourd alors j’ai pleuré.

J'ai souvent rêvé

de ce qui est arrivé à Sun et Xu et la scène malheureuse dont j’ai été

témoin, j'en ai perdu le sommeil. J'étais dans un désespoir en pensant

au futur de la Chine et mon avenir en tant que policier.

Plus tard j'ai entendu que Sun Ti a été condamné de 7 à 10 ans et je ne suis pas sûr qu'elle soit toujours vivante.

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