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Les démissions du PCC ne font que grimper

Écrit par Candice Delabbaye
15.07.2005
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  • Photo LGE(攝影: / 大紀元)

Paris a vu les 9 et 10 juillet sa deuxième manifestation pour soutenir les démissions du Parti communiste chinois, qui a dépassé les 3 millions.

Ces manifestations se sont déroulées sur deux jours. Une ambiance festive régnait au son des pétards et des tambours qui conduisaient la marche. Un peu plus loin, le cortège des manifestants semblait plus grave, ils portaient des larges banderoles, des pancartes et défilaient en scandant alternativement en chinois et en français « PCC plus jamais ». Des voitures fermaient la marche, et avec leurs hauts-parleurs expliquaient aux passants les raisons des démissions en masse du Parti communiste chinois (PCC). Des participants allaient spontanément vers les passants pour distribuer des tracts, des exemplaires des Neuf commentaires sur le Parti communiste et les Jiuping (les Neuf commentaires en chinois) et expliquaient individuellement les raisons de la manifestation.

La première manifestation est partie le samedi après-midi de la place du Canada vers la place de Varsovie qui fait face à la tour Eifel. Elle était organisée par les versions chinoise, anglaise et française de La Grande Époque, ainsi que France-Tibet, l’alliance des jeunesses démocrates de Chine, le parti démocrate chinois et l’alliance des chinois d’outre-mer pour la démocratie. Parmi les participants étaient présents des dissidents du régime chinois et d’anciens manifestants de la place Tiananmen. Le cortège était donc composé d’une majorité de chinois pour qui les 2 millions de démissions du Parti communiste symbolisent un immense espoir vers la fin d’un régime totalitaire et répressif qu’est le régime communiste chinois.

Il était également composé de sympathisants, comme des pratiquants de Falun Gong occidentaux et chinois, qui ont vécu ou entendu parler de la persécution qui vise les pratiquants en Chine. Des intellectuels, des étudiants, des gens de tout âge participaient au défilé montrant ainsi la défense universelle des droits humains à la libre expression et à la liberté de croyance et de pratique, ce que le régime communiste chinois a interdit depuis son arrivée au pouvoir en 1949. Cette initiative a reçu le soutien de nombreuses personnalités telles que : Zhang Jian, président de l’alliance des jeunesses démocrates de Chine, M. McMillan-Scott, vice-président au Parlement européen, Ming Chu-Cheng, professeur en sciences politiques à l’université nationale de Taiwan, Man Yan Ng, directeur de l'International Society of Human Rights en Allemagne, David Matas, avocat des droits de l'homme reconnu à Montréal, Abderrahmane Dahmane, président du conseil des démocrates musulmans de France et nouvellement secrétaire national de l’UMP.

Le lendemain, les défilés ont repris avec autant d’énergie, en touchant principalement les populations chinoises et asiatiques immigrées vivant à Paris. Le matin, le défilé est parti dans le premier quartier asiatique de Paris, de l’avenue de Choisy pour se diriger vers la porte d’Ivry, puis vers la place d’Italie. L’après-midi, le défilé a eu lieu dans le second quartier chinois de Paris, à Belleville, en descendant jusqu’à la place de la République.Les passants ouvraient leurs fenêtres, les commerçants et les clients sortaient de leur boutique au son des pétards et des tambours. Certains chinois refusaient de prendre les tracts en chinois distribués par les manifestants mais restaient stupéfaits à écouter et à lire les slogans et les pancartes du défilé. Beaucoup de restaurateurs restaient timidement à écouter et à regarder les manifestants, à travers les vitres de leur restaurant vide, sans oser pourtant en sortir. De peur qu’on ne les surprenne, plusieurs chinois ont accepté, dans l’encadrement d’une porte entrouverte, de prendre les Jiuping (Neuf commentaires sur le Parti communiste en chinois). Beaucoup étaient à la fois intrigués et excités à l’idée de lire des idées contestataires à l’égard du régime, ce qui leur a toujours été interdit et inconnu depuis la venue au pouvoir du communisme en Chine.

La population chinoise vit reclus dans ces quartiers de Paris où elle a développé un cadre de vie autonome. Toutes sortes de boutiques sont tenues par des chinois, ainsi, ils peuvent vivre de manière autonome sans être confrontés à la barrière de la langue française. De cette manière, ils continuent aussi de vivre « à la chinoise » dans la crainte de manifester ou d’exprimer librement des critiques vis-à-vis du gouvernement chinois. Ainsi, une passante a été témoin d’une scène où un commerçant ordonnait fermement à sa fille de rentrer dans leur magasin, afin semble-t-il de tenir sa fille à l’écart des contestations visant le régime. Alors que cette passante expliquait au commerçant la raison de la manifestation, il a réagi agressivement en prétendant qu’il était un simple commerçant et qu’il ne s’occupait pas de politique. En fait, lorsque l’on connaît l’histoire véritable de ces dernières décennies en Chine, on sait que le peuple chinois a vécu constamment dans la peur que les foudres du gouvernement communiste tombe sur une nouvelle catégorie de la population. Les purges du régime ont touché les propriétaires terriens et les riches fermiers dans les campagnes, tandis qu’elles se consacraient dans les villes à l’élimination des intellectuels et de tous les soit-disant « droitiers » ou contre-révolutionnaires. Cela explique la réaction de ce commerçant qui ne fait que reproduire un schéma vécu pendant des décennies dans son pays d’origine, et dans le but de protéger sa fille. Ainsi, ceux qui ne contestaient pas le régime, aussi brutal qu’il était, avaient le plus de chances de rester à l’écart des foudres du gouvernement.

Le cortège des manifestants n’est pas passé loin de l’ambassade de Chine, car comme la plupart des manifestations touchant la Chine, il est interdit d’emprunter la voie qui mène à l’ambassade. Si les locaux de l’ambassade représentent la Chine en France, l’extérieur de l’ambassade reste soumis aux lois françaises. Or, si la Chine est un pays qui a interdit les manifestations, il n’en est pas de même pour la France, qui aurait d’ailleurs tendance à pêcher dans l’excès inverse. Il y a là quand même une entorse à la loi, au droit d’expression et de manifestation, dont les policiers et le gouvernement français qui permettent cette restriction sont les complices.

Cette manifestation appelait à faire connaître les crimes que le PCC continue de cacher, et apportait son soutien aux nombreux démissionnaires du parti qui le font au péril de leur vie. En effet, il faut savoir que la Chine refuse toute contestation, en ne permettant ni le multipartisme, ni le droit de manifester. Toute personne l’ayant expérimenté en est mort ou réfugié à l’étranger. En célébrant les 2 millions de démissions du PCC, cette manifestation appelait à la fin d’un régime qui opprime sévèrement ses nombreuses minorités ethniques ou de croyance, en rappelant les droits fondamentaux de penser et de s’exprimer librement, des droits de tout être humain au-delà des frontières de la croyance, de l’origine, de l’âge, du sexe ou de la nationalité.

Une première manifestation avait eu lieu à Paris également pour le million de démissions du PCC. Selon les manifestants qui surveillent de près le nombre croissant de ces démissions, les 3 millions devraient être atteints très prochainement, peut-être au mois d’août. Nous verrons si leurs pronostiques ont été bonnes… 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.