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Asile pour Han Guangsheng

Écrit par Jason Loftus (La Grande Epoque)
12.07.2005
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Une cour canadienne sur l’immigration a récemment refusé la demande de

statut de réfugié de l’ex-officier chinois Han Guangsheng, sur la base

qu’il avait été complice de son gouvernement en commettant des crimes contre l’humanité.

  • M. Hao Fengjun(攝影: / 大紀元)

Han,

qui a fui la Chine en venant au Canada en 2001, est un ancien chef du

Bureau judiciaire de la ville de Shenyang dans la province de Liaoning.

Il était le responsable de la supervision de quatre camps de travaux

forcés et de deux prisons dans la région du nord-est. Les camps, en

période culminante, pouvaient contenir jusqu’à 500 pratiquants du Falun

Gong, détenus sans procès pour leur refus de renoncer à leur croyance.

Han

dit qu’il sait que des cas de tortures existaient vraiment dans ses

camps, bien qu’il agissait selon ses pouvoirs pour essayer de les

arrêter.

Le jugement de la cour disant que des membres du

système de sécurité chinois sont complices des crimes contre l’humanité

est bienvenu. Il est temps que les gouvernements occidentaux cessent de

parler si gentiment des choses évidentes : le Parti communiste chinois

viole systématiquement les droits humains d’une grandes partie de la

population de la Chine.

Mais le cas de Han demande plus de réflexion.

Dans

un environnement où les ordres concernant le Falun Gong viennent non

pas de ceux du niveau de M. Han, mais directement des hauts dirigeants

communistes, et où la compensation des officiers est liée à leur

efficacité dans la «transformation» des pratiquants du Falun Gong, des

membres de l’Église et des dissidents politiques, les efforts de Han

pour alléger la répression méritent reconnaissance.

Il a

relâché plus de 150 pratiquants du Falun Gong d’un camp de travail sans

avoir reçu l’ordre de le faire et il n’a pas poursuivi les pratiquants

qui s’étaient échappés. Il déclare avoir congédié un agent de sécurité

qui regardait et n’arrêtait pas la torture d’une fille de 15 ans par

choc électrique dans un de ses camps.

Han a aussi soumis aux

autorités, au déplaisir de ses supérieurs, des rapports de sévères

tortures et de mauvais traitements des femmes dans le camp de travail

Masanjia, le seul camp à Shenyang qu’il ne supervisait pas.

Sachant

que le manquement à suivre les ordres d’en haut pourrait mettre en

danger sa propre position et sa sécurité, M. Han semble avoir fait un

effort honnête.

En 2001, malgré le mépris de ses collègues, il

a troqué son poste élevé, son chauffeur et ses avantages

gouvernementaux pour une chambre dans un sous-sol de Toronto et une

meilleure conscience.

La décision rendue suite à la demande de

statut de réfugié de M. Han aura un impact important sur d’autres

officiers qui pourraient suivre son exemple. Han Guangsheng se voit

lui-même comme un Oskar Schindler qui protégeait des Juifs pendant la

terreur nazi en Allemagne. S’il est retourné en Chine, il sera sans

aucun doute puni pour sa position maintenant rendue publique. Quel sera

le message qui sera ainsi envoyé aux autres officiers dont la

conscience leur dicte de ne pas se ranger du côté des oppresseurs

communistes, mais qui manquent de courage pour prendre une telle

position?

En fait, M. Han a été inspiré d’exprimer publiquement

son histoire par Chen Yonglin, l’ex-premier secrétaire du consulat

général à Sydney qui avait annoncé sa désertion au début juin, et par

Hao Fengjun, un ex-membre du «Bureau 610» qui a fait de même. Il y a

quelques jours seulement, une autre désertion d’un officier chinois

haut gradé était annoncée en Belgique. Autant que nous sachions, il a

été inspiré par M. Han.

Han Guangsheng mérite le statut de

réfugié au Canada. Lui donner un tel statut pourrait aussi être un des

plus grands pas que le Canada peut faire pour promouvoir la cause des

droits humains en Chine. Cela aiderait à donner aux autres le courage

de rompre avec le Parti communiste chinois et ses méthodes brutales de

persécution.

 

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