Escroquerie à grande échelle : la région, les entreprises, et les banques s’associent pour escroquer l’argent du peuple.

Les

escroqueries gagnent les entreprises. Je connais un homme qui a

escroqué les gens à Haerbin. Il a fondé une société de vente en ville

en louant des locaux. Ensuite il a recruté des salariés en leur

promettant un important salaire de plus de 10 000 yuans par mois. Puis

il s’est emparé du dossier personnel de ses ouvriers pour acheter des

voitures à crédits à leur nom. Une fois les crédits accordés, il a

acheté les voitures, puis les a revendues. Il a ouvert plusieurs

entreprises de vente de voitures, mais n’a pas réussi à les vendre même

au bout de deux ans. En juin dernier, il s’est enfui au Japon, en

emportant tout l’argent.

Du coup, la banque se retrouve avec beaucoup de dettes. Certains

sont des paysans, et il y en a d’autres, on ne les avait jamais vus. Il

a juste récupéré leur dossier d’embauche. En Chine, une voiture

d’importation coûte des centaines de milliers de yuans et même parfois

des millions. Il s’est procuré plus d’une dizaine de millions rien

qu’en arnaquant une dizaine d’employés. C’est comme ça que ça se passe.

Bien sûr, dans ce genre d’arnaque la région, les entreprises et les

banques sont associées. Les affaires de ce genre ne sont pas rares en

Chine.

Arnaquer la douane pour obtenir des remboursements de taxe : 30 milles dollars pour une caisse d’eau de mer.

L’affaire

la plus célèbre est celle de Shandong. Il y avait un pêcheur à

Guangdong ; à Shantou, on sait tous que beaucoup de gens falsifient les

factures, mais pas lui. Lui et ses compères emploient des gens pour

remplir des fûts métalliques avec de l’eau de mer et les entreposent

dans des containers. Puis ils se rendent à la douane en prétendant

exporter des matières chimiques.

Un container rempli d’article

comme des verres ou des tabourets peut avoir une valeur de 30 à 50

milles dollars. Mais un container d’eau de mer coûte 300 à 400 milles

dollars. Ensuite, ils expédient le container à Los Angeles. Ils payent

également beaucoup de frais de transport, à l’époque, un container de

40 pieds coûte 2 000 dollars. Ils en expédient un ou deux par jour. Ils

ont par conséquent d’important frais d’exportation, et donc ils

demandent un remboursement d’impôts auprès du gouvernement local.

Savez-vous

de combien est le remboursement de taxe pour 300 000 à 400 000 dollars

? En théorie, elle est de 15%. Mais on ne peut effectivement en toucher

que 7 ou 8 %. Si on fait le calcule, même rien que 5 % de 300 000

dollars représente 15 000 dollars. Ils gagnent 15 000 dollars par

caisse expédiée rien qu’en envoyant de l’eau de mer. Tous ces

remboursements de taxes sortent des finances centrales.

Une fois

arrivées au littoral, les douaniers américains considèrent ces caisses

de marchandise comme des colis sans destinataire, puisque les adresses

et noms de société ont été remplis au hasard. Ils les entreposent 6

mois avant de les vendre aux enchères.

Comment ai-je appris

cette affaire ? J’ai un ami à Shanghai qui profite souvent de ces

occasions pour acheter de la marchandise à bas prix. Résultat, il a

dépensé 30 milles dollars pour acheter un container d’eau de mer. Il

nous l’a raconté. Puis il est allé porter plainte, accusant la douane

d’arnaque pour lui avoir vendu de l’eau de mer à 30 000 dollars le

baril !

Et quand la douane a mené son enquête, beaucoup de

containers contenant des soi-disant produits chimiques étaient en fait

remplis d’eau. Il y en avait de nombreux tonneaux et ils pesaient même

très lourd. Puis cette histoire s’est répandue jusqu’en Chine, et a

provoqué une enquête sur les demandes de remboursement de taxe

douanière qui a commencé à Shantou. Cette arnaque a duré presque dix

ans ! On peut alors imaginer l’argent que ces gens ont pu amasser grâce

au remboursement de taxe et l’exportation d’eau de mer.

Les

finances chinoises subissent une importante hémorragie. La politique de

Zhu Rongji à l’époque était de baisser les taxes pour encourager

l’exportation. Ces actions de sabotages ont grignoté les fondations de

toute l’économie chinoise. C’est comme les souris, bien qu’elles soient

petites, mais elles ont des dents très aiguisées, elles rongent tout

petit à petit, et même le bois le plus dur finirait par être mangé

complètement.

L’entrée de la bourse chinoise sur le marché est une immense escroquerie : l’histoire du pied de Hong Kong.

En

regardant la bourse chinoise, on voit qu ‘elle est vraiment faite pour

prendre votre argent. Par exemple, aujourd’hui j’ai inventé un truc. Un

truc pour guérir le béribéri. Mais je n’ai peut-être pas un sou, et je

ne dis pas si ce remède est efficace. Alors je vais trouver une grande

société en Chine. Une société assez bien établie, ayant 3 ans

d’expérience en matière de bénéfice. Puis j’échange des actions avec

elle. Après quoi je vais dire aux Etats-Unis, qu’en Chine, il y a

environ 30 % de personnes qui souffrent du Béribéri, c’est-à-dire 400

millions de chinois. Si nous vendons un flacon par personne, à un

dollar le flacon, nous gagneront 0,4 milliards de dollars !

Réfléchissez

! Vous allez payer ? Aux Etats-Unis, si l’entreprise ne fait pas de

bénéfice après un tel discours, on viendra vous contrôler et on vous

jugera ; mais pas en Chine. Après avoir raconté votre histoire, le

gouvernement vous encouragera. Il dira qu’il n’est pas juste de dire

que 0,4 milliards de chinois ont le béribéri, mais que d’après leur

enquête, il y en aurait plutôt 0,8 milliards ! Ne trouvez-vous pas ça

immoral ? En plus, en Chine se sont des entreprises nationalisées.

C’est le gouvernement qui contrôle les régions qui rentrent sur le

marché.